Article 222
Journal pour les Droits de l’Enfant
N°32
4e trimestre 2007
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Gabriele Falloppio
Modène, 1523 - Padoue, 1562
Le plus important médecin italien du XVIe siècle :
étudia l'appareil reproducteur des deux sexes, découvrit entre autre
"les trompes de Fallope" menant de l'ovaire à l'utérus, qui portent
depuis lors son nom.
Ciò che è fatto per l'apparenza contribuisce inoltre alla
generazione, e ad un piacere più grande ; il sesso non si lubrifica
senza prepuzio, ma l'atto sessuale richiede una notevole untuosità.
Per questo motivo la circoncisione è stata prescritta da Dio,
affinchè la gente non si conceda in modo esagerato ai piaceri della
vita, e che la religione, sminuita da questi piaceri, venga
trascurata.
Observatione anatomica, Venezia, 1561
Ce qui est fait pour l'aspect contribue à la fois à la reproduction
et au plaisir accru ; il n'y a pas de lubrification sans prépuce, et
l'acte sexuel exige une lubrification notable. C'est pour cette
raison que la circoncision a été prescrite par Dieu, de peur que le
peuple ne se livre excessivement aux plaisirs de la vie, et que la
religion, mise au second plan par rapport à la jouissance, ne soit
négligée.
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REVUE DE PRESSE
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Une prévention à double tranchant :
circoncision masculine et VIH-Sida, le poids des rites initiatiques.
Le Programme commun des Nations Unies sur le sida (onusida) fait
preuve de prudence et souligne : « Il est de notre devoir absolu
de nous assurer que les hommes et les femmes ont conscience que
la circoncision masculine n’est pas le remède miracle. Elle ne
protège absolument pas à 100% contre le virus et les individus
ne doivent pas cesser d’avoir des pratiques sexuelles à moindre
risque. » Les précautions prises par Onusida font suite à
l’excitation et au débat qui ont accompagné les résultats de
trois larges essais cliniques effectués en Afrique du Sud, au
Kenya et en Ouganda, en 2005 et 2006. En effet, les résultats de
ces études semblaient prouver que la circoncision réduisait de
50 à 60% le risque d’infection chez l’homme.
Une simple intervention médicale – déjà largement pratiquée dans
beaucoup de cultures africaines – qui pourrait fortement réduire
le risque de transmission du virus vient perturber le long
travail de sensibilisation visant à inciter les populations à
modifier leurs comportements sexuels.
Des agences onusiennes, des bailleurs de fonds importants basés
aux Etats-Unis et plus récemment des ministères de la Santé de
pays africains, souhaitent que la circoncision masculine trouve
sa place dans l’histoire de la lutte contre la pandémie.
Cependant, des spécialistes en sciences sociales et des
chercheurs s’opposent à cette démarche car selon eux, il
n’existe pas suffisamment de preuves solides pour justifier la
généralisation de la pratique de la circoncision.
En effet, on ne sait toujours pas si le prépuce accroît les
risques d’infection et on n’explique toujours pas pourquoi en
Afrique du Sud, les communautés qui pratiquent la circoncision
sont autant exposées au virus que celles qui ne la pratiquent
pas. Le sentiment de frustration qui accompagne les lents
progrès réalisés par les programmes de prévention classiques a
incité les responsables de la lutte « à trouver désespérément
quelque chose qui marche. De plus en plus de pressions sont
exercées sur eux afin qu’ils proposent une intervention
biomédicale », a expliqué le professeur Peter Aggleton,
chercheur à l’Université de Londres.
« Cela revient à établir un ordre du jour que l’on prétend fondé
sur des preuves alors qu’aucune recherche n’a été jusqu’alors
menée », a-t-il ajouté. Toutefois, les deux parties
reconnaissent le danger selon lequel les hommes pourraient
considérer la circoncision comme une solution miracle et ignorer
les exhortations des responsables de la santé publique à
utiliser des préservatifs et à réduire leur nombre de
partenaires sexuels. Les personnes s’opposant à la circoncision
comme méthode de prévention s’interrogent sur les raisons pour
lesquelles la promotion du préservatif devrait éventuellement
s’effacer alors que le préservatif protège contre l’infection à
près de 90%, et que les responsables de la lutte contre le sida
se sont livrés à une véritable bataille afin d’encourager les
hommes à adopter cette méthode de prévention. Selon Richard
Delate, directeur des communications auprès du Programme sur
l’éducation et la santé de l’Université Johns Hopkins, en
Afrique du Sud, la circoncision doit être uniquement considérée
comme une méthode de prévention supplémentaire.
« Les hommes doivent avoir le droit de choisir … et avec la
circoncision, nous avons la possibilité de faire parler les
hommes de leur pénis en lien avec la santé sexuelle et de la
reproduction », a-t-il déclaré. Cela fait près de 25 ans que la
population est sensibilisée aux dangers du VIH/SIDA, cependant
l’utilisation du préservatif demeure péniblement faible, a-t-il
déploré.
Toutefois, la circoncision n’est pas seulement une intervention
chirurgicale et pour de nombreux hommes, elle est porteuse d’une
lourde signification, liée à l’identité et à la virilité. Pour
les spécialistes en sciences sociales, qui se sentent exclus du
débat, la circoncision revêt un caractère fortement politique et
permet aux hommes de marquer leur différence sociale, leur
statut et leur pouvoir.
Une circoncision massive peut-elle porter ses fruits dans des
sociétés pluri ethniques où les hommes se servent de cette
pratique – ou de l’absence de cette pratique – pour revendiquer
l’appartenance à un groupe, à une culture et, où presque
inévitablement, le chauvinisme est au centre du débat ?
Pour Richard Delate, il est évident que les cultures peuvent
changer et il a rappelé que les Zoulous d’Afrique du Sud, qui
pratiquaient la circoncision, se sont conformés à un décret
promulgué par le Roi Shaka, au cours du XIXe siècle, et ont
cessé cette pratique. « Il nous faut travailler avec les
structures traditionnelles et leur expliquer non seulement la
portée de la circoncision, mais également celle du VIH en
général », a poursuivi M. Delate. Dans les sociétés qui
pratiquent la circoncision, les rites sont chargés d’une
signification qui va bien au-delà d’une simple ablation du
prépuce. En effet, la circoncision est un rite de passage à
l’âge adulte, au cours duquel les codes culturels et
comportementaux sont transmis d’une génération à l’autre. En
outre, d’importantes infections sont à déplorer au cours de ce
rite initiatique. Le nord de la Zambie, où la circoncision est
la norme, enregistre le taux de prévalence du VIH le moins élevé
du pays. Cependant, selon Mutamba Simapuka, de l’hôpital
militaire de Maina Soko, situé à Lusaka, la capitale, la faible
prévalence dans cette région du pays n’est pas uniquement liée à
cette intervention médicale : en effet, les jeunes hommes sont
également sensibilisés à la fidélité dans les relations
sexuelles. Toutefois, le taux de prévalence parmi les hommes du
nord venus s’installer à Lusaka, une ville aux mœurs plus
débridées, est « semblable à celui de la population locale », a
souligné Mutamba Simapuka.
Les méthodes traditionnelles utilisées pour pratiquer la
circoncision présentent également des risques. Dans le cadre de
ce rite initiatique, le jeune homme doit avant tout démontrer sa
force et sa résistance. De plus, les questions liées au
consentement sont problématiques.
L’Onusida rappelle que « pour garantir des opérations
hygiéniques et sans danger, la circoncision masculine doit être
uniquement pratiquée par des médecins formés et dans des
conditions sanitaires irréprochables. En outre, les praticiens
doivent s’engager à respecter la confidentialité du patient,
conseiller et assurer la sécurité de ce dernier. » Ici encore,
tout est question de moyens financiers. La circoncision est
présentée comme une nouvelle méthode de prévention du VIH/SIDA,
mais les services sanitaires africains sont déjà débordés de
travail, manquent de ressources et se battent pour parvenir à
prodiguer les soins élémentaires aux populations. Doit-on
ajouter une nouvelle charge sur les épaules de ces systèmes déjà
affaiblis ? Les personnes opposées à la circoncision craignent
que de nouveaux fonds soient proposés aux gouvernements, qui
doivent s’engager en échange à promouvoir la pratique de la
circoncision.
Une telle situation aurait pour conséquence de « saper les
efforts de lutte qui sont actuellement déployés de manière
globale et équitable », a estimé Mr Aggleton.
A l’inverse, les personnes favorables à la promotion de la
circoncision sont préoccupées par l’insuffisance de financement.
« Il nous faudra examiner le financement du renforcement de la
capacité des systèmes sanitaires, avec les conséquences
positives que cela entraîne, au-delà de la circoncision», a
conclu Mr Delate.
afrik.com - 27/07/07
Court rules circumcision of 4-year-old boy illegal :
legal status of non-medical procedure remains murky.
Finland’s first court ruling on male child circumcision was
handed down by a Finnish court on Friday. A Muslim mother faced
charges of assault in Tampere District Court for having her
four-year-old son circumcised. The incident was reported to the
police by the boy’s father, who had not been consulted.
The court found that the mother’s action was illegal. However,
it did not assign any punishment. The mother defended her action
by saying that she thought that circumcisions performed by
doctors were legal in Finland. The case will now go to the Court
of Appeals.
The mother said that the procedure is part of the family’s
religion and cultural heritage. The court found that
interferoing with personal inviolability could be allowed only
in cases specifically permitted by law."There is a perception in
Finland that only girls’ circumcisions are banned by law. There
is no specific legislation about them; both types are illegal
under the same criminal law. After all, in both procedures, part
of healthy genitalia is removed without medical foundation, or
competent consent", says local prosecutor Jouko Nurminen.
Nurminen says that the "misconception" may have arisen in
connection with the drafting of the new constitution, at which
time only the circumcision of girls was part of the debate. In
its decision, the court notes that not even a long religious
tradition justifies protecting the bodily inviolability of boys
to a lesser degree than that of girls.
A working group of the Ministry of Social Affairs and Health
proposed a few years ago that circumcisions performed under
medical supervision in hospitals should be allowed.
The working group wanted to avoid complications from operations
performed at home, and to reduce the suffering of the child.
Legislation is somewhat vague on the matter, and practice varies
in Finland. For instance, a report drafted by the Ministry of
Social Affairs and Health in 2004 notes that male circumcision
is permitted in all countries."There is no legislation on male
circumcision, but there is also no prohibition. The operations
have been performed on the basis of common law", says
Riitta-Maija Jouttimäki, a lawyer for the Ministry of Social
Affairs and Health.
hs.fi - 07/08/06
Activists up efforts to cut
circumcision out of Bris ritual.
A few months before his son was born, Thomas Wolfe of Wheeling,
consulted the rabbi of his Reform congregation to discuss plans
for the baby’s circumcision. “I had the perception that a
circumcision was just an innocuous procedure, with no risk,” he
later told the Forward. After the rabbi had recommended that
Wolfe find a ritual circumciser, or mohel, to perform the
newborn’s bris, Wolfe did a little Internet research. “It wasn’t
really until that time that I became aware of all the
controversies,” he said. While the United States is one of the
few industrialized countries in which a majority of newborn boys
are circumcised, recent surveys show that the American
circumcision rate, which was close to 90% in the 1960s, is now
at only 57%. But even though the national rate has declined,
circumcision remains the norm in all major Jewish denominations;
most newborn Jewish boys have either a traditional brit milah or
have the procedure performed at a hospital. Nevertheless, a
small but vocal minority of Jewish activists have begun to
question the importance, and even the morality, of circumcision.
Some have even begun using alternative “bris-less” brisses to
welcome their sons into the world. The Internet is full of Web
sites sponsored by circumcision opponents, who often call
themselves proponents of “genital integrity” or “intactivism.”
After conducting his research, Wolfe decided to forgo
circumcising his son. Instead, he arranged a so-called brit
shalom ceremony, a newly created ritual that celebrates birth
while omitting circumcision.
His own son’s case behind him, Wolfe is now pressing for broader
change.
This past May, he began circulating a petition calling on Reform
rabbis and congregations to reconsider a 1982 rabbinic edict
affirming the centrality of circumcision in Reform Judaism. As
of now, the petition has drawn about 70 signatories. But despite
— or perhaps because of — their small numbers, Jewish anti-circumcision
activists remain vocal in demanding that Jews change the way
they view circumcision. Mark Reiss, a retired diagnostic
radiologist, is executive vice president of Doctors Opposing
Circumcision and a strong advocate of the brit shalom ceremony.
Reiss, who is a member of a Conservative congregation in San
Francisco, believes that the time has come for Jews to abandon
the practice. “A lot of scholars feel that circumcision was an
atavistic cultural remnant from the days when pagans sacrificed
their boys to the gods,” he told the Forward. Reiss has been
active in creating a database of rabbis and laypeople who will
officiate at brit shalom ceremonies. There are no restrictions
on the content of the ceremony, according to Reiss. Some parents
simply use it as a naming ceremony, some celebrate the
“intactness” of their child and some design versions all their
own.
Moshe Rothenberg of Brooklyn officiates at around six or seven
brit shalom ceremonies a year. He preserves many of the
traditional aspects of the bris, including a blessing over wine,
a festive meal and a sandak (a person close to the family
designated to hold the newborn during the ceremony). Instead of
a circumcision, however, Rothenberg incorporates unconventional
rituals. “One time we gathered stones and cast them into water
to remember all the living people in the child’s life in one
bowl and all the people who aren’t there in another bowl,”
Rothenberg told the Forward. “Sometimes we do a ritual involving
nature, often consecrating a plant or tree on behalf of the
baby.”
At the brit shalom of his own son, Rothenberg retold the
biblical story of Abraham and Sarah welcoming angels disguised
as travelers into their home.
It was these angels who told Sarah she would give birth to
Isaac. After the story was told, the baby’s feet were washed.
This symbolically linked him to Abraham and Sarah, who washed
their guests’ feet as a sign of hospitality and respect.
Many brit shalom proponents have based their stance on medical
grounds. Reiss and other anti-circumcision activists claim that
there are several medical reasons to abandon the practice. These
include the possible pain experienced by a child during the
procedure, the risk of infection and the theory that the
foreskin provides sexual sensation that circumcised men can
never experience. Reiss also argues that many of the perceived
benefits of circumcision are in fact spurious. “Circumcision has
always been related to whatever the disease of the decade was,”
he said. For some doctors, however, recent studies showing that
circumcised heterosexual African men are around half as likely
as their uncircumcised counterparts to contract HIV simply back
up what they have claimed all along : that circumcision is not
only harmless but also beneficial. Edgar Schoen, a pediatric
endocrinologist who was the chair of the 1989 American Academy
of Pediatrics’ Task Force on Circumcision, claims that
there at least 10 known medical benefits provided by
circumcision. For example, there is some evidence that
circumcision decreases the risk of infant kidney infection early
in life and helps prevent the spread of sexually transmitted
diseases.
Still, the official position of the 1999 American Academy of
Pediatrics’ Task Force on Circumcision is equivocal: “Existing
scientific evidence demonstrates potential medical benefits of
newborn male circumcision; however, these data are not
sufficient to recommend routine neonatal circumcision.” Schoen
argues that this decision was reached because of the influence
of what he calls “anti-circ” activists. “These people are very
good with the sound bites, and they get on all the talk shows
and all over the Internet,” he said, adding that such activists
are especially effective in convincing young liberal Jews not to
circumcise their sons. “For young, trendy Jewish parents,
everything has to be natural and organic. ‘Why would the
foreskin be there if it wasn’t good?’ That resonates with a lot
of young Jewish parents.”
Jewish critics of circumcision have not limited their arguments
to the medical realm, with some contending that the central
issue is one of volition. Eli Ungar-Sargon, a Chicago-based
filmmaker, recently released the documentary “Cut,” an
exploration of circumcision from religious, scientific and
ethical perspectives. Ungar-Sargon, who was raised Orthodox but
no longer identifies with a specific denomination, told the
Forward that he views circumcision “as gross violation of human
rights.” He said, “I think the real central ethical issue here
is one of autonomy. Do we have the right to permanently alter
another person’s body without their permission?”
forward.com - 18/07/07
Norwegian-Somalian Kadra was beaten.
Kadra was attacked and beaten senseless by seven or eight
persons of Somali origin. "I was terrified. While I lay on the
pavement they kicked me and screamed that I had trampled on the
Koran. Several shouted Allah akbar and also recited from the
Koran." Kadra linked the attack to recent remarks where she said
that the Koran's views on women needed to be reinterpreted.
The gang of Somali men attacked her around 3 a.m. in downtown
Oslo on Thursday. A medical examination found that she had
several broken ribs.
Islamic Council Norway condemned the attack and urged that she
pursue the matter with police : "Behavior where one goes to
physical attack on someone you disagree with, violates Islamic
teaching and the prophet Muhammad's sunnah. We strongly object
to such behavior."
Kadra's role in a 2000 hidden camera TV documentary revealing
the positive attitude of Muslim leaders to female circumcision
had a massive impact on Norway, and sparked new legislation.
aftenposten.no - 13/04/07
Egypte: paroles de femmes face à l'excision.
L'excision reste largement répandue sur les bords de Nil. Le
mois dernier, une fillette de 13 ans est décédée dans un petit
village du delta au cours de son "opération". Le ministre de la
Santé se dit depuis déterminé à l’éradiquer "définitivement" et
promet une loi en novembre. La semaine dernière, quatre médecins
égyptiens et une sage-femme ont été mis en examen, pour avoir
pratiqué l’excision dans le sud du pays.
Selon une étude réalisée en 2005, 96 % des femmes mariées
seraient excisées. C’est l’un des taux les plus élevés parmi les
28 pays africains qui, de la Somalie au Sénégal, pratiquent
différentes formes de mutilation génitale.
Om Safin a 53 ans. Elle est femme de ménage à Manshiet Nasr, un
quartier populaire du Caire. Elle a été excisée un soir d’été,
quand elle avait 11 ans. Malgré le choc, trente ans après, elle
choisit de faire exciser ses deux filles.
"On dit partout que les filles non excisées sont impures,
sautent sur les hommes et ne trouvent pas de mari. Une mère
digne de ce nom ne peut pas vouloir cela pour ses filles",
explique-t-elle. "J’ai été recousue dans la poussière. Il
m’arrive d’en cauchemarder encore", raconte Samiah. "A cause de
cela, je n’ai jamais pu avoir de rapports normaux avec mon mari.
Mon mari ne comprend pas mon choix, et me promet les pires
déboires avec ma fille aînée." Et lorsque les pressions
n’émanent pas de l’entourage, elles viennent des exciseuses
elles-mêmes. Également accoucheuses, et infirmières des premiers
soins, elles jouissent d’une très grande influence dans les
familles.
Pionnière de la lutte contre l’excision en Égypte, Amal Abdel
Hadi se réjouit de la volonté affichée du ministre de la Santé,
mais reste prudente. Elle a encore trop présentes à l’esprit les
"ambiguïtés" de la dernière loi de 1996 qui interdisait
l‘excision clandestine tout en l’autorisant dans les hôpitaux
"si le service de gynécologie y voyait des raisons médicales".
"Lorsque l’on sait qu’à 150 livres l’opération (20 euros), un
médecin peut tripler son salaire en pratiquant à l’excision, on
perçoit mieux la complaisance du texte, accuse Amal Abdel Hadi.
Non seulement cette loi n’a pas empêché les pratiques
clandestines de se poursuivre, mais cela a en plus contribué à
faire avancer l’idée qu’il y avait de bonnes raisons de mutiler
le sexe de la femme, pour peu que cela soit fait dans un
hôpital. Un jour, une femme m’a même raconté que sa fille avait
été excisée de peur que son clitoris ne devienne gros comme une
souris."
rue89.com - 19/09/07
La cour de Francfort juge la circoncision.
Une cour d'appel régionale de Francfort a constaté que la
circoncision d'un garçon musulman de 11 ans, sans son
approbation, était une atteinte personnelle illégale. La
décision du 20 septembre a ouvert la voie vers une compensation
financière pour le garçon. Le cas peut avoir des répercussions
pour la pratique de la circoncision rituelle en Allemagne pour
les musulmans et les juifs. La cour a suggéré, en partie, que
c'est une offense punissable que de soumettre l'enfant aux
taquineries d'autres enfants pour une apparence différente.
Selon un rapport de l'agence de presse allemande DDP, le garçon,
aujourd'hui âgé de 14 ans, envisage de poursuivre son père pour
obtenir 10 000 euros.
Le garçon, dont les parents sont divorcés, rendait visite à son
père pendant des vacances où son père l'a forcé à la
circoncision rituelle. Le garçon vit avec sa mère, qui avait
toujours rejeté la circoncision. Les garçons musulmans sont
traditionnellement circoncis à l'âge de l'école primaire. Selon
la cour, la circoncision peut "être importante dans différents
cas individuels, pour l'image culturalo-religieuse et physique,
même s'il n'y a pas d'inconvénients de santé impliqués. Ainsi la
décision d'accomplir ou non une circoncision est un droit
fondamental d'une personne pour déterminer son identité et sa
vie."
La cour n'a pas donné de minimum d'âge auquel les parents
doivent demander la permission de l'enfant pour exécuter une
circoncision. Le montant des dommages dépend, a dit la cour, du
point auquel le garçon a souffert des dommages physiques ou
émotionnels à long terme, ou du "fait que ses pairs le
taquineraient pour une apparence différente."
jta.org - 21/09/07
Le papa des petits jumeaux donne sa version de l'histoire.
Fin septembre, nous avons publié dans ces colonnes la poignante
histoire de Shom et Davou, ces jumeaux de 2 ans. Quelques jours
auparavant, leur père ne les avait pas ramenés à leur mère à
l'issue de la période de vacances. Désespérée, la maman, à qui
la garde des enfants a été confiée, allait immédiatement déposer
une plainte à la gendarmerie, craignant que les petits n'aient
été emmenés par leur père dans son pays : la Grande-Bretagne. Au
désespoir de son ancienne compagne, le père répond par sa
détresse et ses craintes : "les enfants vont très bien, je ne
les ai pas enlevés mais mis en sécurité en attendant une
décision de justice. Mais avant d'en arriver là, j'ai engagé
toutes les démarches légales possibles par l'intermédiaire de
mon avocat... et j'ai déposé plainte auprès du procureur de la
République pour violences sur mineurs."
Ce que reproche le père à la mère de ses enfants, c'est d'avoir
sacrifié à une tradition ancrée en certains endroits de
l'Afrique, notamment au Nigeria, pays d'origine de la maman : la
circoncision. "Je n'ai aucun préjugé contre une circoncision
pratiquée dans de bonnes conditions, mais celle-ci a entrainé
des traumatismes physiques et psychologiques. Les certificats
médicaux qui sont en ma possession affirment que Shom et Davou
présentent une cicatrice due à une circoncision faite de façon
excessive avec plaie de gland importante. Ils n'osent même plus
toucher leur sexe, depuis leur retour d'Afrique, ils doivent
porter des couches dont le changement leur fait extrêmement
peur. J'ai donc déposé plainte pour obtenir d'urgence la garde
de mes enfants afin de leur éviter d'éventuels actes similaires
(...).
lindependant.com - 07/10/06
Un bébé décède après sa
circoncision.
Des informations ont été publiées dans l'édition d'avril de la
revue Paediatric Child Health. Le bébé est mort peu après que
ses reins aient grossi de 7 fois leur taille normale : né dans
un hôpital non identifié "au cours des 3 dernières années" a
indiqué le Dr Jim Cairns, coroner principal de la province
d'Ontario. La famille veut conserver l'anonymat. Aucune charge
n'a été retenue et aucune action judiciaire n'a été intentée.
Selon l'article de Paediatric Child Health, le garçon était
élevé au biberon et bien portant avant sa circoncision.
5 heures après l'opération, les parents revinrent chez leur
médecin de famille avec l'enfant devenu irritable et de couleur
bleue au-dessous du nombril. Les médecins ont noté la coloration
et un léger gonflement du pénis, mais renvoyèrent le bébé à la
maison. 14 heures après, l'enfant a été amené à un autre hôpital
où les médecins ont noté qu'il était extrêmement irritable avec
un gonflement marqué du pénis et une meurtrissure au scrotum.
L'enfant a été transféré à un centre pédiatrique, où sa vessie a
été diagnostiquée à 7 ou 8 fois sa taille normale.
L'anneau de PlastiBell, employé pour bloquer le prépuce après la
circoncision, a été enlevé et l'enfant est entré en état de
choc. "Si le PlastiBell avait été enlevé 5 heures après son
arrivée, il serait vivant" a déclaré Cairns.
La mort de l'enfant a été attribuée à "une infection accablante,
menant à un échec pluri-organique. La mort est rare après une
circoncision. Mais des complications peuvent se produire." Ce
cas a été porté à l'attention de Jim Cairns puisque chaque décès
d'enfant de moins de 5 ans doit être analysé par le coroner en
chef.
canada.com - 13/06/07
Quand la religion prend le pas sur
la raison.
Une fillette de 3 ans est morte de faim le 27 décembre 2006 à
Perpignan.
Sa mère, originaire de Guinée, fréquentait l'Église Évangélique
des Assemblées de Dieu. Elle avait cessé de la nourrir 65 jours
auparavant après avoir "reçus des messages divins lui disant
qu'elle devait subir une grande épreuve et ne plus nourrir sa
fille". Elle a été examinée par un psychiatre qui l'a déclarée
irresponsable, évoquant un délire mystique. La jeune femme est
internée.
miss-ebene.book.fr - 10/07
50 000 femmes mutilées sexuellement vivent en France.
50 000 femmes vivant en France ont subi des mutilations
sexuelles : c'est la conclusion d'un travail mené par l'Institut
national d'études démographiques (Population et sociétés, nº438)
rendu public, le 23 octobre. "Les excisions sont désormais
rarement pratiquées sur le sol français, les filles étant
excisées lors de séjours temporaires dans le pays d'origine de
la famille ou suite à des reconduites", constatent les 2
auteurs, Armelle Andro et Marie Lesclingand.
En 1979, la France a été le premier pays européen à intenter des
procès : poursuivis pour violences, les parents et les personnes
qui pratiquent les mutilations encourent vingt ans de réclusion
criminelle. Cette politique pénale a été complétée par des
campagnes de prévention menées par les associations. "Récemment,
une étape marquante a été franchie avec la mise au point d'un
protocole de chirurgie réparatrice remboursée par
l'assurance-maladie", souligne l'INED. Pratiquées en Afrique
subsaharienne ainsi que dans plusieurs régions du Proche-Orient
et d'Asie du Sud-Est, les excisions, qui concernent souvent des
filles de moins de quinze ans, touchent de 100 à 140 millions de
femmes dans le monde. "Le principal facteur du risque de
mutilation est l'appartenance ethnique et non la religion",
remarquent les auteures. Dans tous les pays, le risque de
mutilation décroît avec l'augmentation du niveau d'instruction.
lemonde.fr - 24/10/07
L’organisation mondiale de la mal-santé.
L'Organisation Mondiale de la Santé, une agence de l’ONU, fait
la pluie et le beau temps sur notre planète en matière de
recommandations médicales – elle en publie environ 200 par an.
Or, depuis 3 semaines, l’OMS subit le plus grand séisme de son
existence. On lui reproche un manque total de transparence sur
les preuves scientifiques étayant ses recommandations et une
collusion avec les multinationales industrielles. Bref, l’OMS
aurait trompé le monde entier pour des motifs bassement
financiers. L’attaque a été lancée par un article paru dans The
Lancet, une des revues scientifiques médicales les plus
prestigieuses.
3 chercheurs ont décortiqué le travail de l’agence depuis une
vingtaine d’années et relevé des erreurs graves. Par exemple,
l’OMS a soutenu récemment les nouveaux médicaments contre
l’hypertension, beaucoup plus chers que les anciens, mais sans
bénéfice prouvé pour la santé. Dans cette affaire comme dans
bien d’autres, l’industrie pharmaceutique aurait très
discrètement graissé la patte des fonctionnaires de l’OMS. Après
l’article, une lettre ouverte émanant d’une chercheuse qui a
passé 17 ans à l’OMS, Alison Katz, est tombée sur le bureau de
la nouvelle directrice de l’agence, la Chinoise Margaret Chan.
La lettre parle franchement de "corruption, népotisme, violation
des statuts et inefficacité du contrôle interne" et conclut que
"l’OMS est devenue une victime de la mondialisation
néo-libérale". Elle rappelle au passage qu’une grève du
personnel, la première de son histoire, avait eu lieu en 2005,
suivie par 700 employés horripilés. La direction avait réagi par
des sanctions disciplinaires.
Un parfum de scandale entoure aussi la démission précipitée de
Michael Repacholi, un chercheur qui a dirigé pendant 10 ans la
commission de l’OMS chargée de l’électromagnétisme. Les normes
adoptées par l’OMS sur le portable et ses antennes relais sont
aujourd’hui taxées de "surréalistes" par la plupart des experts
indépendants. "Autant interdire aux voitures de rouler à plus de
1000 km/heure!" persifle l’un d’entre eux, le professeur Le Ruz,
consultant du Conseil Européen. Depuis le départ de Repacholi,
les langues se délient et on sait à présent qu’il touchait
personnellement 150 000 $ par an alloués par l’industrie du
portable. On apprend aussi que toutes les recommandations de
l’OMS concernant la pollution électrique, notamment les lignes à
haute tension, ont été relues et corrigées par des représentants
de l’industrie, sans aucune participation des scientifiques,
lors de réunions non annoncées sur le site Internet de l’OMS et
dont l’accès était interdit aux chercheurs et à la presse. Tout
cela est évidemment contraire à la charte de l’OMS et pourrait
donner lieu à un procès façon "sang contaminé". Face aux
critiques, les responsables de l’agence se défendent mollement,
évoquant le manque de temps et de moyens. Et ils promettent de
faire mieux la prochaine fois. Mais ça urge. Comme l’écrit le
rédacteur en chef de The Lancet dans son éditorial : "Si les
pays n'ont plus confiance dans la compétence technique de l'OMS,
alors son existence même doit être remise en question".
novaplanet.com - 30/05/07
La Croix Rouge dénonce.
Dans un rapport rendu public hier, la Croix Rouge internationale
dénonce la mise en danger des opérations humanitaires par
l'incompétence de certaines organisations. Les réponses à un
questionnaire ont montré que 81% font appel à du personnel sans
formation ou qualification, impliquant souvent « un comportement
inacceptable d'un point de vue culturel : même si seul un petit
nombre d'acteurs font cela, comme envoyer des objets inutiles,
du prosélytisme, utiliser des médicaments périmés ou même
pratiquer la médecine sans formation appropriée, ça ébranle la
confiance du public » pour l'humanitaire, a commenté David
Fischer, l'un des auteurs.
Le nombre d'acteurs a considérablement augmenté, avec un intérêt
croissant manifesté par des entreprises privées. La Croix Rouge
dénonce « la lenteur des formalités douanières » qui retarde
l'arrivée de l'aide et des fournitures inappropriées de biens.
Une entreprise privée a offert l'an dernier de la nourriture en
poudre pour chiens destinée à des victimes d'inondations au
Kenya.
dna.fr - 06/11/07
Article 222 est publié par
l'Association contre la Mutilation des Enfants
AME - BP 220 -
92108 Boulogne cedex
Composé et reproduit par nos soins.
Dépôt légal : 4e trimestre 2007
http://www.enfant.org
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Journée internationale
pour les Droits de l’Enfant
20 novembre 2007
Le docteur Gérard Zwang
a le plaisir de décerner le prix
Association contre la Mutilation des Enfants
à Madame le Ministre
Karen Jespersen
pour son essai
"Islamistes et
naïvistes"
paru aux éditions du Panama.
chez amazon.fr
chez alapage.com
http://www.enfant.org
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