ARTICLE 222
Journal
pour les Droits de l'Enfant
http://www.enfant.org
Retour au sommaire des journaux
Retour au sommaire en français
Retour page d'accueil
Téléchargez
(et imprimez) ce journal, 23 pages au format .pdf lisible
avec Adobe Reader®

Lisez-le
sur votre tablette ou smartphone

Genèse
de la circoncision.
L'histoire de
La Genèse ne raconte pas comment les choses se
sont passées, mais ce que les gens à l'époque voyaient autour d’eux.
Exemple: la
famine survient, Abraham émigre en Egypte avec sa
tribu. Comme sa femme Sara est très sexy, il craint que les égyptiens
ne le
tuent pour s’emparer d’elle, alors il la présente comme sa sœur. Le
Pharaon
épouse Sara, s’aperçoit de la supercherie et renvoie toute la famille…
Ils retournent
à Canaan mais le vieux Abraham n’a toujours pas
d'héritier, donc Sara (76 ans) donne sa servante égyptienne Agar à son
mari
pour qu’elle lui fasse un fils. Une fois enceinte, Agar devient
arrogante, Sara
la licencie, mais Dieu fait retourner Agar chez Sara et l’oblige à se
soumettre
à sa patronne. Le gamin s'appellera Ismaël et sur ordre du
tout-puissant sera
circoncis à 13 ans. Par soumission, tous les mâles devront être coupés,
même
les esclaves. Abraham s'automutile à 99 ans. Le «Parrain» lui annonce
alors que
Sara aura un fils à plus de 80 ans: miracle, alléluia! À combien
d'années
correspondent les années bibliques? D’une part ce sont des années
lunaires et
d'autre part, dans ces pays à deux saisons, leurs 80 ans
correspondraient à nos
40 ans, ce qui est plausible. Par contre, Abraham avant sa mutilation,
fait un
fiston à Agar mais pas à Sara et une fois coupé, parvient à mettre en
cloque
son épouse: un gynéco peut-il nous dire s’il existe un syndrome
prépucial dans
lequel une femme ne peut pas être fécondée par un mari prépuceau?
Un conflit naît
entre les deux demi-frères, Ismaël et Isaac. Sara
renvoie Agar et son fils Ismaël dans le désert pour s'en débarrasser.
Isaac
grandit, tout le monde est content, jusqu’au jour où le Seigneur
ordonne à
Abraham d’aller dans la montagne pour sacrifier son fils. Abraham obéit
mais au
dernier moment un ange intervient et lui propose de sacrifier un
mouton.
La Bible
insiste sur l’importance d’avoir beaucoup d’enfants.
L’ablation du prépuce-clitoris, est-ce une façon d'interdire la
branlette et
d’inciter le populo à l'acte reproductif? Vu la population actuelle, il
conviendrait de faire machine arrière toute... De même que Le
Petit
Chaperon Rouge est un récit pédagogique destiné à expliquer aux
enfants
l'existence des pédophiles et des assassins, il est temps de replacer
les
traditions religieuses dans leur contexte, et de vivre en hommes et
femmes
adultes dans un monde moderne. L’orage n’est pas la colère des dieux
mais la
simple rencontre de nuages électriques. Les croyances, nées il y a des
milliers
d’années dans le Proche-Orient, ne sont plus justifiables aujourd'hui.
Avec
ça, je ne vous ai pas expliqué d’où vient la circoncision,
mais apprendre à lire La
Genèse à l’envers peut
conduire à une nouvelle
approche.
Anne Lauwaert
REVUE
DE PRESSE
«La
circoncision : un problème de santé publique ?»
Si
l'excision est interdite en France et dans de nombreux pays comme un
acte de mutilation, il n'en est pas de même pour la circoncision, son
pendant masculin. Elle fut même pratiquée pour des raisons médicales
durant plusieurs décennies. Aujourd'hui, il est avéré que ce n'est
néanmoins pas plus « hygiénique » que de vivre sans prépuce. Alors, que
penser de la circoncision ?
Jusqu'à
aujourd'hui, le problème de la circoncision était relativement tabou.
Cependant, une vaste polémique a été lancée depuis mai dernier,
lorsqu'un tribunal de Cologne, en Allemagne, a décidé que la
circoncision pratiquée sur des personnes mineures pour des motifs
religieux ou culturels constituait
un
dommage irréversible relevant des «coups et blessures aggravées» et
donc un délit passible de poursuites pénales.
Que
dit la loi ?
En
France, de nombreux articles du Code pénal considèrent la pratique de
circoncision pratiquée dans un contexte non thérapeutique comme
illégale.
Constituant
une atteinte corporelle, la circoncision s'oppose au principe de
l'intégrité physique et de l'inviolabilité du corps humain. Pour
autant, il existe une tolérance de fait, car aucune plainte n'a été
portée à ce jour et il n'existe donc aucune jurisprudence sur le sujet.
Le
débat relancé
En
2009, Dominique Arnaud, réalisateur du documentaire «Silence, on coupe»1,
confiait : « En ce qui concerne la réaction des personnes interrogées
durant le tournage, j'ai été confronté le plus souvent à deux attitudes
: soit l’indifférence, soit l’esquive. J'ai pu constater à quel point
il était délicat, voire impossible, d’obtenir des réponses. L’homme
politique, le leader d’opinion, l’artiste, le philosophe… pourtant
sensés s’interroger sur notre humaine condition, semblent bien souvent
trouver inconvenant de s’exprimer sur ce sujet ».
Et
pourtant, aujourd'hui le débat a bel et bien été relancé par la
décision du tribunal de Cologne, qui a eu un fort impact dans le milieu
médical. En juin dernier, l'Hôpital des enfants de Zurich décide
temporairement de ne plus pratiquer la circoncision rituelle. En
Norvège, Anne Lindboe demande à ce qu'elle soit pratiquée
uniquement sur des enfants de plus de 15 ans.
En
octobre, Berlin a adopté un projet de loi encadrant la circoncision
religieuse, notamment afin de respecter un traitement adapté de la
douleur et la pratique de la circoncision par un professionnel de santé
qualifié. Rappelons notamment que les enfants juifs, circoncis au
huitième jour, le sont sans anesthésiant, par un rabbin.
Une
pratique vouée à se médicaliser
Maxime
Guérin, responsable de l'AME², Association contre la Mutilation des
Enfants, explique : «Il s'agit de décider ce qui prime entre la liberté
religieuse et les droits des enfants. En France, l'obstacle
est
qu'il n'y a pas de jurisprudence. Mais cela devrait arriver. Nous
sommes de plus en plus contactés par des parents victimes de la
circoncision forcée de leur enfant. Le problème avec la circoncision,
ce sont aussi les fausses déclarations médicales. Bien des familles se
font par exemple rembourser cet acte au motif d'un soi-disant phimosis3,
avec la complicité de leur médecin.
Si la
circoncision culturelle était encadrée, le même problème pourrait être
rencontré. Quoi qu'il en soit, je pense que cette pratique va se
médicaliser de plus en plus. Et se judiciariser également car de plus
en plus de couples sont mixtes et donc de culture différente. Les juges
des Affaires Familiales vont être obligés de se prononcer sur la
question. Je pense qu'il est important de parler de ce sujet, afin
qu'il ne reste pas tabou».
Des
avis contradictoires
Les
études sur la circoncision, notamment liées aux répercussions sur la
sexualité, sont contradictoires. Il faut dire que le sujet est délicat.
En revanche, certaines études mettraient en évidence le rôle positif de
cette pratique sur l'épidémie du sida. Maxime Guérin s'insurge : «Il
s'agit d'une vaste escroquerie, qui relève des intérêts de l'industrie
pharmaceutique, sous couvert scientifique». Quant au fameux phimosis,
qui empêche le prépuce de se rétracter, il semble plus rare qu'on ne le
croit. En outre, il est de plus en plus conseillé d'attendre que
l'enfant grandisse avant d'opérer car le temps peut aussi «opérer » de
manière positive. Enfin, on peut rappeler qu'il y a eu, de
tous
temps, des juifs et des musulmans opposés à cette pratique. L'écrivain
Sami Aldeeb apporte à ce sujet de nombreux éclairages, et notamment sur
le fait que la circoncision n'est jamais mentionnée dans le Coran4.
Les répercussions physiologiques de cet acte sont encore trop
méconnues, les études étant trop peu nombreuses, et les façons de
circoncire pouvant beaucoup différer (la quantité de peau coupée peut
varier, par exemple). Par ailleurs, on peut s'interroger sur les
répercussions psychologiques de cet acte qui, comme tout acte
chirurgical, n'est jamais anodin. Or la circoncision touche à
l'intimité et à l'identité de la personne. Ainsi, un enfant circoncis à
l'âge de 3 ans, témoigne : «On m'a coupé mon zizi et on l'a changé par
un autre»...
Carine Phung
Carine
Phung est rédactrice en chef de la revue Le chou brave : http://lechoubrave.fr
et journaliste pour d’autres publications. Elle se passionne pour
lesquestions de santé, d’alimentation vivante, d’éducation et de foi.
1 -
«Silence on coupe !», documentaire de 59 minutes. Sélectionné au 2ème
Festival national du Film d’Éducation. Pour se le procurer :
http://www.circoncision-film.com/vente-du-dvd.html
2 -
AME, à cette adresse : http://enfant.org/
3 -
Phimosis : «étroitesse du prépuce, empêchant de découvrir le gland», Le
Grand Robert de la langue
française
4 -
«Circoncision : le complot du silence», Sami Awad Aldeeb Abu-Sahlieh,
Éd. L’Harmattan, 2003, et
«Circoncision masculine, circoncision féminine : débat religieux,
médical, social et juridique», Éd.
L’Harmattan, 2001.Et des articles à télécharger sur
http://www.sami-aldeeb.com
Quelques
repères sur la circoncision
Selon
un rapport de l’OMS de 2007, la circoncision concerne 30% de la
population mondiale de la planète1.
Concernant
la France, 16% des hommes se déclaraient circoncis lors d’un sondage
téléphonique TNS effectué en 2008.
Dans
un rapport sur la «circoncision chez l’enfant - Une simple question
d’organisation des soins ou un enjeu éthique ?» (2011), la Société
Française d’Anesthésie et de Réanimation,
SFAR,
conclue : « La circoncision est un acte chirurgical à envisager après 3
mois (hors urgence), qui nécessite une bonne prise en charge
analgésique pour éviter le risque de mémorisation de la douleur. La
prise en charge anesthésique en milieu hospitalier reste préférable»2.
1 -
«Male circumcision : Global trends and the determinants of prevalence,
safety and
acceptability»,
H. Weiss, J. Polonsky, WHO/UNAIDS, 2007
2 - http://www.sfar.org/
Circoncision et halal:
les habits universalistes de l’intolérance et du nationalisme
Dans notre
vie publique, les dangers du communautarisme sont
aisément soulignés, et avec la force de l’évidence: soumission des
individus au
groupe et à sa loi, domination masculine, risques de violence entre
communautés, mise en cause de la démocratie, du droit, de la raison.
Les
risques qui procèdent d’un nationalisme échevelé, d’extrême droite,
justifient
des inquiétudes du même type: fermeture du pays sur lui-même, appel à
l’homogénéité et à la pureté du corps social, tentation du recours à la
violence. Communautarisme et nationalisme constituent les deux faces
d’une même
médaille, l’une minoritaire, l’autre majoritaire. Réelle ou fantasmée,
la
menace, communautaire comme nationaliste, est généralement localisée du
même
côté dans les commentaires et analyses, située alors dans l’espace de
la
tradition et des valeurs particulières, en opposition au progrès et aux
valeurs
universelles. Depuis près d’un demi-siècle, pourtant, nous nous
interrogeons et
apprenons à penser autrement la modernité en considérant les
particularismes
qui s’expriment dans la vie sociale, et qui ne sont pas tous
nécessairement facteurs
de communautarisme et de rejet des valeurs universelles. Le
multiculturalisme
est apparu dans les années 60 comme une réponse possible à cet
enjeu.
Formulé intelligemment, il repose en effet sur l’idée qu’être moderne,
aujourd’hui, peut consister non pas à combattre les minorités ou les
différences, mais à vivre avec elles, en leur demandant en contrepartie
de
respecter pleinement le droit et la raison. Le multiculturalisme que le
philosophe politique canadien Will Kymlicka appelle «liberal» – un
terme que je
traduis volontiers, en français, par «modéré» ou «bien tempéré» –
propose une
conception de la modernité qui inclut les particularismes culturels ou
religieux. En fait, sur ces questions, et ainsi formulé, le débat
public tourne
en rond, il ne semble pas en passe de se renouveler substantiellement,
sur le
fond. Pourtant, des changements importants se profilent en Europe, qui
tiennent
aux usages politiques et aux interprétations juridiques des valeurs
universelles. En voici deux illustrations récentes.
La première
est allemande. Le 27 juin 2012, la presse a fait
état d’un jugement du tribunal de Cologne estimant que «le corps d’un
enfant
était modifié durablement et de manière irréparable par la
circoncision». Les
juges venaient de donner raison aux parents, musulmans, d’un garçon de
4 ans qui se plaignaient d’un médecin ayant circoncis leur enfant.
Celui-ci, suite à cette intervention, avait dû être hospitalisé aux
urgences en
raison de saignements. Cette décision était susceptible de faire
jurisprudence
et a suscité de vives discussions. La pratique religieuse de la
circoncision
concerne les musulmans et les juifs. Elle peut être médicalisée et
dépourvue de
toute signification culturelle ou religieuse, c’est massivement le cas
aux États-Unis.
Et dans le jugement de Cologne, deux points attirent l’attention. Les
juges ont
été sensibles à une argumentation de type moderne, universaliste,
mettant en
jeu la santé et l’action d’un médecin en tant que tel. Et de surcroît,
ils ont
mis en avant un deuxième argument non moins universaliste, kantien,
expliquant
que « le droit d’un enfant à son intégrité physique prime sur le
droit des
parents ». Ce n’est donc en aucune façon au nom de valeurs
traditionnelles
plus ou moins lestées d’antisémitisme ou d’islamophobie qu’ils ont pris
leur
décision, qui relève d’un universalisme intransigeant, fondé en raison
et en
droit. Mais cette décision a suscité une levée de boucliers, en
Allemagne et
au-delà, une Conférence des rabbins européens a été tenue à Berlin, à
l’occasion
de laquelle le grand rabbin de Moscou, Pinchas Goldschmidt a déclaré:
«si le
jugement est maintenu, je ne vois pas d’avenir pour les juifs en
Allemagne».
Médecins, minorités religieuses, acteurs politiques se sont affrontés,
la
polémique a été vive, avant que le dépôt d’un projet de loi, acceptable
par
toutes les parties, ne vienne calmer le jeu.
La
deuxième illustration est française et concerne l’extrême
droite. Depuis son élection en janvier 2011 à la tête du Front
national,
Marine Le Pen développe une argumentation aux accents républicains, et
donc
universalistes, qui pourraient parfois faire oublier son nationalisme
extrême.
C’est ainsi qu’en pleine campagne présidentielle, elle a affirmé que la
viande
halal serait devenue à 100% la seule disponible en région parisienne –
une
affirmation lourdement fausse, et démentie y compris par un responsable
du FN
dont l’entreprise vit de la distribution de cette viande. Marine Le Pen
dans
cette affaire ne protestait pas au nom de la nation, de ses valeurs
culturelles, de son héritage, comme on aurait pu s’y attendre de la
part d’un
leader nationaliste. Elle a choisi de s’appuyer sur l’action de deux
associations, l’une de protection de consommateurs parlant de tromperie
sur les
qualités substantielles des marchandises vendues, l’autre de défense
des
animaux, demandant qu’on en finisse avec la cruauté de l’abattage
rituel. Le
problème ici ne serait donc pas dans l’islam, il s’agirait de santé
publique et
de protection des animaux. Ce sont des valeurs universelles qui sont
mobilisées, la thématique est résolument moderne. Certes, personne
n’est dupe,
et chacun peut concevoir que Marine Le Pen fait un détour du côté des
consommateurs et de la défense des animaux pour rendre compte de ce qui
constitue à ses yeux une sorte d’islamisation rampante. Toujours est-il
qu’elle
s’inscrit par son propos dans l’espace de la modernité.
L’universalisme, un
certain humanisme, l’appel aux droits de l’enfant, du consommateur, du
patient,
de la vie animale, la référence à la raison sont ainsi mobilisés, en
Allemagne
comme en France, pour combattre mais sans les nommer ni les viser
explicitement, des pratiques derrière lesquelles se profilent des
particularismes et leur culture ou leur religion. Cet universalisme
radical
n’est pas toujours loin du racisme, de l’antisémitisme, en tous cas, il
peut
frayer un bout de chemin avec eux. Ce n’est pas un universalisme
abstrait,
comme celui que dénonçait Karl Marx pour lui opposer les réalités
sociales ou économiques,
mais plutôt un universalisme dévoyé, ou perverti. Il existe donc non
pas une,
mais deux familles de dérives possibles au sein de nos démocraties, les
unes
communautaristes, les autres, moins souvent perçues que les premières,
universalistes. Nous n’avons aucune raison de nous contenter de
dénoncer les
premières, souvent non sans excès ou ignorance, et d’ignorer les
secondes. Il
est urgent, au contraire, d’apprendre à les combattre toutes les deux.
Ce qui
passe certainement par des politiques cherchant à articuler les valeurs
particulières, et les valeurs universelles. C’est ce qu’ont rapidement
compris
les autorités allemandes, puisque le projet de loi adopté le
4 octobre
2012 pour mettre fin à la polémique relative à la circoncision
prévoit qu’elle
peut être effectuée dans les six mois de la naissance de l’enfant par
une
personne désignée par la communauté religieuse concernée, sous réserve
qu’elle
soit qualifiée pour ce type d’opération, que la douleur qu’elle
provoque soit
traitée efficacement et qu’elle soit interdite si un risque existe, par
exemple
en cas d’hémophilie. Il n’est pas impossible de concilier
l’inconciliable, la
reconnaissance des particularismes identitaires, et le respect des
valeurs
universelles.
Michel Wieviorka
blogsrue89.com – 06/10/12
Emmanuel
Todd et le débat sur la
circoncision en Allemagne
(…) La chose qui m'inquiète vraiment,
c'est l'obstination de
l'Allemagne à exiger de ses partenaires une rigueur qui va se retourner
contre
elle. S'agit-il d'une priorité donnée à sa domination politique? Ou de
ce
manque de souplesse, de ce rapport distant à la réalité qui est le
style même
de l'histoire allemande? Le récent débat outre-Rhin sur la circoncision
est
bizarre, et très inquiétant. Une partie des élites allemandes se
demande, à la
suite d'un incident mineur concernant un garçon d'origine turque, si la
circoncision est une atteinte aux droits de l'enfant, dans un monde où
la
majorité des Américains sont circoncis et pas seulement les musulmans
ou les
juifs. L'anthropologie nous dit que les hommes circoncis sont ravis de
l'être
et les incirconcis également. Un minimum de bon sens historique devrait
nous
alerter sur la suspecte irrationalité d'un débat sur la circoncision en
Allemagne.
marianne.net –
16/10/12
Le
saint prépuce des juges de
Cologne
En 168 avant
l'ère commune, le roi séleucide Antiochos IV Épiphane
interdit par édit à ses sujets juifs de pratiquer, entre autres
préceptes de la
loi juive, la circoncision. Cela lui vaut le titre peu flatteur
d'Epimane (l'Insensé)
et, plus gravement, la révolte des macchabées qui aboutira à la
création d'un
royaume juif souverain dans ce qu'on n'appelait pas encore la Palestine.
En l'an de
grâce 2012, le tribunal de grande instance de Cologne
remet ça. Antiochos avait agi au nom des intérêts supérieurs de la
civilisation
hellénique. Les Lumières de l'époque. La cour allemande, servante zélée
des
lumières de notre temps, agit au nom des intérêts de l'enfant, auquel
la
circoncision ferait subir une « transformation durable et irréparable
»
constituant ainsi une « atteinte illégale à son intégrité ».
L'intention
est différente, le contexte aussi; un royaume juif souverain existe
déjà, et il
est peu probable que les juifs prennent les armes pour défendre leur
coutume
ancestrale. Mais l'imbécillité est la même.
Je l'admets,
nul ne m'a demandé si je souhaitais être circoncis, ce
qui, à n'en pas douter, constitue une atteinte à mon droit à
l'autodétermination. Mais j'avais 8 jours, et, à cet âge, cela ne
m'inquiétait
pas outre mesure. Remarquez, personne ne m'avait demandé non plus si je
souhaitais venir au monde, ce qui me semble une agression autrement
redoutable.
Je l'admets encore, me circoncire signifiait bien m'ôter quelque chose,
ce qui
fait que, une fois circoncis, j'étais un peu moins que ce que j'avais
été
auparavant. Mais, ignorant alors des effets psychologiques que cette
petite
opération était censée avoir sur mon jeune psychisme, c'est sans
dommage
repérable que les ai subis ensuite. Je me trompe peut-être, mais j'ai
une vie
sexuelle, professionnelle et sociale normale, tout comme mes camarades,
aussi
mutilés que moi-même, avec lesquels j'ai partagé les vestiaires des
salles de
sport de mon adolescence ou des camps militaires de ma jeunesse.
Car, bien
entendu, mais comment le faire comprendre aux juges de
Cologne et autres ânes bâtés suintant de bonne conscience politiquement
correcte, si l'excision est une mutilation, la circoncision n'en est
pas une.
Est-on plus ou moins « performant » que les incirconcis? Plus
ou
moins « protégé », notamment contre les maladies sexuellement
transmissibles ? Les spécialistes en débattent. Toujours est-il
que la
circoncision n'entrave ni la fonction ni le plaisir. Le reste est
spéculation
de statisticiens.
L'essentiel,
bien sûr, est ailleurs. La circoncision est un rite de
passage, et, pour un juif, le plus important (je laisserai les
musulmans parler
pour eux-mêmes, tout comme les coptes et tous les autres, soit 30% de
la
population mâle mondiale, y compris la famille royale britannique). Un
juif
séculier, voire athée, qui ne sacrifie à aucun des 613 autres
commandements, ne
met jamais les pieds à la synagogue et se régale de mets illicites,
fera
circoncire son fils. C'est que la circoncision est pour lui la dernière
digue
communautaire, l'unique signe physique de la solidarité entre les
générations.
Davantage que l'entrée dans l'alliance abrahamique avec le Créateur,
l'ablation
du prépuce marque l'entrée du nouveau-né dans une communauté de destin.
Barbare, atavique, irrationnel ? Peut-être, mais c'est ainsi.
Elie Barnavi Marianne – 07/07/12
Bien
malheureuse
Bien
malheureuse, la phrase finale de l'article de Barnavi sur la
circoncision (Marianne n°794):
«
Barbare, atavique, irrationnel? Peut-être, mais c'est ainsi ».
Sous-entendu: nous ne pouvons rien changer. De cette façon, on excuse
tout, de
l'excision aux massacres talibanesques, pratiques tout aussi barbares,
ataviques et irrationnelles.
Philippe de Bertrand Marianne –
28/07/12

«
C'est ainsi » : un peu court...
Un
juge inconnu de Cologne a décidé que la circoncision faisait
subir à l'enfant une « transformation durable et irréparable »
constituant ainsi
une « atteinte illégale à son intégrité ». A l'homme de la rue
française, cette
sentence rappelle d'autres pratiques religieuses dont l'excision, à la
fois
plus mutilantes et plus largement condamnées. La justification de M.
Barnavi,
dans son article à ce sujet (Marianne
n°794) est un peu courte:
«L'entrée d'un nouveau-né dans une communauté de destin. Barbare,
atavique, irrationnel?
Peut-être, mais c'est ainsi». L'on pourrait ainsi être tenté de
justifier de
nombreuses autres pratiques barbares, ataviques, qui ont toujours
existé...
Mais, de la part d'un journaliste intellectuel, le lecteur est en droit
d'attendre une analyse plus fouillée et une volonté d'éclairer le
commun des
mortels, plutôt qu'une attaque communautariste envers un juge ainsi
sorti de
l'ombre.
José Belot Marianne – 28/07/12
La
circoncision, une question
d'intégrité physique ?
La
circoncision, qu'on le veuille ou non, même si l'on en justifie
la pratique par la religion, reste une atteinte à l'intégrité. La
démonstration
d'Elie Barnavi au sujet de la circoncision ciblée comme
« atteinte à
l'intégrité » par un juge de Cologne m'a fait sourire
(n°794): «Toujours est-il que la circoncision n'entrave ni la fonction
ni le
plaisir. Le reste est spéculation de statisticiens».
Ainsi
donc, si l'on ampute quelqu'un d'un morceau de lobe
d'oreille, puisque cela ne diminue ni sa faculté auditive ni son
plaisir à écouter
les choeurs de Verdi, ce n'est pas une atteinte à son intégrité et pas
plus une
partielle mutilation? En effet, il ne s'agissait pas de déterminer si
une
personne circoncise peut sexuellement consommer et jouir ce en quoi
M.
Barnavi nous rassure, et je parierais que ce n'était pas un scoop pour
les
lecteurs de Marianne. Il s'agissait de reconnaître que, même
si les
communautés ou religions concernées peuvent en justifier la pratique,
elle n'en
est pas moins une atteinte à l'intégrité au sens du vocabulaire
français. M.
Barnavi préfère botter en touche plutôt que le reconnaître. Il y a plus
de
cinquante ans, à qui ne comprenait pas que je refuse de me faire percer
les
oreilles pour porter des boucles, j'ai répondu très tôt : « question
d'intégrité
physique ». Cela afin qu'il soit clair que je n'en fais pas une affaire
de
religion.
Danielle
Sariot Marianne – 28/07/12
Circoncision:
la juste intuition des
juges allemands
La
condamnation de la circoncision par des magistrats rhénans fut
le grand débat de cet été. Les détracteurs ont souligné la maladresse
des juges
envers les Juifs d’Allemagne, et invoqué la liberté religieuse. Mais
peu de
choses ont été dites sur les droits fondamentaux de l’enfant, estime
l’ancien
juge fédéral Claude Rouiller:
- Le
7 mai dernier, la Cour d’appel de Cologne
(Rhénanie-du-Nord-Westphalie) a jugé un médecin musulman accusé d’avoir
opéré
la circoncision rituelle d’un enfant turc de 4 ans qu’il avait
fallu, peu
après, hospitaliser d’urgence à cause d’une hémorragie. Elle a
considéré qu’à
moins qu’elle ne s’impose également pour des raisons de santé, cette
opération
tombe sous le coup du droit allemand qui réprime les lésions
corporelles. Ni
l’assentiment des parents ni une longue acceptation par la société ne
suffisent
à en disculper les auteurs. La cour a néanmoins acquitté le médecin,
qui avait
pu se croire en droit d’agir et avait observé les règles de son art.
Les
magistrats rhénans ont rappelé que le droit d’éducation des parents a
pour seul
but le bien de l’enfant, c’est-à-dire l’épanouissement harmonieux de sa
personnalité, qui présuppose la sauvegarde de son intégrité physique et
mentale. Toute mesure d’éducation doit être proportionnée à ce but. Ce
ne
serait pas le cas de la circoncision rituelle qui porte une atteinte
irréversible à l’intégrité physique de l’enfant et entraverait de
surcroît sa
liberté de faire plus tard ses choix confessionnels. Les parents
pourraient
fort bien attendre qu’il soit en âge de décider s’il veut inscrire sur
son
corps un stigmate de son appartenance à la religion dans laquelle ils
l’auront
élevé.
Les pédiatres
d’un hôpital zurichois ont aussitôt suspendu leur
pratique de la circoncision rituelle. Ils ont ensuite levé ce moratoire
sous
prétexte qu’ils auraient trouvé des solutions qui – disent-ils –
respecteraient
au mieux les droits de l’enfant. Il est vrai que leur crainte d’une
condamnation, par la justice suisse, n’était guère fondée puisque,
modifiant le
Code pénal pour punir la mutilation des organes génitaux féminins (MGF)
–
principalement l’excision et l’infibulation – le législateur fédéral
venait
d’affirmer que la circoncision «ne posait pas de problèmes
fondamentaux». On
eût aimé qu’il précisât cette affirmation lapidaire, ne fût-ce qu’à la
lumière
de l’interdit des discriminations sexuelles et, plus généralement, du
principe
d’égalité qui veut que la loi traite les faits semblables de manière
semblable.
D’aucuns estiment en effet que la violence de la circoncision est au
moins
comparable à celle des MGF les moins brutales, comme l’excision
«symbolique»
qui, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé, serait
sans
conséquence sur la santé et la sexualité. Cet argument, solide en
apparence,
n’est pas décisif. Si les MGF sont toutes punissables, quelle que soit
leur
gravité, c’est parce que chacune d’elles est un signe de
l’asservissement de la
femme. Or, nul ne se hasarderait à donner un sens analogue à la
circoncision!
Il ne s’ensuit pas que les juges de Cologne aient eu tort. On
s’étonnera
simplement qu’en dépit de l’erreur de droit dont ils allaient faire
profiter
l’accusé, ils aient cru opportun d’incriminer un fait dont aucune norme
du
droit pénal allemand ne traite spécifiquement. Ils ne pouvaient ignorer
qu’ils
récolteraient la tempête s’ils soufflaient sur une coutume suivie, au
su de
tous, par les Juifs établis en Rhénanie depuis la fin de l’Antiquité
avec
quelques heurs et beaucoup de malheurs, de même que par les musulmans
qui y
vivent nombreux depuis un demi-siècle. Aussi leur arrêt a-t-il été
perçu comme
attentatoire à la liberté de religion des parents non seulement par des
représentants de ces deux communautés, mais aussi par l’estimé cardinal
Joachim
Meisner, archevêque de Cologne, qui s’est empressé de les assurer
publiquement
de la solidarité des chrétiens.
C’est
le lieu de souligner qu’en démocratie, il appartient à l’Etat
et non aux communautés religieuses de décider si des rites sont
admissibles au
regard de l’ordre ou de l’intérêt publics. A titre d’exemple, une loi
qui, pour
autant que cela soit utile, interdirait spécialement la pratique, sur
des
adolescents vulnérables, du rite initiatique de la scarification
(cutting), ne
violerait pas la liberté de croyance. Personne ne soutiendrait non plus
que
cette liberté commanderait de tolérer ici les bûchers funéraires de
l’hindouisme, au motif qu’il s’agit là d’un des rites les plus sacrés
d’une
religion plurimillénaire et hautement digne de respect. Il n’est pas
davantage
douteux que des rites, longtemps acceptés dans une société donnée,
puissent un
jour se heurter à l’évolution normale de cette société. De ce point de
vue,
l’approche des magistrats rhénans ne prête pas à la critique. Ils ont
constaté
un fait évident: la circoncision est une mutilation qui n’est pas
anodine et
qui porte une atteinte durable et irréversible à l’intégrité physique
du sujet.
Ils se sont ensuite placés dans l’angle de la proportionnalité pour
répondre à
une question: infligée à un enfant en bas âge – sans autre nécessité
que
d’obtempérer à des commandements ésotériques ou traditionnels –, cette
mutilation est-elle compatible avec les droits reconnus aujourd’hui à
la
personne humaine? Au premier rang de ces droits figurent la protection
de
l’enfant contre toute atteinte évitable à son intégrité corporelle et
sa
liberté inaliénable d’adhérer plus tard, sans aucune sorte d’entrave,
aux
convictions qui lui paraîtront les plus dignes de foi. Ces magistrats
ont-ils
commis une erreur d’appréciation en répondant à cette question par la
négative,
à l’instar de ce qu’avaient fait six ans plus tôt leurs collègues
finlandais de
Turku? A défaut de recours auprès d’un juge supérieur, c’est au
législateur
qu’il incombera de le dire définitivement. Il ne pourra éluder la
Convention
internationale relative aux droits de l’enfant, dont les Etats
signataires se
sont engagés à prendre toutes les mesures appropriées pour protéger les
enfants
des deux sexes contre les «mauvais traitements» et contre «toutes
formes de
violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales».
L’accomplissement
de cette tâche législative exigera une réflexion approfondie, comme l’a
déclaré
la ministre allemande de la Justice, invitée précipitamment par le
Bundestag à
lui présenter sans délai une loi autorisant la circoncision rituelle.
Le Temps – 21/08/12
La
circoncision condamnée en Allemagne
et recommandée aux États-Unis.
Elle
a récemment fait polémique en Allemagne, où la décision d'un
tribunal assimilant l'ablation du prépuce à une blessure passible de
poursuites
a fait s'opposer les partisans de la liberté religieuse et les
défenseurs des
droits de l'enfant. La circoncision est un sujet d'autant plus sensible
qu'elle
mêle à la fois politique, santé, culture et religion. Les plus
anciennes traces
de cette pratique remontent à l'Egypte ancienne - certaines religions
telles
que le judaïsme ou l'islam ont intégré la circoncision dans leurs rites
à titre
hygiénique. Au cours du XXe siècle, aux Etats-Unis, la circoncision a
été
recommandée comme mesure prophylactique. Et 55 % des hommes américains
sont
aujourd'hui circoncis. Depuis plusieurs années, de nombreux travaux,
menés
notamment en France par l'Agence nationale de recherche sur le sida,
ont pu
démontrer que la circoncision était le moyen le plus efficace de
prévention
chez les hommes. En Afrique, la répartition géographique des zones
touchées par
le sida est grossièrement inverse à celle de la pratique de l'islam. En
pratique, les pays musulmans affichent proportionnellement beaucoup
moins de
patients atteints du sida que les pays chrétiens ou animistes. La
question qui
s'est posée durant de longues années était de savoir si cet écart était
lié à
des comportements sexuels différents parce qu'influencés par les
religions, ou
directement à la circoncision. Récemment, des travaux extrêmement
précis et
comparatifs ont permis de démontrer que la circoncision elle-même
protégeait
d'une manière très significative du sida. En pays de haute endémie, on
a ainsi
tiré au sort deux groupes de garçons, l'un circoncis, l'autre non. Les
deux ont
été comparés. Résultat: les garçons circoncis sont moins infectés par
le virus
du sida que les autres. À la suite de cette étude, la Société américaine de
pédiatrie vient de publier une
recommandation générale qui propose à tous
les garçons la circoncision, constatant qu'ils ont plus de chances
d'être en
bonne santé s'ils sont circoncis. Bien sûr, cette recommandation laisse
les
parents libres de choisir de circoncire ou non leur enfant. Mais, du
fait de
son intérêt majeur en termes de santé publique, l'acte chirurgical de
la
circoncision pourrait même être remboursé. Ainsi, tandis qu'en
Allemagne
certains parents qui ont fait circoncire leurs enfants se voient
menacés de
poursuites par les tribunaux, aux États-Unis, les plus hautes autorités
médicales recommandent la circoncision généralisée!
Professeur Didier Raoult lepoint.fr –
29/10/12
Droit de réponse du
Docteur Zwang au
Professeur Raoult

Canada:
un homme rate la
circoncision de son fils
La
Cour suprême a maintenu la condamnation d'un homme de
Colombie-Britannique qui avait tenté de circoncire son fils âgé de
quatre ans
sur le plancher de la cuisine familiale. En 2009, il avait été reconnu
coupable
par la Cour d'appel de sa province de négligence criminelle
causant des
lésions corporelles, de voies de fait graves et d'agression armée. Le
plus haut
tribunal du pays devait établir si son geste était permis en vertu de
la
liberté de religion. Le père, membre des Témoins de Jéhovah, a
affirmé
qu'il était convaincu que la circoncision est nécessaire pour
«normaliser les
choses auprès de Dieu». De son côté, le mouvement des Témoins de
Jéhovah
n'approuve ni ne condamne cette pratique.
La circoncision ratée
a eu lieu en avril 2007. Le père a utilisé une lame à couper les tapis
achetée
dans une quincaillerie et l'a stérilisée. Il n'a administré aucun
produit
anesthésiant à son fils, à l'exception de quatre onces d'hydromel.
L'intervention a provoqué d'importants saignements. «L'enfant n'a pas
été
circoncis, peut-on lire dans les documents de la Couronne soumis
à la Cour
suprême. Il a été mutilé».
Selon la Couronne, le père
manquait de connaissances
médicales. Il avait en 2005 déjà tenté de se circoncire lui-même et
avait dû
être hospitalisé.
L'homme a aussi avancé n'avoir eu
aucune intention de blesser son
fils, avoir pris toutes les précautions de sécurité, y compris de
consulter des
médecins (qui lui avaient déconseillé de pratiquer l'intervention) et
s'être
informé sur internet au sujet de la circoncision.
tvanouvelles.ca
– 16/11/12
Brutale
circoncisione a bimbo di 3 mesi : ricoverato per emorragia
Reggio Emilia: Un Rito religioso ha
rischiato di
trasformarsi in tragedia. Un bambino di tre mesi è stato ricoverato
d’urgenza
al Santa Maria Nuova per un’emorragia ai genitali. Il piccolo, di
origine
ghanese, era appena stato sottoposto a circoncisione. Una mutilazione
però:
perchè, a differenza della circoncisione parziale - ossia la resezione
del
prepuzio che si pratica in molti paesi del mondo come pratica religiosa
- qui i
medici del pronto soccorso si sono trovati di fronte a un’asportazione
profonda,
attuata nel modo prescritto dalle regole di alcune comunità - non
l’intera
popolazione - del Ghana. Il bimbo, per cui i medici hanno stilato una
prognosi
di venti giorni, se l’è cavata ed è stato dimesso dopo un ricovero. Sta bene. Ma i
genitori adesso sono nei guai con la giustizia: la procura ha appena
aperto un
fascicolo che ipotizza il reato di lesioni gravissime. Mamma e papà
sono stati
iscritti sul registro degli indagati, assieme a un medico - pare fatto
venire
apposta dal Paese africano, ma è un particolare da verificare - del
quale non è
ancora conosciuta l’identità.
La
drammatica vicenda risale a poco meno di un mese fa ed è
avvenuta in città. Sulla base di quanto ricostruito dagli inquirenti -
l’inchiesta è coordinata dal sostituto procuratore Maria Rita Pantani -
il
bimbo sarebbe stato sottoposto a una circoncisione che costituisce una
vera e
propria mutilazione: in altre parole, anzichè il taglio del prepuzio
(come
avviene, ad esempio, nella religione ebraica) qui l’intervento comporta
un’asportazione
di pelle di ben maggiori dimensioni. Con il timore, si sono
domandati i
medici che hanno indagato nei testi medico-scientifici dopo l’episodio,
che si
sia potuto provocare un trauma sulla futura vita sessuale specularmente
a
quanto avviene nei penosissimi casi du infibulazione
femminile.
La Procura
vuole approfondire tre aspetti-chiave. Anzitutto è necessario scoprire
chi sia
il medico che, stando a quanto avrebbero dichiarato i genitori, sarebbe
stato
fatto venire apposta dal Ghana per effettuare l’intervento. E’
fondamentale
sapere chi è, stabilire se davvero medico è e sgomberare il campo
dall’eventualità che questa persona non abiti piuttosto nella nostra
città.
Secondo punto: chiarire con quali strumenti questa profonda
circoncisione sia stata
compiuta e se si siano seguite tutte le norme igienico-sanitarie
necessarie.
Terzo: occorrerrà approfondire gli eventuali esiti invalidanti per il
bambino.
ilrestodelcarlino.it – 27/10/12
La circoncision masculine:
et si les nouveau-nés avaient leur mot à dire ?
Pourquoi
pratique-t-on encore tant de circoncisions masculines
alors que nous sommes tous d'accord pour dire que la circoncision
féminine est
un acte barbare? Maintenant, The American Academy of Pediatrics
explique
que les avantages de la circoncision l'emportent sur les risques. Mais,
si les
nouveau-nés avaient leur mot à dire en la matière, ils utiliseraient
les motifs
suivants pour crier un grand «non» à cette procédure mutilante, à moins
que ce
soit pour des raisons religieuses ou culturelles.
1 - La
circoncision est bien plus que couper un petit morceau de
peau. Elle supprime une grande surface du prépuce, soit environ la
moitié de la
peau totale du pénis! En outre, à l'intérieur du prépuce, il y a une
bande de
tissu qui agit comme un accordéon. Son mouvement de glissement est
nécessaire
pour déclencher le plaisir et les réflexes sexuels.
2 - Le
prépuce n'est pas qu’un morceau de peau. Le docteur John
Taylor, un pathologiste de Winnipeg, a décrit dans le British
Journal of
Urology, en 1996, une nouvelle constatation anatomique. Lui et ses
collègues ont découvert une «bande striée» qui se situe à l'intérieur
du
prépuce. L'examen microscopique montre que cette peau est chargée de
vaisseaux
sanguins et de nerfs. Ce qui est actuellement amputé est donc une
grande partie
de la fonction sexuelle du pénis.
3 - N'oubliez
jamais que si la nature a placé le prépuce de cette
façon c’est pour une bonne raison. C'est donc une règle évidente que de
ne pas
contrarier la nature.
4 – Ne pensez
pas que la circoncision réduise les infections
urinaires. Les infections qui se produisent dans la première année de
vie
peuvent principalement être évitées par une meilleure hygiène.
Serait-ce une
excuse boiteuse pour diminuer le plaisir sexuel pendant les prochaines
80
années ou plus?
5 -
N'acceptez pas la théorie qui prétend que la circoncision
réduit les risques de cancer du pénis, car il s'agit d'une affection
maligne
extrêmement rare. Après tout, on ne recommande pas que tous les seins
des
femmes soient supprimés par crainte d'une tumeur maligne.
6 - Des
études montrent que la circoncision réduit de 15% le risque
de contracter le VIH et l'herpès génital. Mais il n'a aucun effet sur
la
réduction du risque de la gonorrhée. Cet avis peut être judicieux pour
ceux
errant d'un lit à l'autre. Mais pas pour d'autres qui ont des pratiques
sexuelles responsables. Pourquoi devrait-on souffrir pour le
comportement
irresponsable d'autrui?
7 - La
circoncision présente rarement des complications mais quand
elles se produisent, cela a tout de même 100% d’impact. En outre, les
revues
médicales du monde regorgent de rapports traitant d'une variété
d'accidents
chirurgicaux qui ne sont pas dû un «acte de Dieu», mais bien à des
erreurs
humaines. Un des principaux problèmes est l'utilisation incorrecte de
l'étau à
circoncision. Dans certains cas, trop de prépuce est tiré dans la
pince,
causant des dommages au pénis. Dans d'autres cas, il y a des blessures
graves
de l’urètre qui peuvent provoquer des difficultés pour uriner ou le
développement d'une fistule urétrale, entraînant une élimination de
l'urine
anormale. Certaines de ces blessures ne sont pas apparentes une fois
que vous
être sorti de l'hôpital, une fistule prend des semaines ou des mois
pour
apparaître. En de rares occasions, une partie du pénis a été amputée.
Comme
Harvey Cushing, un célèbre chirurgien de Harvard, l’a fait remarquer
une fois,
«il n'y a pas de chirurgie mineure, mais il y a beaucoup de chirurgiens
mineurs».
8 - Combien
d'hommes aujourd'hui pourraient se passer de médicament
pour soigner un dysfonctionnement érectile si une circoncision n'avait
pas été
faite? Je n’ai pas la réponse à cette question mais c'est mon pari que
de dire
que cette procédure a eu un effet cohérent sur la vente de ces
médicaments.
9 - En 1996,
la Société canadienne de pédiatrie recommandait
que la circoncision ne soit pas effectuée systématiquement mais
envisagea de
reconsidérer ce conseil l'année suivante. Espérons qu’elle lira d'abord
la Charte
des Droits et Libertés canadienne et la Déclaration des droits
de
l'homme et décidera alors que c'est une procédure inutile, brutale
qui
viole les droits des nouveau-nés.
10 - La
circoncision n'est pas une question de vie et de mort. Donc
à moins qu'elle ne soit nécessaire pour des raisons religieuses ou
culturelles,
cette décision devrait être prise lorsqu'on est un adulte qui peut
décider s'il
souhaite y recourir. Je crois que de nombreux nouveau-nés pourraient
dire non.
Le
docteur Gifford-Jones
est médecin et journaliste médical à Toronto.
epochtimes.fr – 12/11/12
La
circoncision en question dans un
congrès d'urologie
Des
médecins organisent vendredi dans le cadre d'un congrès
d'urologie une table ronde pour réfléchir aux questions soulevées par
les
circoncisions rituelles pratiquées dans le cadre des religions juive et
musulmane. «Le but n'est pas de stigmatiser une pratique religieuse
mais de
nourrir la réflexion et donner des éléments de réponses aux
questionnements des
urologues sur le sujet» explique le Dr Castagnola, organisateur de la
table
ronde dans le cadre du congrès annuel de l'Association française d'urologie.
Cette pratique chirurgicale est souvent réalisée par des urologues,
alors qu'il
s'agit d'un acte sans visée thérapeutique et non pris en charge par la
Sécurité
sociale. «Sur le plan éthique, la circoncision pose des interrogations:
on ne
recueille pas le consentement de l'enfant et c'est un acte chirurgical
sans but
thérapeutique» explique le Dr Castagnola. Toutefois, «en France, la
pratique de
la circoncision rituelle est tolérée» d'un point de vue légal,
souligne-t-il.
Le Conseil d'Etat a estimé en 2004 que «cette pratique religieuse
dépourvue de
tout fondement légal était néanmoins admise». Le ministre de
l'Intérieur Manuel
Valls a réaffirmé dans le numéro d'octobre du magazine Information Juive
qu'il était «hors de question de revenir sur les pratiques
traditionnelles
juives. Le débat sur la remise en cause de la circoncision relève de la
méconnaissance la plus totale de ce que sont l'identité et la culture
juive.
Une telle remise en cause est idiote et indigne», selon cette
interview. En
Allemagne, Berlin a adopté en octobre un projet de loi pour encadrer la
circoncision religieuse qui avait été remise en cause par une décision
de
justice. Un tribunal de Cologne avait estimé au début de l'été que la
circoncision relevait de "coups et blessures aggravés" et qu'elle
était donc passible de poursuites pénales. En France, quelque 80000
circoncisions sont pratiquées chaque année, avec des complications
(hémorragie,
infections, problèmes cutanés, etc) dans 0,4 à 2% des cas, lorsqu'elles
sont
pratiquées en établissements de soins, selon des chiffres de l'AFU.
france24.com – 20/11/12
Manuel
Valls: La France a une part
juive incontestable
Comment
le ministre
des cultes que vous êtes réagit-il à la montée de remises en cause de
la
liberté de culte partout en Europe, qu’il s’agisse par exemple de
l’abattage
rituel, de la circoncision, ou du port de la kippa? Quelle est
la
position du gouvernement français sur ces questions qui touchent de
près les
Juifs dans leur pratique religieuse?
«
La France, république laïque, s’est dotée d’un cadre juridique
clair, qui garantit le libre exercice des pratiques religieuses. Il est
donc
hors de question de revenir sur l’abattage rituel et les pratiques
traditionnelles. Je l’ai dit, je le répète : les Juifs de France
peuvent porter
leur kippa avec fierté. Ils peuvent manger casher et procéder à la
circoncision.
Le débat sur la remise en cause de la circoncision relève de la
méconnaissance
la plus totale de ce que sont l’identité et la culture juive. Une telle
remise
en cause est idiote et indigne. En France, la liberté de pratique vaut
pour
toutes les religions dans le cadre prévu par la laïcité. Un cadre qui
impose
notamment l’absence de signes religieux dans les écoles publiques et
les
services publics. »
informationjuive.fr – 01/10/12
Circoncision rituelle : « un
dilemme moral pour les
chirurgiens »
Si la
circoncision rituelle est une pratique tolérée en France,
elle est assimilée à un « acte grave » par plusieurs
jurisprudences,
ce qui implique de recueillir impérativement le consentement des deux
parents,
a rappelé le Pr Christine Grapin-Dagorno, chirurgien pédiatre, (hôpital
Trousseau, Paris), lors d'une intervention à la 106ème édition du
congrès de l'Association
Française d'Urologie, à Paris. Le praticien reste, selon elle,
libre de
refuser un acte non thérapeutique.
Selon un
rapport de l'Organisation mondiale de la santé,
près 662 millions d'hommes âgés de plus de 15 ans sont circoncis, soit
près de
30% de la population mondiale. Dans 70% des cas, l'ablation du prépuce
a été
effectuée pour des motifs religieux, en grande majorité dans la
communauté
musulmane. Aux Etats-Unis, où la pratique est courante pour des
raisons
d'hygiène, 75% des hommes sont circoncis. En France, elle concerne 14%
de la
population masculine. Le débat sur la circoncision rituelle a été
relancé dans
plusieurs pays à la suite d'un jugement du tribunal de Cologne, en
Allemagne,
rendu en juin 2012, qui a estimé que la circoncision d'un enfant pour
des
motifs religieux était une blessure corporelle passible d'une
condamnation. La
cour a été saisie après la mise en cause d'un médecin qui avait
circoncis un
garçon de quatre ans. Quelques jours après l'intervention, il était
admis aux
urgences pour des saignements. Le tribunal a jugé que « le corps
de
l'enfant était modifié durablement et de manière irrémédiable par la
circoncision »,
sans raisons médicales, et que « cette modification est contraire
à
l'intérêt de l'enfant qui doit décider plus tard par lui-même de son
appartenance religieuse ». Le médecin a toutefois été relaxé,
puisqu'il
n'était pas en mesure, selon le tribunal, de déterminer s'il agissait
illégalement. Depuis cette décision, qui devrait faire jurisprudence,
le débat
est vif outre-Rhin. Les communautés juives et musulmanes, soutenues par
la
communauté chrétienne allemande, ont fortement protesté, dénonçant une
atteinte
à la pratique religieuse et à une coutume millénaire. Les députés
allemands
devraient prochainement légiférer sur cette question. En France, comme
en
Allemagne avant la décision du tribunal de Cologne, la pratique
bénéficie d'
«une grande tolérance», affirme Christine Grapin-Dagorno. «La
circoncision ne
peut recevoir de qualification pénale car, d'une part, elle a reçu la
permission de la loi du fait de la coutume, l'une des sources du droit,
d'autre
part elle n'a jamais été remise en cause par les tribunaux français».
Cette
tolérance s'exprime notamment à travers le rapport
du Conseil d'Etat paru en 2004. Il y est indiqué que la circoncision
rituelle
constitue une pratique religieuse, dépourvue de tout fondement, mais
néanmoins
« admise ». Le Conseil d'Etat a, dans un arrêt de 1997,
également
considéré la pratique comme un acte de soins, évitant ainsi
d'éventuelles poursuites
pénales à l'encontre de l'hôpital Joseph Imbert de Arles, à la suite
d'un
accident d'anesthésie, qui a provoqué la mort d'un garçon de cinq ans,
opéré
pour une circoncision rituelle. Par ailleurs, dans le cadre de la
promulgation
de loi Kouchner de 2002 « relative aux droits des malades et à la
qualité
du système de santé », la commission nationale des accidents
médicaux a
conclu qu' « il n'est pas possible d'exclure du champ
d'application
de la loi les actes médicaux sans finalité thérapeutique directe, qu'il
s'agisse de chirurgie esthétique ou d'actes médicaux à finalité
cultuelle », ce qui constitue en quelque sorte une
« consécration » pour la circoncision rituelle, affirme
Christine
Grapin-Dagorno. Depuis la mise en application de cette loi, l'autorité
parentale est conjointe. Alors que la circoncision à visée
thérapeutique est
considérée comme un acte usuel, exigeant le consentement d'un seul
titulaire de
l'autorité parentale, la circoncision rituelle est qualifiée
d' « acte grave » par la jurisprudence, qui ne peut être
envisagée qu'après le consentement écrit des deux parents, rappelle la
spécialiste. Un père ou une mère isolée ne peuvent par conséquent
exiger un tel
acte. De fait, « le médecin qui s'est contenté du consentement
d'un seul
parent pour procéder sur enfant mineur à une circoncision à des fins
rituelles
a agi avec une légèreté blâmable », ce qui implique une possible
condamnation. De même « le parent qui fait circoncire son enfant à
l'insu
de l'autre peut se voir retirer son droit de visite et
d'hébergement ».
Plusieurs jurisprudences rapportent ainsi depuis quelques années des
condamnations de parents ayant pris seuls la décision de l'opération.
Il reste
la délicate question du consentement du mineur. «Il doit être recherché
comme pour
toute intervention», souligne Christine Grapin-Dagomo, citant une autre
jurisprudence, qui, face à une demande de circoncision d'un enfant de
11 ans, a
considéré que le garçon était suffisamment âgé pour que son
consentement soit
également recueilli. D'un point
de vue éthique, la question de la circoncision représente
«un dilemme moral pour les praticiens», a souligné Pierre Le Coz,
vice-président
du Comité consultatif national éthique. Ils sont en effet pris
entre la
volonté de satisfaire l'exigence des parents, qui peuvent se montrer
frustrés
et indignés de se voir refuser l'opération, la perception que l'acte,
en
portant une atteinte irréversible à l'intégrité de l'enfant, est
«malfaisant»,
tout en considérant également qu'il peut l'aider à se sentir intégré
dans sa
communauté. Pour répondre au dilemme, le praticien pourra s'appuyer sur
un
raisonnement, soit de type utilitariste, soit de type déontologique,
explique
Pierre Le Coz. «Dans le cas de l'utilitarisme, une action est
éthiquement
acceptable lorsqu'elle élargit le différentiel entre la quantité des
plaisirs
et la somme des douleurs. Le but sera d'augmenter le bonheur de tous»,
parfois
au dépend du bonheur individuel. Dans cette perspective, «on peut
justifier la
circoncision». En Allemagne, la décision du tribunal de Cologne a
suscité une
consternation des communautés musulmane et juive, qui a
« réduit le
différentiel entre plaisirs et douleurs au sein de ces
communautés ». Dans
le discours utilitariste, «lorsqu'un l'intérêt individuel ne rejoint
pas
l'intérêt collectif, il vaut mieux alors sacrifier quelques individus,
sans
même obtenir leur consentement, pour le bien-être global d'une
communauté».
Avec
un raisonnement déontologique, «le devoir est de respecter
l'égale dignité en chaque personne», en sauvegardant l'intégrité de
l'individu,
qu'importent la tradition et le plaisir de la communauté. C'est à
travers ce
raisonnement que le tribunal de Cologne, a pris sa décision, considère
Pierre
le Coz, «quitte à susciter de la consternation. Il
y a, à travers ce
dilemme éthique, une tension entre deux système de représentation, l'un
incarné
par la tradition, qui perçoit la circoncision comme un acte symbolisant
le lien
avec Dieu, l'autre mené par un courant progressiste» qui veut instaurer
l'idée
qu'un individu peut vivre pleinement sa foi, sans avoir à intervenir
sur son
corps. D'un côté, «le groupe prime sur l'individu», de l'autre c'est
«la
société qui est au service de l'individu». «Il convient désormais de
trouver
des compromis, plutôt que de maintenir une position frontale», a conclu
le
vice-président du CNNE. Pour sa part, Christine Grapin-Dagomo rappelle
qu' «une intervention à but non thérapeutique n'est jamais
obligatoire».
Si le dilemme ne peut être surmonté, «il n'y a pas à s'obliger à la
pratiquer».
medscape.fr –
27/11/12
Circoncision:
intérêt et risques
sanitaires
Cette
année, le comité d'éthique et de déontologie de l'AFU a
choisi de consacrer sa réflexion aux problèmes d'éthique et de
déontologie
soulevés par la circoncision rituelle. Lors d'une conférence de presse
de
présentation, le Dr Christian Castagnola (Clinique L'Espérance,
Mougins) a
rappelé quels étaient les bénéfices et les risques sanitaires associés
à la
pratique de la circoncision. D'après l'urologue, la plupart des
sociétés
savantes s'accordent sur le fait qu'il n'y a aucun fondement médical à
la
circoncision en dehors des pathologies du prépuce (phimosis,
paraphimosis). Son
intérêt en termes de prévention des infections sexuellement
transmissibles
comme le sida n'est pas démontré en dehors des zones de pandémie. Pas
d'avantages non plus, en termes d'hygiène ou de prévention du cancer de
la
verge. En revanche, le taux de complications lorsque la circoncision
est
pratiquée dans un établissement de soins est d'environ 0,4 à 2%
(complications
hémorragiques, sténoses du méat, nécroses cutanées allant parfois
jusqu'à
l'ablation du gland, infections …). Ce taux est beaucoup plus élevé,
mais
difficilement chiffrable, lorsque la circoncision n'est pas pratiquée
dans un
centre de soins.
medscape.fr – 27/11/12
Réunion:
circoncision qui tourne mal
Ce matin, le Journal
de l'Ile se faisait l'écho de 2
circoncisions sur des enfants d'origine mahoraise qui ont mal tourné.
Résultat,
les deux marmailles âgés de 5 et 7 ans ont dû être hospitalisés pour
une
hémorragie au niveau du sexe. Pour l'avocat d'origine comorien Me Ali
Mihidoiri, il s'agit avant tout d'un acte isolé: «A la Réunion et en
France
les circoncisions se font dans un cadre médical et il est regrettable
que cela
ait été fait en dehors de ce cadre», souligne l'avocat.
«Les familles
mahoraises ou comoriennes veulent faire circoncire
leurs enfants à l'hôpital et cela se fait systématiquement aujourd'hui»,
explique-t-il. L'avocat se dit encore étonné que ce genre de pratiques
persiste
en dehors de tout contrôle. L'avocat voit dans cette affaire la
méconnaissance
d'une famille peu encline aux pratiques hospitalières modernes. «Aux
Comores, le système hospitalier ne correspond pas au système européen
comme ici
à la Réunion. Les sages-femmes ou ceux qui pratiquent la circoncision
le font
dans les villages. Ils sont souvent expérimentés mais non pas de
diplôme
professionnel de médecine. Rares sont ceux qui peuvent accéder aux
soins. Cette
affaire résulte de ce genre de pratique qui reste résiduelle mais c'est
bien
dommage», conclut-il.
La pratique de la circoncision ne touche
pas que les communautés
comoriennes ou mahoraises d'obédience musulmane. Si la circoncision sur
indication médicale se pratique régulièrement, la circoncision
rituelle, sans
être autorisée expressément, reste tolérée en France.
zinfos974.com
– 19/12/12
Richard
Prasquier:
si on interdit la circoncision, les juifs quitteront l’Europe
«
Si la circoncision venait à être interdite en Europe, cela
signifierait la fin d’une présence religieuse juive en Europe. Que l’on
soit
juif orthodoxe ou pas, toute atteinte à cette pratique religieuse
signifiera
que les juifs feront leurs valises et quitteront l’Europe », a declaré
Richard
Prasquier, président du Conseil
représentative des institutions juives de
France (CRIF) lors d’un
séminaire organisé jeudi au Parlement européen à
Bruxelles. Pour M. Prasquier les religions subissent aujourd’hui
des
attaques inattendues qui mettent en cause certaines de leurs pratiques,
citant
aussi l’abattage rituel des animaux. «De ce point de vue l’Islam
et le
judaïsme qui ont beaucoup de pratiques communes sont mises en cause de
façon
analogue», a ajouté M.Prasquier qui participait à un séminaire sur la
liberté de
religion, le racisme et l’antisémitisme en Europe, en compagnie de
l’imam de
Drancy, Hassen Chalgoumi. «Il faut que l’arsenal législatif de
chacun des
pays en Europe autorise l’abattage rituel pour des raisons religieuses,
sinon
il faut en tirer les conclusions et ells sont extrêmement graves en ce
qui
concerne la possibilité de préserver une diversité religieuse à
l’intérieur de
notre continent», a-t-il ajouté, mentionnant la récente décision de la
cour
constitutionnelle de Pologne qui a statué qu’il n’y a aucun accord
légal
permettant cet abattage dans le pays en réponse à une demande de
groupes de
défense des animaux. « Il faut savoir résister à ceux qui veulent
entraîner un
véritable combat contre des pratiques religieuses qui sont absolument
indispensables »,
a souligné le président du CRIF qui a toutefois admis les critiques
légitimes
faites à certains aspects d'une religion quelle qu'elle soit « à
condition
qu'elles soient honnêtes et qu'elles ne blessent pas les gens qui la
pratiquent ». Il a aussi mis en garde contre l’émergence de mouvements
populistes dans certains pays européens « qui portent en eux des germes
de rejet
et de xénophobie». Il faut être extrêmement vigilant vis-à-vis de ces
mouvements même quand ils paraissent anodins. Je crois que la crise
venant,
c’est un danger auxquels nous devons tous être extrêmement sensibles.
Les
anciens démons de l’Europe n’ont malheureusement pas encore disparus »,
a-t-il
dit lors du séminaire organisé par l’Association juive européenne. Dans
son intervention, Hassen Chalghoumi, qui a pris récemment l’initiative
inédite
d’emmener 17 imams français en Israël et dans les territoires
palestiniens, a
souligné qu’en France, où vit la plus grande communauté musulmane
d’Europe,
« tous les Musulmans ne sont pas des Mohamed Merah ». Dénonçant
l’importation du conflit du Moyen-Orient en France, l’imam de Drancy a
appelé à
« exporter l’amitié qui existe en France entre Juifs et Musulmans et
invitant
les communautés à emprunter la voie du dialogue et de l’espoir.
Le
conflit est politique et non religieux », a-t-il ajouté, insistant sur
le fait
qu’une minorité de jeunes musulmans sont fanatisés par des groupes
intégristes
et par des sites internet de haine et de propagande « qui sont
influencés par
l’étranger, notamment l’Iran et le Qatar. On recrute beaucoup en
Europe
parce qu’il y a des jeunes naïfs qui sont récupérés. La haine est
récupérée par
des fanatiques, on banalise l’antisémitisme et la Shoah ». Pour
lui, la
liberté de culte est tout aussi importante. «Mais les lois interdisant
les
pratiques religieuses en Europe, comme l’abattage rituel, sont
récupérées
par des fanatiques. L’Europe doit au contraire se battre contre
l’ingérence
extérieure et favoriser la liberté religieuse pur tous ses citoyens»,
a-t-il
dit, plaidant pour un véritable islam européen.
fr.ejpress.org – 29/11/12
Circoncision
rituelle: retour à la
normale en Allemagne
Les communautés
juive et musulmane d’Allemagne vivaient depuis des
mois dans l’incertitude. En mai dernier, un tribunal de Cologne avait
créé la
surprise, en qualifiant de «coups et blessure» la circoncision rituelle
pratiquée sur un jeune enfant musulman de 4 ans. Mercredi, le Bundestag
a adopté à une large majorité (434 voix pour, 100
contre et 46 abstentions) un
projet de loi autorisant explicitement les circoncisions religieuses,
après des
mois de débat dans le pays, et malgré les critiques du corps médical et
le
scepticisme de certains juristes. Le texte autorise les parents à faire
circoncire leurs garçons à des fins religieuses, à condition que
l’opération
soit pratiquée dans les règles de l’art, par un médecin. Si la
circoncision est
pratiquée avant l’âge de 6 mois, le rite peut être pratiqué «par une
personne ayant reçu une formation médicale», par exemple un
mohel, conformément à la tradition
juive. Le texte recommande par ailleurs le recours à une anesthésie.
Cette
pratique n’étant pas dépourvue de risques pour le nourrisson, le rituel
juif –
qui doit avoir lieu huit jours après la naissance – se pratique en
général sans
anesthésie. Médecins, juristes, associations de défense des enfants,
communautés juive et musulmane s’étaient livrés au cours des derniers
mois à un
vif débat, obligeant le gouvernement allemand, soucieux de voir se
maintenir
une petite mais dynamique communauté juive d’environ 100 000 personnes
dans le pays, à intervenir. La
motion de 66 députés SPD, Verts et néo-communistes, qui réclamaient
l’interdiction de la
circoncision religieuse avant la majorité religieuse, à l’âge de
14 ans, n’a reçu hier que 91 voix. «La
loi permet le retour à la normale», se félicite la ministre de la
Justice,
la libérale Sabine Leutheusser-Schnarrenberger. «Les parents
peuvent
opter pour une circoncision médicalisée de leur enfant. Le signal que
nous
avons donné est clairement que les communautés juive et musulmane sont
bienvenues en Allemagne», estime le ministre de la Justice du Land de
Berlin,
le chrétien-démocrate Thomas Heilmann, convaincu que le Bundesrat
approuvera le
texte sans surprise vendredi. La communauté musulmane a réagi avec
soulagement.
Un pédiatre de Cologne, Hikmet Ukus, qui n’avait plus pratiqué de
circoncision
depuis mai, s’attend à un nouvel afflux de familles turques dans son
cabinet.
«La loi oblige à pratiquer les circoncisions dans des conditions
d’hygiène dignes
d’un hôpital. C’est une garantie supplémentaire», se félicite le
praticien.
Mais les médecins allemands sont en général plus critiques. La Fédération
des pédiatres allemands réclame
l’obligation de procéder à des tests
sanguins – non prévue par la loi – avant toute intervention sur un
nourrisson.
«Notre objectif reste d’amener les communautés religieuses à se livrer
à une
réflexion sur leurs rites», insiste le porte-parole de la Fédération des
chirurgiens pour enfants, Karl
Becker. «Ne pourrait-on pas envisager un
acte symbolique, ou repousser l’opération à un âge où l’enfant est à
même de
décider lui-même?» La Fédération
des urologues va plus loin
dans la
critique: «nos règles éthiques nous imposent d’intervenir lorsque
l’état de
santé d’une personne l’exige, ou pour calmer la douleur. La
circoncision
n’entre pas dans ce cadre-là», rappelle le porte-parole de la
fédération, Wolfgang
Bühmann. La fédération estime inévitable que la Cour constitutionnelle de
Karlsruhe se prononce rapidement sur le sujet.
letemps.ch – 13/12/12
En
Allemagne, une loi pour encadrer
la circoncision
Le Bundestag
(chambre basse du Parlement allemand) a adopté
hier en fin de journée une loi donnant un cadre légal à la circoncision
rituelle outre-Rhin, par 434 voix pour, 100 contre et 46 abstention. Le
texte,
adopté le 10 octobre en conseil des ministres et le
2 novembre par le Bundesrat (chambre haute du Parlement),
impose de «respecter
les
règles de la médecine», de «traiter efficacement la
douleur»
et d’informer les parents des risques associés à l’opération, interdite
si elle
met la vie de l’enfant en danger. L’objectif est de clore la
polémique
suscitée par un jugement du tribunal de grande instance de Cologne.
Rendu le
7 mai, il considère l’ablation du prépuce sans raison médicale
comme une
blessure corporelle, passible de poursuites pénales, au nom du «droit
d’un
enfant au respect de son intégrité physique». L’incertitude
juridique
provoquée par cette décision avait créé une très vive émotion dans un
pays qui
compte environ 4 millions de musulmans et 200 000 juifs, deux
communautés pratiquant la circoncision. «Une intervention
gravissime et sans
précédent dans les prérogatives des communautés religieuses»,
avait
ainsi dénoncé le Conseil central des juifs d’Allemagne. Le gouvernement
s’est
depuis employé à apaiser les esprits. Le 25 novembre, Angela
Merkel a
assisté à une réunion du Conseil central des juifs d’Allemagne,
à
Francfort. Une première pour un chancelier. «Le respect des rites
religieux
est un bien de grande valeur », avait-elle déclaré,
qualifiant
le projet de loi d’«équilibré».
C’est
aussi l’avis de Charlotte Knobloch, ancienne présidente du Conseil
central des juifs d’Allemagne.
Elle s’est notamment réjouie du fait que le
texte, en autorisant une personne qualifiée désignée par la communauté
à
pratiquer la circoncision avant les six mois de l’enfant, ne contrarie
pas la
tradition juive selon laquelle l’opération est réalisée par un «mohel»
au 8ème
jour de la vie. Le projet de loi ne fait néanmoins pas
l’unanimité. 66
députés issus du Parti
social-démocrate (SPD), des Verts et du Parti
de gauche, soutenus par des
médecins et des associations de protection
de l’enfance, devaient soumettre hier au vote un texte alternatif,
n’autorisant
la circoncision qu’à partir de 14 ans, afin de recueillir le
consentement
de l’enfant.
la-croix.com – 12/12/12
1re
résolution de l'ONU
contre l'excision
L'Assemblée
générale de l'ONU a adopté, lundi 26 novembre 2012, à
New York, sa première résolution dénonçant les mutilations génitales
féminines.
Ces pratiques, dont l'excision, affectent 140 millions de femmes dans
le monde.
Les mutilations génitales féminines sont illégales dans une vingtaine
de pays
africains et en Europe ainsi qu'aux États-Unis et au Canada notamment,
mais
elles n'avaient encore jamais fait l'objet d'une condamnation à un tel
niveau
dans les instances de l'ONU.
«Nous
ne ménagerons aucun effort pour atteindre notre objectif :
mettre fin aux mutilations génitales féminines en l'espace d'une
génération.
Aujourd'hui cet objectif est plus proche que jamais», a déclaré
l'ambassadeur
italien à l'ONU, Cesare Ragaglini, l'un des principaux partisans de
cette
initiative. Ainsi plus de 110 pays, dont une cinquantaine africains,
ont
soutenu conjointement ce texte qui demande aux Etats membres de
"compléter
les mesures punitives par des activités d'éducation et d'information".
Selon l'Organisation
internationale des migrations
(OIM), les
mutilations affectent entre 100 et 140 millions de filles et de femmes
à
travers le monde et cette pratique s'est étendue ces dernières années
aux pays
occidentaux en raison de l'accroissement des flux migratoires. La
législation
française est intraitable pour les auteurs et les responsables
d'excision ou
d'infibulation. Elles condamnent pénalement à 10 ans d'emprisonnement
et 150
000 euros d'amende pour des violences entraînant une mutilation ou
infirmité
permanente. Pour des mutilations commises sur une mineure de moins de
15 ans,
les peines vont jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle. Aujourd'hui, il
y a
55000 femmes mutilées en France. Considérant cette manipulation comme
une grave
atteinte à la dignité, à l'intégrité et à la vie des femmes, une
chirurgie
réparatrice permettant la reconstruction clitoridienne a été mise en
place et
remboursée par la Sécurité sociale.
allodocteurs.fr – 27/11/12
Vers
un délit de mariage forcé
Le
gouvernement souhaite introduire dans le Code pénal de nouveaux
délits pour mieux réprimer certaines formes de violence contre les
femmes : le
mariage forcé, ainsi que l'incitation à des mutilations sexuelles, a
annoncé la
ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem. La ministre a
indiqué
que le gouvernement préparait «les modifications du code pénal
nécessaires pour
interdire la contrainte au mariage qui n'est pas encore un délit
autonome en
droit français, ainsi que l'incitation à subir une mutilation
génitale», lors
d'un colloque sur les mutilations sexuelles féminines à Paris organisé
par le
GAMS (Groupe pour l'abolition
des mutilations sexuelles féminines). Selon
le ministère, le projet doit être formellement annoncé lors d'un comité
interministériel aux Droits des femmes, vendredi, sous la houlette du
Premier
ministre Jean-Marc Ayrault. Le mariage contraint n'est
actuellement pas
une infraction en lui-même et les rares cas traités par les tribunaux
français
n'y parviennent que sous d'autres chefs d'accusation: enlèvement,
violences... Les mariages non consentis, qui concernent surtout
les
immigrées et filles d'immigrés, sont toutefois en recul en France, et
ils ont
disparu pour les Françaises de moins de 30 ans, selon une étude
conjointe de
l'Ined et de l'Insee publiée en 2011. Les mutilations sexuelles,
comme
l'excision, peuvent déjà être poursuivies et sanctionnées en matière
criminelle
en tant que violences ayant entraîné une mutilation ou une infirmité
permanente. La nouveauté serait de sanctionner l'incitation à subir une
mutilation sexuelle ce qui, estime Anne Jonquet, avocate à Bobigny, «
est bien
dans le principe, mais difficilement applicable, faute de pouvoir
prouver
facilement l'infraction. Mais si sur le plan pratique, l'impact
sera
peut-être limité, la loi a une portée symbolique, agit sur le plan de
la
prévention et peut provoquer une prise de conscience », souligne aussi
l'avocate.
lefigaro.fr –
27/11/12
Charges
brought against two religious circumcisers
for the first time in Austria
Charges
are being brought against the
community rabbi and mohel of the Jewish Religious Community in Vienna.
The
rabbi has stated himself that for religious reasons he has performed
operations, where there was no medical indication, on the genitals of
over 1000
male babies. The second accused is a general practitioner who runs a
circumcision centre in Vienna and is specialized in ritual Islamic
circumcision. He is also the president of the Islamic Religious
Community in
Vienna. On his website he proudly presents photos of circumcised
children
online. The doctor also faces charges by the disciplinary commission of
the
Chamber of Doctors. The rabbi will also be charged for violation of
medical
law. The charge is being brought by Sepp Rothwangl, who was subject to
sexual
abuse in his childhood by a member of the church. “Nowadays I see it as
my duty
to ensure that children should not suffer physical and emotional harm
because
of religious privileges which go unpunished.” Rothwangl has also been
instrumental in organizing the campaign against church privileges;
signatures
are at present being collected for this campaign. “I am totally against
special
rights for religious communities, because it should not be allowed to
mutilate
children’s sexual organs in the name of religion without being
punished,”
stated Rothwangl. “This is where civil society and the rule of law have
to
intervene.” The campaign against church privileges is therefore also in
favour
of bringing the current criminal charges.
The second person bringing charges is
Cahit
Kaya, who was circumcised as a child according to Islamic ritual. “I
would have
liked to have had the freedom myself to decide whether I would be
circumcised
or not”, says Kaya today. “But without my consent, without any
information and
without any preparation on the part of the doctor nor on the part of my
parents, I was circumcised in a state hospital in Vorarlberg. Many
Moslems
suffer a great deal from the sexual consequences of their circumcision
and are
ashamed to have been a victim of this operation. If they do indeed talk
about
it, then only in their very closest circle of friends. This silence
finally has
to be broken.”
kirchen-privilegien.at –
06/12/12
Un
enfant de 4 ans décédé
après une opération des amygdales dans l'Allier
Une enquête
en recherche des causes de la mort du petit Audric a
été lancée, a précisé Laure Lehugeur, vice-procureure de
Clermont-Ferrand. Elle
a souligné qu'une autopsie avait été menée mais que ses conclusions
n'étaient
pas encore connues. L'autopsie en elle-même ne suffira pas, il faudra
attendre
les résultats d'examens complémentaires, peut-être dans plusieurs
semaines,
pour pouvoir se prononcer sur les causes du décès, a-t-elle encore
indiqué.
L'ablation des amygdales est une opération considérée comme bénigne et
les
parents du petit garçon ont porté plainte.
C'est
sur la route du retour à la maison le 25 octobre, au
lendemain de l'opération, que l'enfant a été pris d'une hémorragie
massive, ont
raconté ses parents au quotidien régional La Montagne. «Je l'ai vu
partir comme je vous vois. La vie de mon fils s'est terminée en
quelques
minutes», a expliqué la mère de l'enfant. «Je pense que ce dossier
montre bien
qu'il n'y a pas d'acte chirurgical bénin. Une plainte a été déposée,
nous
verrons où cela a dysfonctionné. Laissons la justice faire son
travail», a dit
à l'AFP Me Gilles-Jean Portejoie, avocat des
parents. «Les parents
veulent surtout que la mort de leur enfant serve à quelque chose», a
encore
expliqué Me Portejoie. Le directeur de la clinique s'est déclaré choqué
par ce
décès, expliquant que l'établissement de soins observait des règles de
sécurité
allant au-delà de ce qui est pratiqué d'ordinaire. «L'opération s'était
très
bien passée. L'enfant avait quitté la clinique le lendemain après un
séjour de
36 heures alors que ces opérations se font généralement en ambulatoire
(prise
en charge d'une journée). Le praticien l'avait vu avant son départ», a
déclaré
Frédéric Pecqueux. «Nous avions pris en charge l'enfant de façon
professionnelle. Nous sommes choqués et perturbés et pensons à sa
famille»,
a-t-il dit. Le directeur de la clinique a cependant reconnu qu'il y
avait des
précédents en France. «Je ne peux pas vous dire les raisons de la mort
de cet
enfant. Mais c'est vrai qu'il y a semble-t-il des précédents
d'hémorragie
importante consécutive à une ablation des amygdales», a-t-il dit. Le
parquet de
Cusset (Allier) a quant à lui indiqué que l'affaire lui serait
transmise dans
«un avenir proche» par le parquet de Clermont-Ferrand. Une source
judiciaire
proche du dossier a appelé, en l'absence de résultats de l'autopsie et
des
examens complémentaires, à se garder de tirer des conclusions hâtives
sur la
cause du décès.
afp.fr –
07/11/12
Day
of
America-bashing in Parliament
catalogs a legacy of rights abuses
During
a day of old-school America-bashing
in the Russian Parliament, a series of lawmakers took the podium to
catalog two
centuries of human rights violations perpetrated by Americans, ranging
from Ku
Klux Klan lynching to waterboarding and the abuse of children
adopted from
Russia.
The
parliamentary hearing, titled On the
Human Rights Situation in the United States of America, was the
first of
its kind since the breakup of the Soviet Union and came at a time of
progressively colder rhetoric from Russia’s leaders toward the United
States.
Cataloging
many grave violations, the
parliamentary speakers seemed focused on challenging the moral
authority of the
West to criticize Russia’s human rights record.
The
most disturbing presentation came from
Pavel A. Astakhov, Russia’s ombudsman for children
rights,
who described in detail the abuse
of Russian children adopted by American families. Cases of death are
not common
- Mr. Astakhov counted 19 since 1988, when American adoptions began -
but the
descriptions were agonizing. Mr. Astakhov said abusive parents were
left unpunished
because American courts viewed Russian children as inferior.
«The basis of the jury’s verdict was an
interesting one» he said sardonically, referring to a verdict in the
case of a
parent whose adopted 7-year-old died of brain trauma. «The boy was born
in
Russia, the boy was an orphan who was brought up in an orphanage, he
has bad
genetics, because in fact all Russian orphans are genetically
underdeveloped,
have an inclination to drug addiction, stealing, selfharm. It turns out
the boy
beat himself to death on an iron stove» (…). The audience consisted
largely of
invited students, and some emerged upset by the catalog of abuse they
had
heard. Already, opinions in Russia have been changing since last
autumn. A poll
released in september by the Levada
Center showed that positive
feelings
toward the United States had fallen to 46 from 67% a year earlier.
global.nytimes.com – 23/10/12
Gérard
Zwang
interviewé
à Sud-Radio
pour
son nouveau livre
Touche
pas à mon sexe!
Éditions
Balland
podcast
mp3
Article
222 est publié par l'Association contre la Mutilation des Enfants
AME
BP 220, 92108 Boulogne cedex – 1er trimestre 2013
|
http://www.enfant.org
Retour au sommaire des journaux
Retour au sommaire en français
Retour page d'accueil
|