L'extraordinaire
éclat du teint d'Oprah Winfrey serait l'oeuvre d'une crème miracle
réalisée à partir de... cellules de prépuce. La
polémique a été déclenchée à l'occasion du voyage que vient
d'entreprendre la star américaine sur les terres canadiennes. Le 24
janvier, alors qu'elle était attendue à la Rogers
Arena
de Vancouver,
un mouvement
de protestation a
été organisé par Glen Callender, fondateur du Canadian
Foreskin Awarness Project.
Le
mouvement entend dénoncer l'appui promotionnel accordé par Oprah
Winfrey à la société SkinMedica,
réputée pour ses crèmes de beauté qui seraient fabriquées avec
des cellules de prépuces de garçons pré-pubères récupérés
après circoncision. Précision importante: il s'agit de quelques
cellules, cultivées ensuite en laboratoire pour fournir la base de
cette crème anti-ride. Les activistes estiment que le soutien
apporté par Oprah Winfrey à cette entreprise est d'autant plus
illégitime qu'elle s'est engagée dans la lutte contre l'excision et
les mutilations sexuelles subies par les femmes. Une comparaison qui
ne devrait pas convaincre tout le monde. Le staff d'Oprah Winfrey n'a
pas réagi à ces allégations.
directmatin.fr
– 29/01/13
La
circoncision n'a pas la cote au Québec
Si
la circoncision fait jaser aux États-Unis, la pratique soulève
moins de débats au Canada et au Québec, où cette opération
demeure relativement rare. Et où les bienfaits de l'ablation du
prépuce sur la prévention des maladies ne semblent convaincre
personne. «Mes collègues américains font beaucoup plus de
circoncisions que nous. Il y a peut-être un aspect culturel. Mais
parmi les urologues et pédiatres québécois et canadiens, je n'ai
senti en aucun temps que la circoncision est nécessaire», explique
le Dr Stéphane Bolduc, urologue pédiatrique au Centre
hospitalier universitaire de Québec.
Lui-même
ne pratique pas de circoncision sans qu'elle ne soit médicalement
requise, par exemple dans les cas de prépuce trop serré causant des
infections urinaires à répétition. Mais encore là, circoncire
tous les bébés pour contrer le faible taux d'infection de ce type
est trop cher payé, estime-t-il. Même chose pour les risques de
cancer du pénis. Là encore, son occurrence demeure trop faible - 1
sur 200000 - pour justifier la circoncision systématique, dit-il. Au
Canada, on estimait en 2008 que 32% des bébés étaient circoncis à
la naissance alors qu'ils étaient 48% en 1970 et 60% en 1960. Au
Québec, où le taux de circoncision a toujours été
traditionnellement plus faible, à peine 3% des bébés étaient
soumis à une circoncision en période néonatale, note le Dr Jean
Labbé, professeur au Département de pédiatrie de l'université
Laval qui a rédigé la fascinante histoire de cette chirurgie
controversée. Le document a été présenté lors d'un récent
congrès québécois d'urologie. Quant aux études menées auprès
des hétérosexuels africains montrant jusqu'à 50% de réduction du
taux d'infection, elles ne sont pas transposables ici, tranche le Dr
Stéphane Bolduc: «oui, la circoncision semble avoir un effet
protecteur dans la mesure où la peau du gland est moins sensible.
Mais ça prend une incidence importante de la maladie pour que ça
vaille la peine de circoncire à grande échelle», dit-il.
«L'Organisation mondiale de la santé est claire, poursuit le
Dr Bolduc, la circoncision peut avoir des bénéfices, mais dans les
populations à risques élevés comme dans certains pays d'Afrique.
C'est une étude qui ne se transpose pas à la situation du Québec».
Le Réseau canadien d'info-traitements sida (CATIE) joue aussi
de prudence. Dans une section de son site internet, l'organisme
propose un résumé d'une étude australienne qui ne permet pas de
prouver de façon significative la réduction du VIH chez les hommes,
gais ou bisexuels. Pire encore, plusieurs craignent que ce type
d'étude ne laisse croire à une fausse protection à l'heure où le
VIH fait encore des ravages. «Il ne faut pas valoriser la
circoncision au détriment du condom. Tout ce qui peut se rapprocher
d'une quelconque banalisation de la protection me fait dresser les
cheveux sur la tête», illustre Thérèse Richer, directrice
générale du Mouvement d'information et d'entraide dans la lutte
contre le sida (MIELS-Québec). Si ces études semblent trouver
un certain écho auprès des autorités de santé publique et des
pédiatres aux États-Unis, la question est somme toute peu débattue
ici. Dans sa position officielle, la Société canadienne de
pédiatrie indique ne pas posséder suffisamment de
renseignements pour recommander la circoncision comme mesure de
santé publique dans la prévention des maladies.
Le
Collège des médecins du Québec ne prend pour sa part pas
position sur la question. «On ne peut pas se prononcer sur tous les
traitements ou toutes les techniques», indique sa porte-parole,
Leslie Labranche. Elle mentionne toutefois qu'en aucun temps un
médecin québécois n'est obligé de pratiquer une intervention de
ce type s'il ne le souhaite pas. Une liberté que le Dr Stéphane
Bolduc applique lorsque certains parents tiennent à faire opérer
leur bébé pour des raisons de préférence, d'hygiène ou de
religion. «J'ai déjà une liste d'attente pour des opérations
nécessaires alors je leur dis que ça va prendre beaucoup de temps»,
dit-il. Et à cela s'ajoutent les frais alors qu'une circoncision qui
n'est pas médicalement requise, donc non couverte par la Régie
de l'assurance maladie, coûte environ 1000$. «On tente de
mettre les coûts les plus prohibitifs possible», souligne le Dr
Bolduc. Parmi les raisons invoquées par les parents, l'hygiène est
mentionnée par 44% des Canadiens, 37% pour que leur fils soit «comme
les autres» ou «comme son père». Le motif religieux est pour sa
part avancé dans 15% des cas, indique le Dr Jean Labbé dans son
document sur l'histoire de la circoncision.
lapresse.ca/le-soleil
– 02/02/13
Pour
les gays, la circoncision n'est pas une solution contre le VIH
Les
hommes circoncis auraient moins de risques d'être contaminés par le
VIH. Oui, mais pas dans le cas de pratiques homosexuelles, rappelle
l'épidémiologiste Bertran Auvert.
Et
si on demandait aux gays de se faire circoncire pour réduire la
transmission du VIH? Didier Raout, médecin marseillais, l'évoquait
sur TÊTU.com (lire
notre article).
«Cela n'aurait pas de sens», rétorque Bertran Auvert,
épidémiologiste à l'université Versailles-Saint Quentin en
Yvelines et spécialiste de la question.
Faut-il
envisager un plan de circoncision des gays?
Non,
aucun élément scientifique ne permet de le recommander. En juin
2010, nous avions 21 études sur le sujet et aucune ne montrait un
effet protecteur, face au VIH, de la circoncision chez les gays. Elle
ne protège pas davantage de la syphilis et de l'herpès. La
circoncision protège un homme hétéro qui a un rapport avec une
femme infectée, il a 2,5 fois moins de chance de se contaminer qu'un
homme non circoncis. Ce qui a été étudié, ce sont les rapports
majoritairement vaginaux. En dehors de ces études, si l'on regarde
au Canada et aux Etats-Unis, où la circoncision est fréquente, les
homosexuels ont été fortement touchés par le virus du sida.
Vous
travaillez sur ce sujet depuis 1988, cette question fait-elle encore
débat?
Non.
Lors de chaque présentation des résultats d'études, nous avons dit
que ces résultats n'étaient pas extrapolables aux homos masculins.
Si l'on regarde les résultats en détails, on s'aperçoit qu'il y a
une réduction du risque chez les homos circoncis qui sont
majoritairement actifs, mais précisons que c'est une légère
réduction, en aucun cas une protection équivalente à celle du
préservatif. Enfin, ce sont des études d'observation, pas
d'intervention, on ne compare pas avec un placebo. Donc, en termes
scientifiques, on parle d'arguments et non de preuves.
D'autres
études sont-elle en cours sur la circoncision?
Une
étude randomisée (un groupe circoncis, un autre qui ne l'est pas,
ndlr) est actuellement en cours en Chine, à l'université chinoise
de Hong Kong. Nous savons peu de choses, c'est fait de façon
discrète. Nous aurons certainement des résultats d'ici deux ans, si
l'étude est menée à son terme. Cette équipe a aussi étudié
l'acceptabilité de la circoncision, et seuls 30% des gays interrogés
se déclarent prêt à se faire circoncire, dans le cas où l'effet
préventif serait prouvé
tetu.com
– 27/02/13
La
circoncision affaiblirait le plaisir
Les
non-circoncis témoignent de plus de sensibilité et plaisir sexuels.
De quoi alimenter le débat parfois intense entre partisans et
adversaires de l’opération. C’est une étude qui brise un
consensus dans un sujet particulièrement controversé : elle conclut
qu’il existe une différence significative de sensibilité sexuelle
entre hommes circoncis ou pas. Or, il était généralement admis que
la circoncision n’entraînait pas de différence quant à la
performance sexuelle ou la satisfaction.
L’étude,
publiée dans le British Journal of Urology,
a été menée par le docteur Piet Hoebeke, de l’Université de
Gand. Il a récolté l’avis de 1369 hommes de plus de 18 ans, qui
ont répondu aux formulaires distribués dans les gares, partout en
Belgique. Ils devaient évaluer la sensibilité de leur pénis,
l’intensité de leurs orgasmes, et s’ils ressentaient de la
douleur ou de l’engourdissement une fois stimulés. Un quart des
répondants étaient circoncis. La sensation était évaluée sur une
échelle de 0 à 5. Les non circoncis rapportaient entre 0,2 et 0,4
point en plus de sensibilité et de plaisir sexuel, lorsque leur
gland était caressé pendant l’érection (…).
lesoir.be
– 26/02/13
Berlin:
poursuite pénale contre le rabbin orthodoxe Yehuda Teichtal
Christian
Bahls, Président de MOGIS, association allemande contre la
mutilation des enfants:
ma
plainte n'est pas motivée par un quelconque ressentiment anti-juif,
mais par ma prise de conscience que tous les enfants sont porteurs
des mêmes droits inaliénables. Ma préoccupation n'est pas
d'attaquer un rituel, ceci doit être sujet à débat à l'intérieur
de la communauté. Dans cette vidéo :