Article 222

Journal pour les Droits de l’Enfant
 

N°32                                            4e trimestre 2007
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Gabriele Falloppio
Modène, 1523 - Padoue, 1562


Le plus important médecin italien du XVIe siècle : étudia l'appareil reproducteur des deux sexes, découvrit entre autre "les trompes de Fallope" menant de l'ovaire à l'utérus, qui portent depuis lors son nom.

Ciò che è fatto per l'apparenza contribuisce inoltre alla generazione, e ad un piacere più grande ; il sesso non si lubrifica senza prepuzio, ma l'atto sessuale richiede una notevole untuosità. Per questo motivo la circoncisione è stata prescritta da Dio, affinchè la gente non si conceda in modo esagerato ai piaceri della vita, e che la religione, sminuita da questi piaceri, venga trascurata.

Observatione anatomica, Venezia, 1561


Ce qui est fait pour l'aspect contribue à la fois à la reproduction et au plaisir accru ; il n'y a pas de lubrification sans prépuce, et l'acte sexuel exige une lubrification notable. C'est pour cette raison que la circoncision a été prescrite par Dieu, de peur que le peuple ne se livre excessivement aux plaisirs de la vie, et que la religion, mise au second plan par rapport à la jouissance, ne soit négligée.


 



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REVUE DE PRESSE

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Une prévention à double tranchant :
circoncision masculine et VIH-Sida, le poids des rites initiatiques.


Le Programme commun des Nations Unies sur le sida (onusida) fait preuve de prudence et souligne : « Il est de notre devoir absolu de nous assurer que les hommes et les femmes ont conscience que la circoncision masculine n’est pas le remède miracle. Elle ne protège absolument pas à 100% contre le virus et les individus ne doivent pas cesser d’avoir des pratiques sexuelles à moindre risque. » Les précautions prises par Onusida font suite à l’excitation et au débat qui ont accompagné les résultats de trois larges essais cliniques effectués en Afrique du Sud, au Kenya et en Ouganda, en 2005 et 2006. En effet, les résultats de ces études semblaient prouver que la circoncision réduisait de 50 à 60% le risque d’infection chez l’homme.
Une simple intervention médicale – déjà largement pratiquée dans beaucoup de cultures africaines – qui pourrait fortement réduire le risque de transmission du virus vient perturber le long travail de sensibilisation visant à inciter les populations à modifier leurs comportements sexuels.
Des agences onusiennes, des bailleurs de fonds importants basés aux Etats-Unis et plus récemment des ministères de la Santé de pays africains, souhaitent que la circoncision masculine trouve sa place dans l’histoire de la lutte contre la pandémie. Cependant, des spécialistes en sciences sociales et des chercheurs s’opposent à cette démarche car selon eux, il n’existe pas suffisamment de preuves solides pour justifier la généralisation de la pratique de la circoncision.
En effet, on ne sait toujours pas si le prépuce accroît les risques d’infection et on n’explique toujours pas pourquoi en Afrique du Sud, les communautés qui pratiquent la circoncision sont autant exposées au virus que celles qui ne la pratiquent pas. Le sentiment de frustration qui accompagne les lents progrès réalisés par les programmes de prévention classiques a incité les responsables de la lutte « à trouver désespérément quelque chose qui marche. De plus en plus de pressions sont exercées sur eux afin qu’ils proposent une intervention biomédicale », a expliqué le professeur Peter Aggleton, chercheur à l’Université de Londres.
« Cela revient à établir un ordre du jour que l’on prétend fondé sur des preuves alors qu’aucune recherche n’a été jusqu’alors menée », a-t-il ajouté. Toutefois, les deux parties reconnaissent le danger selon lequel les hommes pourraient considérer la circoncision comme une solution miracle et ignorer les exhortations des responsables de la santé publique à utiliser des préservatifs et à réduire leur nombre de partenaires sexuels. Les personnes s’opposant à la circoncision comme méthode de prévention s’interrogent sur les raisons pour lesquelles la promotion du préservatif devrait éventuellement s’effacer alors que le préservatif protège contre l’infection à près de 90%, et que les responsables de la lutte contre le sida se sont livrés à une véritable bataille afin d’encourager les hommes à adopter cette méthode de prévention. Selon Richard Delate, directeur des communications auprès du Programme sur l’éducation et la santé de l’Université Johns Hopkins, en Afrique du Sud, la circoncision doit être uniquement considérée comme une méthode de prévention supplémentaire.
« Les hommes doivent avoir le droit de choisir … et avec la circoncision, nous avons la possibilité de faire parler les hommes de leur pénis en lien avec la santé sexuelle et de la reproduction », a-t-il déclaré. Cela fait près de 25 ans que la population est sensibilisée aux dangers du VIH/SIDA, cependant l’utilisation du préservatif demeure péniblement faible, a-t-il déploré.
Toutefois, la circoncision n’est pas seulement une intervention chirurgicale et pour de nombreux hommes, elle est porteuse d’une lourde signification, liée à l’identité et à la virilité. Pour les spécialistes en sciences sociales, qui se sentent exclus du débat, la circoncision revêt un caractère fortement politique et permet aux hommes de marquer leur différence sociale, leur statut et leur pouvoir.
Une circoncision massive peut-elle porter ses fruits dans des sociétés pluri ethniques où les hommes se servent de cette pratique – ou de l’absence de cette pratique – pour revendiquer l’appartenance à un groupe, à une culture et, où presque inévitablement, le chauvinisme est au centre du débat ?
Pour Richard Delate, il est évident que les cultures peuvent changer et il a rappelé que les Zoulous d’Afrique du Sud, qui pratiquaient la circoncision, se sont conformés à un décret promulgué par le Roi Shaka, au cours du XIXe siècle, et ont cessé cette pratique. « Il nous faut travailler avec les structures traditionnelles et leur expliquer non seulement la portée de la circoncision, mais également celle du VIH en général », a poursuivi M. Delate. Dans les sociétés qui pratiquent la circoncision, les rites sont chargés d’une signification qui va bien au-delà d’une simple ablation du prépuce. En effet, la circoncision est un rite de passage à l’âge adulte, au cours duquel les codes culturels et comportementaux sont transmis d’une génération à l’autre. En outre, d’importantes infections sont à déplorer au cours de ce rite initiatique. Le nord de la Zambie, où la circoncision est la norme, enregistre le taux de prévalence du VIH le moins élevé du pays. Cependant, selon Mutamba Simapuka, de l’hôpital militaire de Maina Soko, situé à Lusaka, la capitale, la faible prévalence dans cette région du pays n’est pas uniquement liée à cette intervention médicale : en effet, les jeunes hommes sont également sensibilisés à la fidélité dans les relations sexuelles. Toutefois, le taux de prévalence parmi les hommes du nord venus s’installer à Lusaka, une ville aux mœurs plus débridées, est « semblable à celui de la population locale », a souligné Mutamba Simapuka.
Les méthodes traditionnelles utilisées pour pratiquer la circoncision présentent également des risques. Dans le cadre de ce rite initiatique, le jeune homme doit avant tout démontrer sa force et sa résistance. De plus, les questions liées au consentement sont problématiques.
L’Onusida rappelle que « pour garantir des opérations hygiéniques et sans danger, la circoncision masculine doit être uniquement pratiquée par des médecins formés et dans des conditions sanitaires irréprochables. En outre, les praticiens doivent s’engager à respecter la confidentialité du patient, conseiller et assurer la sécurité de ce dernier. » Ici encore, tout est question de moyens financiers. La circoncision est présentée comme une nouvelle méthode de prévention du VIH/SIDA, mais les services sanitaires africains sont déjà débordés de travail, manquent de ressources et se battent pour parvenir à prodiguer les soins élémentaires aux populations. Doit-on ajouter une nouvelle charge sur les épaules de ces systèmes déjà affaiblis ? Les personnes opposées à la circoncision craignent que de nouveaux fonds soient proposés aux gouvernements, qui doivent s’engager en échange à promouvoir la pratique de la circoncision.
Une telle situation aurait pour conséquence de « saper les efforts de lutte qui sont actuellement déployés de manière globale et équitable », a estimé Mr Aggleton.
A l’inverse, les personnes favorables à la promotion de la circoncision sont préoccupées par l’insuffisance de financement.
« Il nous faudra examiner le financement du renforcement de la capacité des systèmes sanitaires, avec les conséquences positives que cela entraîne, au-delà de la circoncision», a conclu Mr Delate.


afrik.com - 27/07/07



Court rules circumcision of 4-year-old boy illegal :
legal status of non-medical procedure remains murky.


Finland’s first court ruling on male child circumcision was handed down by a Finnish court on Friday. A Muslim mother faced charges of assault in Tampere District Court for having her four-year-old son circumcised. The incident was reported to the police by the boy’s father, who had not been consulted.
The court found that the mother’s action was illegal. However, it did not assign any punishment. The mother defended her action by saying that she thought that circumcisions performed by doctors were legal in Finland. The case will now go to the Court of Appeals.
The mother said that the procedure is part of the family’s religion and cultural heritage. The court found that interferoing with personal inviolability could be allowed only in cases specifically permitted by law."There is a perception in Finland that only girls’ circumcisions are banned by law. There is no specific legislation about them; both types are illegal under the same criminal law. After all, in both procedures, part of healthy genitalia is removed without medical foundation, or competent consent", says local prosecutor Jouko Nurminen.
Nurminen says that the "misconception" may have arisen in connection with the drafting of the new constitution, at which time only the circumcision of girls was part of the debate. In its decision, the court notes that not even a long religious tradition justifies protecting the bodily inviolability of boys to a lesser degree than that of girls.
A working group of the Ministry of Social Affairs and Health proposed a few years ago that circumcisions performed under medical supervision in hospitals should be allowed.
The working group wanted to avoid complications from operations performed at home, and to reduce the suffering of the child.
Legislation is somewhat vague on the matter, and practice varies in Finland. For instance, a report drafted by the Ministry of Social Affairs and Health in 2004 notes that male circumcision is permitted in all countries."There is no legislation on male circumcision, but there is also no prohibition. The operations have been performed on the basis of common law", says Riitta-Maija Jouttimäki, a lawyer for the Ministry of Social Affairs and Health.

hs.fi - 07/08/06

Activists up efforts to cut circumcision out of Bris ritual.


A few months before his son was born, Thomas Wolfe of Wheeling, consulted the rabbi of his Reform congregation to discuss plans for the baby’s circumcision. “I had the perception that a circumcision was just an innocuous procedure, with no risk,” he later told the Forward. After the rabbi had recommended that Wolfe find a ritual circumciser, or mohel, to perform the newborn’s bris, Wolfe did a little Internet research. “It wasn’t really until that time that I became aware of all the controversies,” he said. While the United States is one of the few industrialized countries in which a majority of newborn boys are circumcised, recent surveys show that the American circumcision rate, which was close to 90% in the 1960s, is now at only 57%. But even though the national rate has declined, circumcision remains the norm in all major Jewish denominations; most newborn Jewish boys have either a traditional brit milah or have the procedure performed at a hospital. Nevertheless, a small but vocal minority of Jewish activists have begun to question the importance, and even the morality, of circumcision. Some have even begun using alternative “bris-less” brisses to welcome their sons into the world. The Internet is full of Web sites sponsored by circumcision opponents, who often call themselves proponents of “genital integrity” or “intactivism.” After conducting his research, Wolfe decided to forgo circumcising his son. Instead, he arranged a so-called brit shalom ceremony, a newly created ritual that celebrates birth while omitting circumcision.
His own son’s case behind him, Wolfe is now pressing for broader change.
This past May, he began circulating a petition calling on Reform rabbis and congregations to reconsider a 1982 rabbinic edict affirming the centrality of circumcision in Reform Judaism. As of now, the petition has drawn about 70 signatories. But despite — or perhaps because of — their small numbers, Jewish anti-circumcision activists remain vocal in demanding that Jews change the way they view circumcision. Mark Reiss, a retired diagnostic radiologist, is executive vice president of Doctors Opposing Circumcision and a strong advocate of the brit shalom ceremony. Reiss, who is a member of a Conservative congregation in San Francisco, believes that the time has come for Jews to abandon the practice. “A lot of scholars feel that circumcision was an atavistic cultural remnant from the days when pagans sacrificed their boys to the gods,” he told the Forward. Reiss has been active in creating a database of rabbis and laypeople who will officiate at brit shalom ceremonies. There are no restrictions on the content of the ceremony, according to Reiss. Some parents simply use it as a naming ceremony, some celebrate the “intactness” of their child and some design versions all their own.
Moshe Rothenberg of Brooklyn officiates at around six or seven brit shalom ceremonies a year. He preserves many of the traditional aspects of the bris, including a blessing over wine, a festive meal and a sandak (a person close to the family designated to hold the newborn during the ceremony). Instead of a circumcision, however, Rothenberg incorporates unconventional rituals. “One time we gathered stones and cast them into water to remember all the living people in the child’s life in one bowl and all the people who aren’t there in another bowl,” Rothenberg told the Forward. “Sometimes we do a ritual involving nature, often consecrating a plant or tree on behalf of the baby.”
At the brit shalom of his own son, Rothenberg retold the biblical story of Abraham and Sarah welcoming angels disguised as travelers into their home.
It was these angels who told Sarah she would give birth to Isaac. After the story was told, the baby’s feet were washed. This symbolically linked him to Abraham and Sarah, who washed their guests’ feet as a sign of hospitality and respect.
Many brit shalom proponents have based their stance on medical grounds. Reiss and other anti-circumcision activists claim that there are several medical reasons to abandon the practice. These include the possible pain experienced by a child during the procedure, the risk of infection and the theory that the foreskin provides sexual sensation that circumcised men can never experience. Reiss also argues that many of the perceived benefits of circumcision are in fact spurious. “Circumcision has always been related to whatever the disease of the decade was,” he said. For some doctors, however, recent studies showing that circumcised heterosexual African men are around half as likely as their uncircumcised counterparts to contract HIV simply back up what they have claimed all along : that circumcision is not only harmless but also beneficial. Edgar Schoen, a pediatric endocrinologist who was the chair of the 1989 American Academy of Pediatrics’ Task Force on Circumcision, claims that there at least 10 known medical benefits provided by circumcision. For example, there is some evidence that circumcision decreases the risk of infant kidney infection early in life and helps prevent the spread of sexually transmitted diseases.
Still, the official position of the 1999 American Academy of Pediatrics’ Task Force on Circumcision is equivocal: “Existing scientific evidence demonstrates potential medical benefits of newborn male circumcision; however, these data are not sufficient to recommend routine neonatal circumcision.” Schoen argues that this decision was reached because of the influence of what he calls “anti-circ” activists. “These people are very good with the sound bites, and they get on all the talk shows and all over the Internet,” he said, adding that such activists are especially effective in convincing young liberal Jews not to circumcise their sons. “For young, trendy Jewish parents, everything has to be natural and organic. ‘Why would the foreskin be there if it wasn’t good?’ That resonates with a lot of young Jewish parents.”
Jewish critics of circumcision have not limited their arguments to the medical realm, with some contending that the central issue is one of volition. Eli Ungar-Sargon, a Chicago-based filmmaker, recently released the documentary “Cut,” an exploration of circumcision from religious, scientific and ethical perspectives. Ungar-Sargon, who was raised Orthodox but no longer identifies with a specific denomination, told the Forward that he views circumcision “as gross violation of human rights.” He said, “I think the real central ethical issue here is one of autonomy. Do we have the right to permanently alter another person’s body without their permission?”

forward.com - 18/07/07


Norwegian-Somalian Kadra was beaten.


Kadra was attacked and beaten senseless by seven or eight persons of Somali origin. "I was terrified. While I lay on the pavement they kicked me and screamed that I had trampled on the Koran. Several shouted Allah akbar and also recited from the Koran." Kadra linked the attack to recent remarks where she said that the Koran's views on women needed to be reinterpreted.
The gang of Somali men attacked her around 3 a.m. in downtown Oslo on Thursday. A medical examination found that she had several broken ribs.
Islamic Council Norway condemned the attack and urged that she pursue the matter with police : "Behavior where one goes to physical attack on someone you disagree with, violates Islamic teaching and the prophet Muhammad's sunnah. We strongly object to such behavior."
Kadra's role in a 2000 hidden camera TV documentary revealing the positive attitude of Muslim leaders to female circumcision had a massive impact on Norway, and sparked new legislation.

aftenposten.no - 13/04/07


Egypte: paroles de femmes face à l'excision.


L'excision reste largement répandue sur les bords de Nil. Le mois dernier, une fillette de 13 ans est décédée dans un petit village du delta au cours de son "opération". Le ministre de la Santé se dit depuis déterminé à l’éradiquer "définitivement" et promet une loi en novembre. La semaine dernière, quatre médecins égyptiens et une sage-femme ont été mis en examen, pour avoir pratiqué l’excision dans le sud du pays.
Selon une étude réalisée en 2005, 96 % des femmes mariées seraient excisées. C’est l’un des taux les plus élevés parmi les 28 pays africains qui, de la Somalie au Sénégal, pratiquent différentes formes de mutilation génitale.
Om Safin a 53 ans. Elle est femme de ménage à Manshiet Nasr, un quartier populaire du Caire. Elle a été excisée un soir d’été, quand elle avait 11 ans. Malgré le choc, trente ans après, elle choisit de faire exciser ses deux filles.
"On dit partout que les filles non excisées sont impures, sautent sur les hommes et ne trouvent pas de mari. Une mère digne de ce nom ne peut pas vouloir cela pour ses filles", explique-t-elle. "J’ai été recousue dans la poussière. Il m’arrive d’en cauchemarder encore", raconte Samiah. "A cause de cela, je n’ai jamais pu avoir de rapports normaux avec mon mari. Mon mari ne comprend pas mon choix, et me promet les pires déboires avec ma fille aînée." Et lorsque les pressions n’émanent pas de l’entourage, elles viennent des exciseuses elles-mêmes. Également accoucheuses, et infirmières des premiers soins, elles jouissent d’une très grande influence dans les familles.
Pionnière de la lutte contre l’excision en Égypte, Amal Abdel Hadi se réjouit de la volonté affichée du ministre de la Santé, mais reste prudente. Elle a encore trop présentes à l’esprit les "ambiguïtés" de la dernière loi de 1996 qui interdisait l‘excision clandestine tout en l’autorisant dans les hôpitaux "si le service de gynécologie y voyait des raisons médicales". "Lorsque l’on sait qu’à 150 livres l’opération (20 euros), un médecin peut tripler son salaire en pratiquant à l’excision, on perçoit mieux la complaisance du texte, accuse Amal Abdel Hadi. Non seulement cette loi n’a pas empêché les pratiques clandestines de se poursuivre, mais cela a en plus contribué à faire avancer l’idée qu’il y avait de bonnes raisons de mutiler le sexe de la femme, pour peu que cela soit fait dans un hôpital. Un jour, une femme m’a même raconté que sa fille avait été excisée de peur que son clitoris ne devienne gros comme une souris."

rue89.com - 19/09/07


La cour de Francfort juge la circoncision.


Une cour d'appel régionale de Francfort a constaté que la circoncision d'un garçon musulman de 11 ans, sans son approbation, était une atteinte personnelle illégale. La décision du 20 septembre a ouvert la voie vers une compensation financière pour le garçon. Le cas peut avoir des répercussions pour la pratique de la circoncision rituelle en Allemagne pour les musulmans et les juifs. La cour a suggéré, en partie, que c'est une offense punissable que de soumettre l'enfant aux taquineries d'autres enfants pour une apparence différente.
Selon un rapport de l'agence de presse allemande DDP, le garçon, aujourd'hui âgé de 14 ans, envisage de poursuivre son père pour obtenir 10 000 euros.
Le garçon, dont les parents sont divorcés, rendait visite à son père pendant des vacances où son père l'a forcé à la circoncision rituelle. Le garçon vit avec sa mère, qui avait toujours rejeté la circoncision. Les garçons musulmans sont traditionnellement circoncis à l'âge de l'école primaire. Selon la cour, la circoncision peut "être importante dans différents cas individuels, pour l'image culturalo-religieuse et physique, même s'il n'y a pas d'inconvénients de santé impliqués. Ainsi la décision d'accomplir ou non une circoncision est un droit fondamental d'une personne pour déterminer son identité et sa vie."
La cour n'a pas donné de minimum d'âge auquel les parents doivent demander la permission de l'enfant pour exécuter une circoncision. Le montant des dommages dépend, a dit la cour, du point auquel le garçon a souffert des dommages physiques ou émotionnels à long terme, ou du "fait que ses pairs le taquineraient pour une apparence différente."


jta.org - 21/09/07


Le papa des petits jumeaux donne sa version de l'histoire.

Fin septembre, nous avons publié dans ces colonnes la poignante histoire de Shom et Davou, ces jumeaux de 2 ans. Quelques jours auparavant, leur père ne les avait pas ramenés à leur mère à l'issue de la période de vacances. Désespérée, la maman, à qui la garde des enfants a été confiée, allait immédiatement déposer une plainte à la gendarmerie, craignant que les petits n'aient été emmenés par leur père dans son pays : la Grande-Bretagne. Au désespoir de son ancienne compagne, le père répond par sa détresse et ses craintes : "les enfants vont très bien, je ne les ai pas enlevés mais mis en sécurité en attendant une décision de justice. Mais avant d'en arriver là, j'ai engagé toutes les démarches légales possibles par l'intermédiaire de mon avocat... et j'ai déposé plainte auprès du procureur de la République pour violences sur mineurs."
Ce que reproche le père à la mère de ses enfants, c'est d'avoir sacrifié à une tradition ancrée en certains endroits de l'Afrique, notamment au Nigeria, pays d'origine de la maman : la circoncision. "Je n'ai aucun préjugé contre une circoncision pratiquée dans de bonnes conditions, mais celle-ci a entrainé des traumatismes physiques et psychologiques. Les certificats médicaux qui sont en ma possession affirment que Shom et Davou présentent une cicatrice due à une circoncision faite de façon excessive avec plaie de gland importante. Ils n'osent même plus toucher leur sexe, depuis leur retour d'Afrique, ils doivent porter des couches dont le changement leur fait extrêmement peur. J'ai donc déposé plainte pour obtenir d'urgence la garde de mes enfants afin de leur éviter d'éventuels actes similaires (...).

lindependant.com - 07/10/06
 

Un  bébé décède après sa circoncision.


Des informations ont été publiées dans l'édition d'avril de la revue Paediatric Child Health. Le bébé est mort peu après que ses reins aient grossi de 7 fois leur taille normale : né dans un hôpital non identifié "au cours des 3 dernières années" a indiqué le Dr Jim Cairns, coroner principal de la province d'Ontario. La famille veut conserver l'anonymat. Aucune charge n'a été retenue et aucune action judiciaire n'a été intentée. Selon l'article de Paediatric Child Health, le garçon était élevé au biberon et bien portant avant sa circoncision.
5 heures après l'opération, les parents revinrent chez leur médecin de famille avec l'enfant devenu irritable et de couleur bleue au-dessous du nombril. Les médecins ont noté la coloration et un léger gonflement du pénis, mais renvoyèrent le bébé à la maison. 14 heures après, l'enfant a été amené à un autre hôpital où les médecins ont noté qu'il était extrêmement irritable avec un gonflement marqué du pénis et une meurtrissure au scrotum. L'enfant a été transféré à un centre pédiatrique, où sa vessie a été diagnostiquée à 7 ou 8 fois sa taille normale.
L'anneau de PlastiBell, employé pour bloquer le prépuce après la circoncision, a été enlevé et l'enfant est entré en état de choc. "Si le PlastiBell avait été enlevé 5 heures après son arrivée, il serait vivant" a déclaré Cairns.
La mort de l'enfant a été attribuée à "une infection accablante, menant à un échec pluri-organique. La mort est rare après une circoncision. Mais des complications peuvent se produire." Ce cas a été porté à l'attention de Jim Cairns puisque chaque décès d'enfant de moins de 5 ans doit être analysé par le coroner en chef.

canada.com - 13/06/07
 

Quand la religion prend le pas sur la raison.


Une fillette de 3 ans est morte de faim le 27 décembre 2006 à Perpignan.
Sa mère, originaire de Guinée, fréquentait l'Église Évangélique des Assemblées de Dieu. Elle avait cessé de la nourrir 65 jours auparavant après avoir "reçus des messages divins lui disant qu'elle devait subir une grande épreuve et ne plus nourrir sa fille". Elle a été examinée par un psychiatre qui l'a déclarée irresponsable, évoquant un délire mystique. La jeune femme est internée.

miss-ebene.book.fr - 10/07


50 000 femmes mutilées sexuellement vivent en France.


50 000 femmes vivant en France ont subi des mutilations sexuelles : c'est la conclusion d'un travail mené par l'Institut national d'études démographiques (Population et sociétés, nº438) rendu public, le 23 octobre. "Les excisions sont désormais rarement pratiquées sur le sol français, les filles étant excisées lors de séjours temporaires dans le pays d'origine de la famille ou suite à des reconduites", constatent les 2 auteurs, Armelle Andro et Marie Lesclingand.
En 1979, la France a été le premier pays européen à intenter des procès : poursuivis pour violences, les parents et les personnes qui pratiquent les mutilations encourent vingt ans de réclusion criminelle. Cette politique pénale a été complétée par des campagnes de prévention menées par les associations. "Récemment, une étape marquante a été franchie avec la mise au point d'un protocole de chirurgie réparatrice remboursée par l'assurance-maladie", souligne l'INED. Pratiquées en Afrique subsaharienne ainsi que dans plusieurs régions du Proche-Orient et d'Asie du Sud-Est, les excisions, qui concernent souvent des filles de moins de quinze ans, touchent de 100 à 140 millions de femmes dans le monde. "Le principal facteur du risque de mutilation est l'appartenance ethnique et non la religion", remarquent les auteures. Dans tous les pays, le risque de mutilation décroît avec l'augmentation du niveau d'instruction.

lemonde.fr - 24/10/07


L’organisation mondiale de la mal-santé.


L'Organisation Mondiale de la Santé, une agence de l’ONU, fait la pluie et le beau temps sur notre planète en matière de recommandations médicales – elle en publie environ 200 par an. Or, depuis 3 semaines, l’OMS subit le plus grand séisme de son existence. On lui reproche un manque total de transparence sur les preuves scientifiques étayant ses recommandations et une collusion avec les multinationales industrielles. Bref, l’OMS aurait trompé le monde entier pour des motifs bassement financiers. L’attaque a été lancée par un article paru dans The Lancet, une des revues scientifiques médicales les plus prestigieuses.
3 chercheurs ont décortiqué le travail de l’agence depuis une vingtaine d’années et relevé des erreurs graves. Par exemple, l’OMS a soutenu récemment les nouveaux médicaments contre l’hypertension, beaucoup plus chers que les anciens, mais sans bénéfice prouvé pour la santé. Dans cette affaire comme dans bien d’autres, l’industrie pharmaceutique aurait très discrètement graissé la patte des fonctionnaires de l’OMS. Après l’article, une lettre ouverte émanant d’une chercheuse qui a passé 17 ans à l’OMS, Alison Katz, est tombée sur le bureau de la nouvelle directrice de l’agence, la Chinoise Margaret Chan. La lettre parle franchement de "corruption, népotisme, violation des statuts et inefficacité du contrôle interne" et conclut que "l’OMS est devenue une victime de la mondialisation néo-libérale". Elle rappelle au passage qu’une grève du personnel, la première de son histoire, avait eu lieu en 2005, suivie par 700 employés horripilés. La direction avait réagi par des sanctions disciplinaires.
Un parfum de scandale entoure aussi la démission précipitée de Michael Repacholi, un chercheur qui a dirigé pendant 10 ans la commission de l’OMS chargée de l’électromagnétisme. Les normes adoptées par l’OMS sur le portable et ses antennes relais sont aujourd’hui taxées de "surréalistes" par la plupart des experts indépendants. "Autant interdire aux voitures de rouler à plus de 1000 km/heure!" persifle l’un d’entre eux, le professeur Le Ruz, consultant du Conseil Européen. Depuis le départ de Repacholi, les langues se délient et on sait à présent qu’il touchait personnellement 150 000 $ par an alloués par l’industrie du portable. On apprend aussi que toutes les recommandations de l’OMS concernant la pollution électrique, notamment les lignes à haute tension, ont été relues et corrigées par des représentants de l’industrie, sans aucune participation des scientifiques, lors de réunions non annoncées sur le site Internet de l’OMS et dont l’accès était interdit aux chercheurs et à la presse. Tout cela est évidemment contraire à la charte de l’OMS et pourrait donner lieu à un procès façon "sang contaminé". Face aux critiques, les responsables de l’agence se défendent mollement, évoquant le manque de temps et de moyens. Et ils promettent de faire mieux la prochaine fois. Mais ça urge. Comme l’écrit le rédacteur en chef de The Lancet dans son éditorial : "Si les pays n'ont plus confiance dans la compétence technique de l'OMS, alors son existence même doit être remise en question".

novaplanet.com - 30/05/07
 

La Croix Rouge dénonce.


Dans un rapport rendu public hier, la Croix Rouge internationale dénonce la mise en danger des opérations humanitaires par l'incompétence de certaines organisations. Les réponses à un questionnaire ont montré que 81% font appel à du personnel sans formation ou qualification, impliquant souvent « un comportement inacceptable d'un point de vue culturel : même si seul un petit nombre d'acteurs font cela, comme envoyer des objets inutiles, du prosélytisme, utiliser des médicaments périmés ou même pratiquer la médecine sans formation appropriée, ça ébranle la confiance du public » pour l'humanitaire, a commenté David Fischer, l'un des auteurs.
Le nombre d'acteurs a considérablement augmenté, avec un intérêt croissant manifesté par des entreprises privées. La Croix Rouge dénonce « la lenteur des formalités douanières » qui retarde l'arrivée de l'aide et des fournitures inappropriées de biens. Une entreprise privée a offert l'an dernier de la nourriture en poudre pour chiens destinée à des victimes d'inondations au Kenya.

dna.fr - 06/11/07
 

 

Article 222 est publié par
l'Association contre la Mutilation des Enfants
AME - BP 220 -
92108 Boulogne cedex
Composé et reproduit par nos soins.
Dépôt légal : 4e trimestre 2007
http://www.enfant.org

 

 

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Journée internationale
pour les Droits de l’Enfant
20 novembre 2007




Le docteur Gérard Zwang
a le plaisir de décerner le prix
Association contre la Mutilation des Enfants
à Madame le Ministre Karen Jespersen
pour son essai

"Islamistes et naïvistes"

paru aux éditions du Panama.

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