ARTICLE 222

 

Journal pour les Droits de l'Enfant

 

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N°44                                                                              1er trimestre 2011

 

 

 

Blasphémer l'Islam de France est dangereux pour votre sécurité. L'exemple du professeur Redeker, auteur d'un article dans Le Figaro du 19 septembre 2006, le prouve:

en publiant une diatribe contre Mahomet, cet enseignant en philosophie avait dû vivre sous protection policière.

Alexandre Adler, dans Le Nouvel Obs du 5 octobre, le compare au philosophe Michel Onfray, à qui il reconnaît le droit de critiquer la circoncision rituelle:

On a parfaitement le droit de critiquer la religion. Si vous prenez un philosophe très en vue, Michel Onfray, si vous lisez les pages qu’il a écrites à propos de la religion, il y a des choses qui ne font pas plaisir. Il prétend par exemple que la circoncision est une mutilation physique qui altère le comportement de ceux qui y ont été confrontés. Cela concerne les Juifs, mais également une grande partie des Musulmans. S’il estime que je suis un peu taré parce que je suis circoncis, c’est son droit, je ne vais pas lui envoyer des menaces de mort.


 

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Les Conférences thématiques de l’Unesco

Douleur de la circoncision: que faire ?

Dr Daniel Annequin, responsable de l’unité fonctionnelle d’analgésie pédiatrique, hôpital d’enfants Trousseau

et Dr Michel Cymès de France 5

17e congrès Pediadol

la douleur de l'enfant

3 décembre 2010
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30 Septembre 2009

Malika SOREL <mksorel@freesurf.fr>

Re: circoncision rituelle

à: mguerin@enfant.org

 

 

 

 

Cher Monsieur,

 

Je vous remercie vivement de votre message de sympathie.

 

Concernant le lien, qu'en avez-vous déduit?

 

Le passage suivant:

"il convient de rappeler que l'acte médical relève, aux termes de l'article

L. 4161-1 du code de la santé publique, de la compétence exclusive du médecin, et partant doit être réalisé dans les mêmes conditions de sécurité et de suivi médical quelles que soient ses modalités de prise en charge" est en effet ambigu quant à son application pour les conséquences de l'acte.

 

Ceci étant, vous vous engagez dans un combat qui, à mon humble avis, n'a guère de chance d'avancer tant cet acte représente pour les communautés qui le pratiquent le rituel d'entrée et de reconnaissance, au sein de la communauté, pour les hommes.

En terme symbolique c'est un peu comme le baptême.

Au mieux pourriez-vous obtenir que les jeunes garçons souffrent moins lors de l'acte.

Je ne veux pas vous décourager mais simplement vous dire que ce sujet est plus que sensible.

 

Bien cordialement,

 

 

Malika Sorel

http://www.lespectacledumonde.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=365:dossier571&catid=29:dossier&Itemid=55

 

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REVUE DE PRESSE

 

 

Actes médicaux inutiles: des milliards gaspillés

 

Vieilles habitudes jamais remises en question, choix d'un examen plus lucratif qu'un autre, analyses sans autre justification que rassurer le patient… La Fédération hospitalière estime possible de soigner mieux et moins cher.

 

Une simple radio du crâne pour un enfant tombé de vélo? «Si le traumatisme crânien est sans complication, cela ne sert à rien. S'il y a complication, c'est insuffisant, explique le Pr René Mornex, qui a piloté pendant un an pour la Fédération hospitalière de France (FHF) un groupe de travail sur la pertinence des actes médicaux. Pourtant, on continue d'avoir plus de 900 000 radiographies du crâne par an.» Le dépistage systématique du cancer du sein après 75 ans? «Pour de petites lésions, qui peuvent mettre trente ans à devenir sérieuses, vous faites entrer la personne dans le monde du cancer: ponction, opération, chimiothérapie…» Quant au cancer de la prostate, «tout le monde en a un au-delà de 80 ans», mais son évolution, lente, fait que le patient dont la tumeur a été détectée à cet âge-là a plus de risques de «mourir à 100 ans abattu par un mari jaloux», ironise l'endocrinologue, ancien doyen de la faculté de médecine de Lyon. Dès lors, le dépistage débouchant sur un traitement lourd et invalidant semble superflu.

Ces exemples à l'appui, le président de la FHF relance sa croisade contre les actes inutiles. «Nous pourrions faire mieux au lieu de faire plus, assure Jean Leonetti, cardiologue et député maire UMP d'Antibes. L'objectif est qualitatif mais aussi financier. Nous pourrions avoir une baisse des dépenses de santé d'au moins 10%.» Soit, au bas mot, plusieurs milliards d'euros - de quoi ramener les comptes de l'Assurance-maladie à l'équilibre. René Mornex reconnaît toutefois la complexité du travail à mener. Dans 10% des cas, les appendicectomies semblent avoir été pratiquées sans réelle indication. Mais faut-il blâmer les praticiens, sachant que l'opération est peu risquée et que, faute de décision rapide quand il y a bien appendicite, l'issue peut être fatale? Les taux de césariennes sont supérieurs dans le privé alors que ce secteur n'accueille pas les cas de grossesse les plus complexes; la très chic clinique de la Muette, à Paris, en pratique dans 37,7% des accouchements, contre 20,2% en moyenne nationale. Mais la hausse de la part des césariennes d'année en année peut aussi être liée à celle de l'âge des parturientes. «Ce n'est pas parce que c'est difficile qu'il ne faut pas le faire», conclut Jean Leonetti.

La FHF, qui regroupe la quasi-totalité des hôpitaux publics, formule donc une dizaine de propositions pour tenter d'améliorer la situation. Ces pistes répondent aux causes possibles de ces dérives. Pour trancher les cas les plus clairs, «il faut rendre les “bonnes pratiques” opposables», plaide Gérard Vincent, délégué général de la FHF. Autrement dit, ne plus rembourser les examens qui ne correspondent pas aux préconisations reconnues internationalement - c'est le cas des radios en cas de traumatisme crânien simple, dont le coût dépasserait 30 millions par an, hors honoraires. «Cela serait beaucoup plus légitime que les contrôles actuels de l'Assurance-maladie», estime-t-il. De quoi provoquer un tollé parmi de nombreux syndicats médicaux, qui ont toujours refusé ce type de mesure. La Fédération hospitalière de France demande aussi que la grille des tarifs accordée par la «Sécu» aux hôpitaux comme aux médecins de ville soit revue, pour mieux rémunérer les consultations cliniques, le travail intellectuel du médecin. Et ce afin d'éviter, par exemple, que certains endocrinologues considèrent l'échographie comme une «machine à cash» pour compenser la faible valorisation du reste de leur travail, dixit le Pr Mornex. Si les coronographies sont deux fois et demie plus fréquentes dans la Nièvre que dans le Rhône, cela peut provenir d'enseignements différents d'une fac à l'autre. « Dans les CHU, on enseigne souvent la discipline la plus exceptionnelle, pas la plus courante, la spécialité dans la spécialité, observe le président de la Fédération. On fait chercher aux internes la pathologie la plus exceptionnelle plutôt que la plus courante. » La FHF prône le retour à une « médecine sobre », selon l'expression de René Mornex.

Il faudra aussi, pour cela, s'adresser directement aux patients pour les convaincre de renoncer aux examens, analyses et autres radios «pour rassurer» - la campagne sur les antibiotiques est citée en exemple. Enfin, la Fédération en appelle à l'Assurance-maladie pour mieux diffuser les statistiques indiquant les disparités d'un établissement à l'autre dans la fréquence de tel ou tel acte.

lefigaro.fr - 15/12/10

Circoncision collective des enfants :

Une action qui exige des précautions

 

Comme à chaque Ramadhan, les opérations de circoncision des enfants sont souvent organisées par des associations caritatives, des entreprises et autres organismes au profit des familles qui n’arrivent pas à accomplir ce rituel de purification faute de moyens financiers.

Ainsi, les associations et les bienfaiteurs s’affairent-ils à organiser ces circoncisions lors des 15e et 27e jours du mois sacré. Pour les Scouts musulmans algériens, l’opération de cette année lancée conjointement avec la wilaya d’Alger, consiste à circoncire 400 enfants issus de familles démunies de 14 communes de la capitale. L’opération est programmée pour le 26e jour du Ramadhan à l’occasion de la célébration de la Nuit du destin. Si pour certaines familles, le recours à l’aide des associations est salutaire, il n’en demeure pas moins qu’il est appréhendé par d’autres. Le drame des enfants d’El Khroub est encore vivace dans les esprits. Ceci a, d’ailleurs, poussé le Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à émettre, en juin 2006, une instruction stipulant que la circoncision est exclusivement du ressort des chirurgiens, aussi bien pour le secteur public que pour le secteur privé. Cette instruction est venue pour prévenir d’éventuels accidents ou complications qui y sont liés. Mais en dépit de ce texte, chaque année pendant et après le 27e jour du Ramadhan, les structures de santé sont assaillies d’enfants victimes de complications de circoncision et de parents angoissés face à d’éventuels troubles. D’après le Dr Djamel Eddine Oulmane, spécialisé dans la communication sur la santé, ces conséquences ne peuvent être évitées si on continue à effectuer des circoncisions collectives. «Car, la hantise des accidents est présente chez de nombreux praticiens qui sont conscients du fait que malgré leur professionnalisme et toute leur volonté, la pression sociale des circoncisions collectives du 27e jour du mois de Ramadhan augmente les risques de complications», affirme-t-il. «La circoncision d’un grand nombre d’enfants à la fois peut se transformer en une série de gestes faits à la chaîne et donc plus risqués que des gestes accomplis à un rythme adapté et qui donnent le temps de travailler en toute tranquillité», prévient-il. Il affirme en outre que «ce geste chirurgical, qui n’est pas anodin, peut se faire tranquillement, en dehors de toute pression dans de très bonnes conditions tout au long de l’année, ce qui permet de minimiser au maximum les risques pour nos enfants», estime le Dr Oulmane.

algerieenligne.com - 27/08/10

Algérie: Ténès, circoncision de 100 enfants

 

Comme chaque année à pareille époque, le Croissant-Rouge algérien de Ténès a organisé une action de solidarité au profit des enfants démunis. Il a pris totalement en charge les frais de circoncision de 100 garçons provenant des daïras de Ténès et Abou-El-Hassan. La cérémonie s’est déroulée dimanche, soit la veille de Leilate el-Kadr (la Nuit du Destin qui correspond au 27ème jour du mois de ramadhan), dans l’établissement hospitalier de Ténès en présence de la responsable du Croissant-Rouge algérien et des familles concernées. A cette occasion, des ensembles d’habits traditionnels, des jouets et une somme d’argent ont été remis aux enfants au cours d’une cérémonie organisée à leur intention au CRA. Les pères de famille rencontrés ne cachaient pas leur joie tout en louant l’initiative aussi bien de la directrice du CRA que celle du directeur de l’hôpital qui, faut-il le souligner, a veillé personnellement au bon déroulement de l’opération.

En effet, des examens préopératoires des enfants ont été effectués avant la circoncision. Quant à l’acte chirurgical en lui-même, le directeur de cet établissement hospitalier, M. Idjer Mustapha, nous a indiqué qu’une équipe constituée de quatre chirurgiens assistés de trois médecins a été chargée de mener à bien l’opération de circoncision, et ce, conformément aux dispositions réglementaires en vigueur, notamment l’instruction N°006 du 5 juin 2006 relative à la prise en charge des circoncisions. Cependant, le directeur de l’hôpital souligne que le nombre important d’enfants à circoncire au cours d’une seule matinée (une centaine environ), ce qui nécessite des instruments stérilisés et la mobilisation de toute l’équipe chirurgicale, perturbe le programme du bloc opératoire, particulièrement lors des admissions de blessés. Mr Idjer a rappelé que l’hôpital prend en charge l’opération de circoncision des enfants tout au long de l’année à raison de deux fois par semaine.

newz.tk/dz - 10/09/10

 

Circoncis par erreur: les médecins jugés responsables

 

Le patient qui avait été circoncis par erreur en septembre 2008 au centre hospitalier de Dinant sera indemnisé. Le tribunal de Dinant a estimé que les 2 médecins ont commis une faute qui engage leur responsabilité pénale. 2 chirurgiens sont en cause dans ce qu'il faut bien appeler une bévue médicale. Les faits résultent d'une double faute a estimé le tribunal. La 1re est imputable au médecin urologue qui était censé opérer le patient et qui a commis la 1ère négligence en écrivant dans l'agenda opératoire la mention circoncision. Une faute de distraction qu'il explique par le stress et la fatigue. L'autre faute est imputable à sa consœur qui l'a remplacé pour lui permettre de prendre congé. Ce 2e médecin aurait dû, a estimé le tribunal, avant d'opérer au moins rencontrer le patient et à tout le moins consulter le dossier médical qui se trouvait en salle d'opération. Le terme circoncision n'y figurait pas. C'est la conjonction des 2 comportements fautifs qui est à l’ origine du dommage subi par le patient. Raison pour laquelle le tribunal a donc jugé les 2 médecins pénalement responsables. Ils devront donc indemniser la victime. Mais pour ne pas hypothéquer leurs carrières professionnelles et vu l'absence d'antécédents judiciaires, ils ont bénéficié de la suspension simple du prononcé.

rtbf.be - 26/10/10

 

 

Top norwegian doctor wants circumcision phased out

 

“It’s against important medical ethics and is unnecessary. There’s no medical reason for having it done, it’s painful for some days afterwards, and there’s a possibility of complications,” he tells The Foreigner. Male circumcision is a jewish and muslim religious tradition that goes back thousands of years. He takes issue with the some of the physical beliefs surrounding it.

“The old tradition doesn’t use an anaesthetic. It’s argued the infant’s nerve system hasn’t developed by the time it’s performed on the eighth day, so it couldn’t feel pain. But this has been shown to be wrong. Infants do feel pain, they just can’t express it.” Markestad, a specialist in children’s diseases, doesn’t believe banning the procedure is the answer, however. He claims this will lead to the practise disappearing underground, leading to boys suffering even more.

“There are many ways of performing a circumcision, but it should be carried out by doctors with the necessary medical skill and using adequate anaesthesia by injecting a local one at the root of the penis. Anaesthetic cream is inadequate. Circumcision’s a cultural, religious, and political issue that returns periodically here. Culturally, Norwegians are still not used to people looking and being different to them. There’s also a religious and political polarisation between Muslims and an otherwise homogenous Norwegian society. Unfortunately, it may also be associated with remains of classical anti-semitism, as well as the newly-emerging anti-islam,” says Rolf Kirschner, senior physician at Rikshospitalet University Hospital women clinic, and former head of the jewish religious community in Oslo. Kirschner thinks the issue of circumcision is all part of what is a general trend of medical ethics against the practise of mutilating the body, combined with the individual rights of children. “The medical community believes circumcision harms the rights of children. I’d like it more if they discuss how else their rights are often harmed, what with maltreatment, child pornography etc.” He suggests the health authorities should man themselves up and follow the advice given to the Directorate of Health ten years ago by committees he led.

“We recommended how, and where it should be performed. They should make it possible for people to be circumcised properly by the national health service by dedicated doctors; at a special fee not underground,” says Kirschner. The practise used to be standard, but was stopped in the early part of this century. Kirschner claims this was because it was carried out by doctors in between other tasks; often hurriedly, and by those who didn’t want to do it. “Professor Markestad says he’s against circumcision and would like to see it phased out. I respect his points of view. His committee should deal equally with other things children and young people do to their bodies, like the practise of tattooing, piercing, plastic surgery, and liposuction,” he says. Markestad only sees hospital circumcision as an interim compromise. He argues the ritual should be stopped altogether. “I urge the jewish and muslim communities to find an alternative religious ceremony.”

Have you any suggestions? “I don’t know the religious practices well enough. It’s up to the communities to discuss it themselves,” says Markestad.

 

theforeigner.no - 09/08/10

 

 

Kenya: Les traditionalistes résistent aux appels pour une circoncision plus sûre.

 

Pour des milliers de jeunes hommes dans l’ouest du Kenya et l’est de l’Ouganda, le mois d’août annonce la saison au cours de laquelle ils vont passer de l’enfance à l’âge adulte, à travers le rite traditionnel de la circoncision. «Ici si vous n’êtes pas coupé, vous n’êtes pas un homme», a dit Lucas Wanyama, qui pratique la circoncision traditionnelle parmi les populations Tiriki de l’ouest du Kenya. «Seuls ceux qui sont assez courageux pour faire face au couteau sont des hommes qui méritent qu’on parle d’eux». M. Wanyama utilise toujours des instruments traditionnels pour couper le prépuce des garçons, et un seul couteau pour circoncire plusieurs d’entre eux. Il a entendu parler du VIH et connaît ses modes de transmission, mais il a affirmé que sa méthode était sûre. «Ils ne peuvent pas avoir le sida parce que je nettoie ces couteaux; je les chauffe dans du charbon très chaud avant de couper les garçons pour qu’ils ne puissent pas être infectés», a-t-il dit. Selon Walter Obiero, responsable médical de la Nyanza reproductive health society, dans l’ouest du Kenya, utiliser un seul couteau est tout simplement l’une des pratiques les plus risquées associées à la circoncision traditionnelle. « Le type de couteaux ordinaires utilisés dans la circoncision laisse des blessures profondes et la technique ne garantit pas une cicatrisation uniforme », a-t-il dit. «Les initiés ont des relations sexuelles avant d’être guéris, ce qui les expose à un fort risque d’infection», a dit M. Obiero. «C’est le plus grand danger». Une étude menée en 2007 dans le district de Bungoma, dans l’ouest du Kenya, parmi les populations Bukusu, a monté que les hommes qui étaient circoncis de manière traditionnelle étaient deux fois plus souvent confrontés à des complications que ceux qui l’étaient médicalement. Les complications retardent la cicatrisation et lorsqu’elles sont associées à une activité sexuelle prématurée, elles exposent les jeunes hommes à un risque VIH encore plus élevé. La Nyanza reproductive health society a mis en place des services parallèles de circoncision médicale dans des zones où la saison de la circoncision bat son plein. Les hommes reçoivent des conseils avant et après l’intervention sur les dangers de reprendre une activité sexuelle trop tôt et les comportements sexuels à risque, mais la méthode traditionnelle demeure plus populaire et les hommes qui choisissent la méthode médicale sont perçus comme étant des lâches. Dans certaines régions du Kenya, les praticiens de la circoncision traditionnelle ont été formés à la circoncision médicale masculine et se sont vus offrir un « kit de circoncision sécurisée » qui inclut plusieurs lames, des gants et un antiseptique. Cependant, la politique gouvernementale, qui établit que la circoncision masculine doit être pratiquée par un professionnel de la santé, a rendu l’intégration des praticiens traditionnels dans le système sanitaire formel difficile. Selon Peter Cherutich, responsable du Programme national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles, les communautés sont réticentes à adhérer au principe de la circoncision médicale en raison de croyances profondément ancrées. « Les personnes qui font la circoncision traditionnelle ont des croyances culturelles… et il est difficile de les changer tout d’un coup, mais nous avons commencé à discuter avec ces communautés, en leur disant que les jeunes pouvaient se faire circoncire médicalement tout en conservant les cérémonies traditionnelles qui accompagnent le processus », a-t-il dit à IRIN/PlusNews. Il faudra néanmoins être persuasif pour convaincre des hommes comme Onesmus Eshitemi, père de trois enfants, dont le fils vient juste d’être circoncis de manière traditionnelle, d’abandonner des siècles de tradition. « Emmener mon fils à l’hôpital signifie que je veux en faire un lâche », a-t-il dit. « S’il peut résister au couteau chaud, alors c’est un homme».

 

irinnews.org - 17/08/10

 

 

Malawi rules out policy on circumcision as anti-aids strategy

 

Malawi will not make it an official policy to promote and encourage circumcision among men as a way of preventing the spread of HIV, the virus that causes AIDS, two government officials announced here Wednesday. «We have no scientific evidence that circumcision is a sure way of slowing down the spread of AIDS» said Dr Mary Shaba, Principal Secretary for HIV and AIDS in the Office of the President and Cabinet.

Shaba said she was aware that studies in countries where circumcision was mandatory showed that HIV/AIDS figures were comparatively low, noting however, that circumcision may not be the only reason why that was so.

Recent studies in Uganda, Kenya and Morocco have found that prevalence rates are reduced by up to 60 percent among men that are circumcised.

Anglican Bishop emeritus Bernard Malango also said in districts where circumcision was practiced in Malawi, studies had shown HIV prevalence rates were also high.

Circumcision is culturally and religiously mandatory among Muslims and some tribes in Malawi. However, most Christians and most tribes do not practice what is socially dubbed 'the cut'. Since reports started spreading that circumcision may have an impact on the spread of HIV, more men have been flocking to hospitals to have the cut. While some men get circumcised in private hospitals at a fee, many are flocking to public hospitals who are offering the service for free. About 12 per cent of Malawi population are HIV positive.

 

afriquejet.com - 16/09/10

 

Even though circumcision is considered to have a HIV protective effect, circumcised men have a slightly higher HIV infection than those who are not.

The Times Sunday can today reveal that government has known this for close to three years. It is contained in the Swaziland Demographic and Health Survey of 2007 which still prevails. This report summarises findings of the 2006 survey carried out by the Swaziland Central Statistical Office. The report places the infection rate for circumcised males at 22% while for those uncircumcised stands at 20%. HIV stands for Human Immuno Deficiency Virus. It is the virus that can cause the acquired immuno deficiency syndrome (AIDS). The report states that the protective aspect of male circumcision is based in part because of the physiological differences that increase the susceptibility to HIV infection among uncircumcised men. However, the relationship between HIV prevalence and circumcision is not in the expected direction. «It is worth noting that the relationship between male circumcision and HIV infection may be confounded by the fact that the circumcision may not involve the full removal of the foreskin, which provides partial protection» stated the report. But additional analysis is needed to determine if this lack of a relationship between male circumcision and HIV infection is a result of confounding factors or represents the true situation. In 2007 government introduced a policy on male circumcision, which has a goal of halting the spread of HIV infection to achieve an HIV-free generation. Cited in the report is that to meet this objective, male circumcision services, as part of the national comprehensive HIV prevention package, would have to be availed to men of all ages. To maximise the health benefit for HIV prevention, the primary targets of the services are men who are HIV-negative, in the age bracket of 15-24 and also newborn babies.Additional information collected by the SDHS in the 2006 to 2007 period revealed that  8% of men age 15-49 were circumcised. «Older men are markedly more likely than younger men to have been circumcised, which the rate peaking at 20% among men aged 35-39 years. Urban men (13%) are more than twice as likely to be circumcised compared with rural men (6% said the report.

Also discovered is that the rate of circumcision among men is slightly higher in the Hhohho and Manzini regions compared with the rate in Shiselweni and Lubombo. Meanwhile, the belief that circumcision can provide a considerable measure of protection against HIV infection has been questioned by academicians and medical professionals of repute. Last week Occupational Health Specialist Dr Cleopas Sibanda questioned the rationale of circumcision to justify it being adopted as part of the national HIV and AIDS prevention strategy. «What exactly happened in Uganda as far as HIV and AIDS and population demographics are concerned to correctly attribute the observed previous decline in their national HIV and AIDS statistics to wholesale male circumcision Sibanda was quoted as having asked. But he noted that circumcision for the wrong reasons can be very dangerous, in fact it has increased episodes of diminished consistent use of condoms and increased incidences of HIV and AIDS affected populations.

times.co.sz – 19/09/2010

 

L'excision dénoncée

La bataille contre l'excision continue au Sénégal. Hier, 700 villages de la province de Kolda, dans le sud du pays, ont annoncé vouloir mettre fin à cette pratique et aux mariages forcés. Une marche organisée par l'ONG Tostan a réuni quelque 3000 personnes. Cette dénonciation publique survient après un travail de fond du gouvernement et des ONG dans les communautés rurales en vue d'encourager la fin des pratiques culturelles et religieuses de mutilation délibérée des organes génitaux féminins. Au Sénégal, quelque 4500 villages ont déjà mis fin à l'excision, qui persiste, bien qu'elle ait été déclarée illégale il y a une dizaine d'années. Près de 98% des femmes sont soumises à cette mutilation et au mariage précoce à Kolda.

Le Parisien - 29/11/10

Une loi pour lutter contre le fléau de l'excision

L'excision est un fléau qui touche près de 7000 femmes en Suisse, selon les chiffres de l'Unicef. Le conseil national a accepté une loi interdisant tous les types de mutilations génitales faites aux femmes. Le Conseil des Etats devra encore se prononcer, mais on voit mal comment la Chambre Haute pourrait s'opposer à une protection plus efficace des femmes migrantes de Suisse. A l'orée 2012, un nouvel article pourrait donc figurer dans le code pénal. Un texte qui permet de signifier noir sur blanc l' interdiction de ce geste barbare sur notre territoire. Il permet aussi de punir les parents domiciliés en Suisse, et qui envoient leur fille en Afrique afin de les faire exciser. Issue d'une initiative parlementaire de la gauche, cette loi que devrait soutenir activement la nouvelle cheffe de justice et police Simonetta Sommaruga, s'intitule pour l'heure: «réprimer explicitement les mutilations sexuelles commises en Suisse et à l'étranger pour quiconque se trouve en Suisse». Elle permettra de lutter contre ce que Benoîte Groult qualifie de «secret le mieux gardé au monde». Elle est un frein à l'intolérable violence pratiquée à l'encontre des femmes.

lesquotidiennes.com - 20/12/10

Une femme suisse contre l'intégrisme musulman

Aujourd'hui, critiquer certaines pratiques de l'islam passe immédiatement pour de l'islamophobie. Contre cet état de fait, une démocrate et féministe suisse convaincue part en guerre. Elle signe un livre implacable qui dénonce la tactique des intégristes islamiques qui veulent endormir la capacité critique des démocraties. Dont la Suisse.

Petite, à l'apparence presque frêle, une voix cristalline mais entêtée: Mireille Valette, 58 ans, genevoise et française, ancienne journaliste, collaboratrice aujourd'hui d'une institution genevoise, n'a rien d'une va-t-en-guerre. Méfiez-vous des apparences: cette femme-là vient d'écrire un livre promis à un beau débat et sans doute à un flot de polémique. Son titre: Islamophobie ou légitime défiance? Sous-titre: Égalité des sexes et démocratie: les Suisses face à l'intégrisme islamique. Mireille Valette n'y va pas par quatre chemins. Un faisceau de convictions l'anime, elle en fait sa grille de lecture du monde. Pour aller vite: démocrate et féministe convaincue, elle place l'égalité de l'homme et de la femme, la laïcité, la liberté d'expression et le respect des libertés individuelles au centre de ses préoccupations. Ces valeurs, elle y croit. Elle pense aussi qu'elles fondent nos sociétés occidentales. Puis elle observe: l'islam, dans son interprétation littérale, ne respecte pas l'égalité de l'homme et de la femme. Cet islam ne respecte pas la laïcité. Cet islam ne respecte pas la liberté d'expression. Cet islam ne respecte pas les libertés individuelles fondamentales. Comme par exemple la liberté de renoncer à sa religion. Le constat de Mireille Valette est implacable, minutieux, documenté. Il va de l'apostasie, punie de mort dans certains pays islamiques, aux mariages forcés, en passant par le port du foulard, les dispenses de gymnastique, l'excision, les fatwas lancées contre la liberté d'expression, l'application rigoriste de la charia... La liste est longue. Exemple: Tariq Ramadan ne condamne pas l'excision: l'élégant et persuasif «moderniste» Tariq Ramadan la condamnera-t-il, cette pratique? Mireille Valette: «On pourrait imaginer qu'il condamne sans «si» et sans «mais». C'est trop demander». Et la féministe de citer l'intellectuel: «L'islam reconnaît les pratiques culturelles dès lors qu'elles ne s'opposent pas à une obligation ou à un interdit». Mireille Valette traduit et décode: «Explication de texte: l'excision est une pratique culturelle qui n'est ni obligatoire ni interdite par les textes sacrés, les croyants peuvent donc parfaitement la pratiquer avec l'appui de certains savants musulmans». Au terme de sa démonstration impitoyable, Mireille Valette en appelle au débat: elle veut qu'on cesse de taxer d'islamophobe toute personne qui ose émettre une critique à l'endroit de certaines pratiques de l'islam. Elle réclame qu'on ouvre enfin un débat de fond sur l'islam en Suisse. Un débat réaliste et politique. Un débat démocratique.

lematin.ch - 28/03/2009

 

 

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Enquête

Excision & Handicap:

 

http://www.univ-paris1.fr/ufr/idup/cridup/2-grands-axes/enquete-exh-excision-et-handicap/

 

 

 

Prix littéraire AME Journée des droits de l'Enfant

20 novembre 2010

 

 

 

Les ravages des faux souvenirs ou la mémoire manipulée

Brigitte Axelrad

 

 

 

Ce livre-enquête décrit les ravages des «faux souvenirs retrouvés en thérapie» 20 à 30 ans après les faits «supposés», alors même qu’il n’existe aucune preuve réelle. Ce fléau, venu des thérapies psychanalytiques américaines des années 1980, gagne de plus en plus de terrain en Europe.

 

Editions book-e-book ISBN 978-2-915312-22-5

 

 

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Article 222 est publié par l'Association contre la Mutilation des Enfants

AME - BP 220 - 92108 Boulogne cedex

1er trimestre 2011


http://www.enfant.org

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