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sommaire des journaux Article 222 Journal pour les Droits
de l’Enfant N°30 4e
trimestre 2006 ________________________________________________________ RÉPUBLIQUE FRANÇAISE MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR DIRECTION GÉNÉRALE DE COMMISSARIAT DE POLICE DE... 91 RÉCÉPISSÉ
DE DÉCLARATION Le 05
septembre 2006 à
quatorze heures dix Monsieur
P né le 20/07/1960 demeurant 50 rue de...
à PARIS a déposé
plainte contre la maman de son fils, Cyril Z, âgé de 3 ans,
quant à une future circoncision Plainte
déposée le : 05/09/2006 sous le
numéro : 2006/ Article 441-6 du Code Pénal "Le
fait de se faire délivrer indûment par une administration publique ou par un
organisme chargé d'une mission de service public, par quelque moyen
frauduleux que ce soit, un document destiné à constater un droit, une
identité ou une qualité ou à accorder une autorisation est puni de deux ans
d'emprisonnement et de 200 000 francs d'amende. Est puni des mêmes peines le fait de fournir une déclaration mensongère
en vue d'obtenir d'une administration publique ou d'un organisme chargé d'une
mission de service public une allocation, un paiement ou un avantage
indu." Fait à ... 91 le
05/09/2006 Le
Brigadier/Major B L’évaluation de la sécurité, de la qualité et de la continuité
des soins chirurgicaux dans les petits hôpitaux publics en France. Rapport à l’attention de Monsieur
Xavier Bertrand
Ministre de la Santé et des Solidarités Présenté par Guy Vallancien Professeur à la faculté de
médecine René Descartes, Université Paris Chef du département d’urologie à l’Institut Mutualiste Montsouris Secrétaire Général du Conseil National de la Chirurgie Les opérations fréquentes
parmi les actes classant réalisées
L’activité : 126 655 actes opératoires ont été réalisés en 2004 dans les 113
hôpitaux à moins de 2000 actes par an, 2550
types d’opérations différentes ont été effectués dont 344 plus de 100
fois, tous hôpitaux confondus. Certains services de chirurgie sont dans une situation plus que précaire ne permettant
pas d’assurer la sécurité, la qualité et la permanence des soins, soit parce
que les blocs opératoires ou les salles de réveil ne sont pas aux normes, soit parce que
l’activité est minimale et les chirurgiens parfois formés sans que l’on ne
sache vraiment comment ni par qui (...). Les chirurgiens français ou étrangers formés hors de la
communauté européenne Sur à peu près 6000 médecins à diplôme étranger hors Union
Européenne, on estime à 1400 (22%) le nombre de chirurgiens et à environ 300 les gynécos
obstétriciens (6%). Formés, soit dans leur propre pays, soit hors de leur
pays (moyen orient, Afrique, Asie, Russie), leur temps d’études et leur
niveau de qualification finale sont
très variables et les recommandations
de leurs pairs difficiles à reconnaître comme objectives. Ces chirurgiens exercent en majorité dans les établissements qui
n’attirent pas les jeunes chirurgiens français. Ils sont parfois seuls ou en
nombre limité à moins de trois dans des hôpitaux à l’activité opératoire
faible. 900 postes sont ouverts aux médecins étrangers. En urologie, 62
candidats se sont présentés à l’examen d’Île de France pour deux postes
disponibles. Il a été difficile de trouver deux candidats s’exprimant dans un
français correct. L’an prochain, 5 postes à titre étranger seront mis à
disposition de l’urologie en plus des 25 postes d’internes soit un quota de
17%. En chirurgie viscérale, 20 postes seront proposés, soit 60% du global
des postes d’internes. Si le recrutement des
meilleurs chirurgiens étrangers est
louable, et doit être encouragé, vouloir combler l’éventuel déficit de
chirurgiens par un recrutement de
praticiens au cursus flou et à la pratique parfois hésitante est
irresponsable (...). ________________________________________________________________________________ REVUE DE PRESSE Drame des circoncis du Khroub «Jamais les services de la santé de Constantine ni d’ailleurs
n’ont donné et ne donneront leur aval pour ces pratiques irresponsables qui
impliquent non seulement ceux qui les organisent, ceux qui les pratiquent,
encore plus les parents des enfants qui emmènent leur progéniture se faire
circoncire n’importe où et chez n’importe qui.» Des propos acerbes, mais justes qui illustrent la colère de
M. Damèche, le directeur de la santé de Constantine, qui a été ulcéré à
la suite du drame de la circoncision des 7 enfants, de 2 à 7 ans, dans la
daïra du Khroub. Ce même directeur a, d’ailleurs, dépêché une commission
d’enquête qui va mener des investigations à tous les niveaux pour déterminer
les responsabilités de chacun, que ce soit au niveau de l’APC du Khroub, de
l’école qui a été « la scène du crime », de la pédiatrie du
Mansourah et même des parents. « Je condamne avec la plus grande fermeté
l’organisation de ces circoncisions collectives et leurs initiateurs qui ne
font que clochardiser l’acte chirurgical et la santé », ajoutera notre
interlocuteur. Les services d’inspection de la direction de la santé de
Constantine seront donc chargés d’éclairer l’opinion publique sur ce qui
s’est réellement passé ce soir maudit du 27ème jour de Ramadan où des enfants
innocents, deux pour le moment, ont perdu leur virilité et toute chance de
procréer un jour. Cette commission, qui dépend de la DSP de Constantine,
remettra à la fin de son investigation sa conclusion de l’enquête au ministre
de la Santé qui a recommandé la plus grande diligence pour que les coupables
soient identifiés et jugés et surtout pour que ces pratiques, qui relèvent
plus du charlatanisme que du cultuel ou du culturel, disparaissent à jamais
de notre société. Pour rappel, si deux enfants ont perdu définitivement leur
gland suite à une nécrose, cinq autres attendent toujours et espèrent que la
chirurgie plastique pourra réparer ce que des mains inexpertes ont
traumatisé. El Watan (Algérie) - 22/11/05 Femmes mutilées au bord du Nil Ce sont de ces mots qui sont rares. Pour qu'ils naissent, il a
fallu des années d'intimité, un rien de chantage, une surprise surmontée avec
peine. Et puis ils ont jailli, flot trop longtemps contenu. Hayet a raconté à
Christiane, sa patronne, ce qu'avait été son excision. Les deux femmes ne sont pas amies mais ont vécu côte à côte plus
de vingt ans. L'une est une saïdie (femme du Sud) montée survivre dans
la capitale en faisant des ménages, l'autre une bourgeoise cairote copte. La
première est excisée, la seconde non. Jamais jusque là elles n'en avaient
parlé. Il a fallu beaucoup insister pour que Christiane accepte de poser
la question à sa servante. La réponse est venue après beaucoup d'hésitations,
rupture d'une tacite "omerta" : "J'avais 11 ans. Personne
ne m'a rien dit. La "daya" (sage-femme traditionnelle) est
venue. Ma mère s'est assise sur mes jambes, et m'a tenu les bras. Tout a été
très vite : j'ai vu un couteau et j'en ai senti le froid en haut de mes
cuisses. Puis il y a eu J'ai cherché le regard de ma mère, sans le trouver. Ça a beaucoup
saigné. On m'a remis des couches pendant quelques jours. Personne ne m'a rien
expliqué. Je n'ai réalisé que des années plus tard ce qu'on m'avait fait, en
regardant Nevine Ansara, fille de la bonne bourgeoisie, heureusement
épargnée, ignore encore à 40 ans passés de quoi il s'agit exactement. Fatima
el Guindi, fille de bawab (gardien d'immeuble, factotum), mutilée à 11
ans, a compris ce qu'on lui avait fait en entendant en parler une masseuse de
son immeuble. "La tradition justifie tout, explique Marie Assad,
sociologue. Le lien n'est jamais fait ni avec les douleurs qui les
assaillent pendant des années, ni avec certains problèmes à l'accouchement,
ni bien sûr avec la sexualité." En 1994, la diffusion par CNN d'une excision filmée avait fait
l'effet d'une bombe. La correspondante de la chaîne avait failli être
expulsée. Et puis ? Et puis rien... Le scandale s'est comme effacé des
mémoires. En 2003, une grande campagne nationale intitulée Ila mat et
initiée par Suzanne Moubarrak, la femme du président, a été lancée. Des spots
dénonciateurs sont passés à la télévision, plusieurs fois par jour. Le
silence, pourtant, reste de mise. La situation légale est complexe. Il n'y a pas de loi contre
l'excision, mais l'article 240 du code pénal condamne de 3 à 5 ans de prison
tout auteur d'un dommage corporel. En 1996, le ministre de la santé a
interdit la pratique dans les hôpitaux publics. Des médecins ont attaqué le
décret devant le tribunal administratif, lequel l'a annulé le 24 juin 1997.
Cependant, le décret en question a été rétabli par Dieu, qui a ici les épaules de plus en plus larges, est censé
justifier Il s'exprime en un anglais excellent et un français plus que
correct, souvenir de ses études au collège jésuite de L'excision, il est pour. Il la pratique dans sa clinique,
écartant d'un mot le fait que c'est interdit : "Il s'agit d'un décret
du gouvernement, pas d'une loi." Il pousse le militantisme jusqu'à
pratiquer l'opération — source de réels profits — gratuitement. "Le
Prophète a approuvé l'excision. Donc le faire, c'est bien", dit-il. Opinion controversée. L'imam d'Al Azhar, cheikh Mohammed Sayyed
Tantawi, s'est prononcé contre la mutilation, révélant que sa propre fille
avait été épargnée. Abdel Meneim Aboul Fotouh, responsable de la confrérie
des Frères musulmans et secrétaire général du syndicat des médecins, est
convaincu que la religion ne recommande nullement l'excision. Dans les villages de Haute Égypte, 5 000 manuels ont été
distribués. Leur auteur, Mohammed Selim Al Aawa, secrétaire général de
l'Association mondiale des oulémas musulmans, y affirme que la pratique n'a
pas de base religieuse. Amr Khaled, prêcheur très populaire auprès des
jeunes, le répète aussi bien à la télévision que sur les sites Internet
islamiques, rejoint dans ce déni par le patriarche copte Chenouda III. Mais le mufti de la République, Nasr Farid Wassel, se cantonne
dans une prudente expectative. "L'islam laisse décider les personnes
compétentes en la matière, c'est-à-dire les médecins", énonce-t-il.
Le cheikh Youssef Al-Qaradhawi, guide spirituel des Frères musulmans, admet
le principe. Pour lui, "ceux qui considèrent que l'excision est le
meilleur moyen de protéger leurs filles devraient l'appliquer".
Ahmed Suleiman, conférencier en droit islamique à l'université du Caire,
affirme : "L'excision est source de pudeur, d'honneur et d'équilibre
psychologique." Selon lui, la mutilation "ne peut provoquer
la frigidité chez Chez le docteur Fawzi, le technicien vient vite épauler le
croyant. "Il est très difficile pour une fille qui a pratiqué la
masturbation de se diriger ensuite vers l'orgasme vaginal, assure-t-il.
L'excision lui permet, en se concentrant sur cet orgasme-là, de se diriger vers une vie de couple
épanouie." En plus, "l'excision empêche beaucoup
d'infections et limite les cancers de la vulve". D'où l'obligation
d'avoir recours à un vrai médecin. "C'est la clandestinité qui a créé
des problèmes autour de l'excision", affirme ce gynécologue. Le
dernier argument est patriotique : "Tout en Égypte repose sur A Beni Souef, petite ville sans charme desservie par un train
brinquebalant, les militantes du Conseil national de la maternité et de
l'enfance ont patiemment tissé leurs réseaux. "J'ai réalisé ce
qu'était l'excision quand j'ai perdu un bébé à la naissance, raconte une
femme. On a commencé par me dire que c'était parce que j'avais été mal
excisée et que la tête du bébé avait touché le reste de ce qu'on m'avait
coupé. On a parlé de recommencer. Je ne voulais pas. Mais j'ai voulu
comprendre. Un autre docteur m'a expliqué ce qu'en fait on m'avait enlevé.
J'ai eu beaucoup de mal à le croire..." A Beni Souef, on ne peut évoquer de but en blanc l'excision. Il
faut biaiser, parler santé, droits de l'homme, stratégies de développement. "Nous
donnons des informations scientifiques crédibles, insistons sur le fait que
le clitoris est un organe naturel, qu'il a des fonctions." Les
militantes rappellent que la tradition n'est pas immuable. À preuve
l'effacement de certaines d'entre elles, comme le mariage entre parents ou Attentives à ce qu'on leur dit, les femmes écoutent, acquiescent.
Mais de leurs douleurs, des filles mortes d'hémorragies, de leurs vies
sexuelles sacrifiées, elles ne parlent que dans l'intimité du tête-à-tête. "Nous
atteignons beaucoup les jeunes filles. Elles se sentent moins liées par la
tradition", affirme Viviane Fouad, membre du Conseil. Chez elles,
les chiffres baissent : 51 % seulement des filles de 11-12 ans seraient
excisées, chiffre qui monterait à 77 % pour celles qui ont entre 15 et 17
ans. "Il faut ensuite vaincre la pression sociale, ajoute Magdi Helmi, directeur de programmes de santé à Caritas. C'est
le plus difficile. Partout où des familles ont essayé de renoncer sans être
en accord avec leur village, la stigmatisation a été trop forte. Nous ne
pouvons envisager que des solutions collectives. Sans cela, rien n'avance. Il
faut impliquer tout le monde." Comme cela fut le cas à Binben, près d'Assouan, le premier
village à avoir officiellement renoncé à la pratique de l'excision. Il a
fallu s'installer dans le bourg, gagner la confiance des leaders religieux,
prêtre chrétien comme cheikh soufi, puis celle du maire, des ONG locales...
Le but aujourd'hui est d'amener d'autres villages de Haute Égypte à marquer
publiquement leur refus. 60 d'entre eux étaient concernés par une première
campagne dans six départements du Sud. "Enfin nous en avons parlé,
continue Viviane Fouad. C'est à la fois terrible, parce que c'est un tout
petit pas, et très encourageant, parce qu'ensuite on peut tout espérer. La
vraie victoire, ça a d'abord été ça : pouvoir en parler." Le Monde - 22/12/05 19.000 circoncisions par an :
hausse de 37% en dix ans. Bruxelles : En 2004, le nombre de
circoncisions pratiquées dans notre pays s'est élevé à 18872, précisément.
Soit une hausse de 37% en dix ans. Cette progression fait référence aux interventions remboursées
par l'Inami, puisque la circoncision est intégrée comme telle dans la
nomenclature des prestations de santé. Un peu plus de 2000 opérations ont
exigé une hospitalisation, alors que les autres - l'écrasante majorité - ont
été effectuées en hôpital de jour. Le budget Inami pour cette prestation
s'est élevé, l'année dernière, à environ 1,6 million d'euros. Près de 19000 circoncisions, donc, en 2004, contre 13786 en 1994
ou encore 15336 en 1999 : l'augmentation est constante, et dépasse légèrement
les 5000 cas en une décennie. Circoncision qui est surtout le fait des communautés
musulmane et juive, encore que dans un contexte différent. «La
circoncision est mentionnée dans la Bible, mais pas dans le Coran»,
intervient le Dr Mattelaer, éminent spécialiste belge du sujet, auteur de
plusieurs livres sur la circoncision. «Ceci explique, au demeurant, que
chez les juifs, la circoncision doit être pratiquée par un juif, alors que
chez les musulmans, l'appartenance religieuse du praticien n'a pas vraiment
d'importance». Cette forte augmentation s'explique pour une large part, et assez
logiquement, par des considérations relevant de Ceci étant, lorsqu'on sait qu'à peu près 60000 garçons naissent
chaque année dans notre pays, savoir que l'on pratique 19000 circoncisions
peut paraître énorme. «Mais il n'y pas que les bébés qui sont circoncis»,
poursuit le Dr Mattelaer. «La tradition juive veut que l'enfant soit
circoncis au 8ème jour. Par contre, chez les musulmans, la moyenne d'âge est
plus élevée, puisque l'opération survient, en moyenne, vers 3 ou 4 ans ; même
si certains parents la demandent peu après En sachant aussi qu'une circoncision peut s'imposer pour des
raisons médicales (en cas de phimosis, c'est-à-dire de rétrécissement du
prépuce, ou de paraphimosis, avec recalottage impossible et turgescence du
gland). «Ceci concerne peut-être 2 ou 3000 patients chaque année», note
le Dr Mattelaer. Auxquels s'ajoutent les conversions adultes, ainsi que ces
personnes qui pratiquent la circoncision pour des raisons hygiéniques, ou en
espérant mieux se protéger contre les maladies sexuellement transmissibles. À Bamako, 8 pays de l'ouest du continent se sont engagés à légiférer pour interdire l'excision La pratique de l'excision, ou de toute autre forme de mutilation
génitale féminine, est peut-être en voie de régression en Afrique. Cette coutume,
qui touche plus de 100 millions de femmes et d'enfants sur ce continent, avec
des conséquences physiques et psychologiques graves et surtout irrémédiables,
a été clairement condamnée la semaine dernière à Bamako (Mali), au cours
d'une conférence sur le sujet organisée par le gouvernement du Mali et
l'association No Peace without Justice fondée par l'eurodéputée
radicale Emma Bonino. Mieux même : le Mali, où plus de 90 % des femmes sont
mutilées, s'est engagé à légiférer pour interdire l'excision conformément aux
principes du protocole de Maputo. Et avec lui, les 8 pays d'Afrique
occidentale (Bénin, Burkina Faso, Sénégal, Togo, Niger, Mauritanie, Guinée
Conakry) qui avaient envoyé des délégations à cette conférence. Adopté en juin 2003 par 53 pays, et entré en vigueur en novembre
dernier grâce à l'obtention des 15 ratifications nécessaires, le protocole de
Maputo prohibe explicitement la pratique des mutilations génitales féminines
qu'il considère comme une violation des droits fondamentaux de la personne. «Les
choses bougent un peu partout mais il ne faut pas relâcher la pression»,
nous a expliqué de Bamako Emma Bonino. «Le Bénin, par exemple, vient de
voter une loi d'interdiction de ces pratiques mais maintenant il faut que
celle-ci soit appliquée. Beaucoup de femmes, sur le terrain, se battent dans
ce sens. Par ailleurs, il faut continuer la campagne visant à convaincre les
pays de ratifier ce protocole de Maputo. Nos prochaines cibles sont le Niger
et le Liberia... Il ne faut pas oublier que près d'une trentaine de pays
pratiquent encore l'excision en Afrique, mais aussi en Égypte, au Yémen, à
Oman...» La députée européenne a profité de la conférence pour visiter,
près de Bamako, un village qui a déjà renoncé à mutiler les femmes. «L'entrée
dans l'adolescence s'y célèbre désormais avec une fête mais sans excision.
Les fers de l'intervention sont consignés chez le chef du village. Cela s'est
fait grâce à l'activisme des associations maliennes qui ont contacté des
garçons et des filles au niveau de l'école. Le professeur est allé parler au
chef et aux femmes du village qui ont accepté d'abandonner cette coutume. Les
autorités religieuses, musulmanes, n'ont pas protesté.» Le plus gros
frein à l'arrêt de ces pratiques ? «Ce n'est même pas qu'il y ait une
opposition organisée, c'est le mur du silence.» Libération - 17/02/06 Une piste pour la recherche contre le sida : les interruptions de traitement «C'était une bonne cuvée où les recherches françaises ont été
particulièrement représentées», se réjouit le
professeur Jean-François Delfraissy, le directeur de l'ANRS (Agence nationale
de recherches sur le sida et les hépatites virales), en présentant les grands
thèmes abordés à la conférence sur les rétrovirus et les infections
opportunistes qui s'est terminée le 8 février à Denver, aux Etats-Unis. Avec
plus de 40 millions de personnes infectées par le virus dans le monde, dont
90% dans les pays du Sud, la quête de nouveaux traitements efficaces mais
aussi plus accessibles est plus que jamais d'actualité (...). À Denver, il a beaucoup été question du rôle de Une nouvelle étude présentée par des chercheurs ougandais
et américains et menée auprès de quelque 300 couples de la région de Rakai,
en Ouganda, est la première à montrer une possible protection des femmes
contre la transmission du virus par leurs partenaires circoncis. 299 jeunes
femmes ont été contaminées par des hommes non circoncis contre seulement 44
chez celles qui ont eu des relations régulières avec des hommes qui
l'étaient. Une différence importante. Une telle protection pourrait
s'expliquer par la structure du prépuce recouvrant le gland. La muqueuse à
l'intérieur du prépuce est formée de cellules qui, selon les chercheurs,
seraient plus vulnérables au virus du sida. Des données nouvelles qui, si
elles se confirment sur de plus vastes séries, pourraient avoir des
répercussions en termes de santé publique.
Le Figaro - 13/02/06 Enquête sur la mort d'un enfant à l'hôpital Le parquet de Versailles a ouvert hier une information judiciaire
pour "recherche des causes de la mort", après le décès d'un enfant
de 4 ans dans un hôpital parisien le 11 20 minutes - 18/05/2006 The big business of circumcision An 8-year-old boy in As a man — and a circumcised one at
that — I appreciate the father’s compulsion to protect his son’s manhood. A
neonatal circumcision, one performed before a newborn boy leaves the hospital,
is a frightening concept in and of itself, but circumcising an 8-year-old is
nothing short of nightmarish and brutal when you consider its potential
health implications. I lament the circumcision of my
foreskin. A circumcision removes about 70% of genital nerve endings. That
sounds like a party in my pants. There is no telling what lingering
psychological effects I’ve suffered as a result of the pain experienced
during my neonatal circumcision. It’s vexing that the medical
community allows the removal of a body part we could actually find useful.
Why not circumcise my appendix at birth instead of my foreskin? My appendix
could potentially kill me one day if it bursts and I don’t receive medical
attention swiftly. My foreskin posed no such
diabolical threat. The boy’s mother undoubtedly wants the best for her son,
but considering that she is not the natural owner of a penis, I’m wary of her
qualifications to make such a critical decision. Clearly her son’s health
concerns complicate the issue beyond the cosmetic or religious reasons behind
most circumcisions in our culture. Circumcision has long been a
controversial issue, but anti-circumcision sentiment in It’s no surprise that circumcision
is rooted in religion. Puritanism run amok has led to the mutilation of boys
throughout history, while religious leaders explained away the bizarre ritual
as an important covenant with God, among other deity-related rationales.
Seriously, do you think God wants us to chop off part of our genitals to
appease him? In modern Nowhere in the world is
circumcision as prevalent as it is here in Metro (Boston/USA) - 01/03/06 Violence : pression intégriste sur les hôpitaux L'homme ne dissimule pas sa peur. « Je me sens exposé, à la
merci d'un type qui débarque dans mon bureau, ou même chez moi, et me
frappe... » Les mots sortent en rafale. « Mes collaborateurs subissent
la même tension, nous sommes traumatisés. Nous en sommes à installer des
caméras partout, à fliquer notre établissement... » C'est un grand
professeur de médecine qui parle ainsi. Israël Nisand est chef du service de
gynécologie obstétrique du CHU de Strasbourg. Il y a quelques semaines, une assistante sociale a été agressée
dans son bureau. Deux inconnus ont surgi, ils lui ont lancé : « On va vous
apprendre à vous occuper de nos femmes ! » Ils l'ont giflée. Puis ils ont
frappé la tête de cette femme sur sa table. L'un des deux hommes lui a
arraché son tee-shirt et a écrit au marqueur rouge « Mohamed » sur son
ventre. Avant de prendre la fuite, les agresseurs ont inscrit sur le mur
: « Sale juive ». Pourquoi ce déchaînement de violence ? La victime (qui n'est pas juive)
a dit aux policiers ne connaître ni ses agresseurs ni les raisons de leur
acte. Était-ce, comme l'a évoqué la presse, parce que le centre dans lequel
travaille cette femme pratique des IVG, et que ses agresseurs étaient des
fondamentalistes musulmans ? En attendant les résultats de l'enquête, le
professeur Israël Nisand dresse un constat amer : cet acte s'inscrit dans un
contexte. « Nous sommes confrontés à la violence permanente des maris de
nos patientes, dit le médecin. Le phénomène croît en fréquence et en
gravité depuis trois à quatre ans. » Une violence guidée par des particularismes religieux ou
culturels, et qui s'installe. « Deux jours avant l'agression de notre
assistante sociale, poursuit-il, nous avons vu arriver deux hommes
turcs avec une petite fille de 12 ans. Ses accompagnateurs voulaient qu'on lui dresse un certificat de
virginité. Nous avons refusé, ils ont hurlé... » L'autre jour, un homme, turc lui aussi, exigeait que sa femme
soit examinée par un médecin femme. « On lui a expliqué qu'on ne pouvait
pas sélectionner le personnel soignant sur son sexe, se souvient Nisand, il
a répondu : "Mais le service public vous y oblige !" Quand
ma secrétaire a nié, il a rétorqué : "On vous aura !" Quelques
jours plus tard, l'homme revient. Et il lance au professeur Nisand : « Je
veux que ma femme accouche ici, j'exige du personnel féminin. » « Je
lui répète notre position, dit le médecin, je lui explique comment
fonctionne un établissement laïque. Il me menace alors : "Donnez-moi
votre nom !" » Comment réagir ? « On ne sait pas, on fait profil
bas, on a peur d'être taxés de racisme, confie Israël Nisand. J'ai
l'impression d'être en lutte contre les territoires perdus de Comme les écoles, les hôpitaux font face à la montée des
communautarismes et des radicalisations identitaires. Ce phénomène est
longtemps resté tabou, jusqu'à la publication des travaux de La loi de Dieu contre celle d'Hippocrate ? « Pour quelqu'un de
ma génération, il est impensable que de tels comportements puissent prendre
le pas sur nos règles médicales », s'exclame le professeur Roger Henrion,
qui a préparé cette conférence et suit ces questions à l'Académie de
médecine. « En 50 ans de pratique dans une dizaine d'établissements,
dit cet ancien gynécologue obstétricien parisien, je n'ai jamais vu cela.
Depuis l'an 2000, tous les chefs de service de la périphérie de Paris et même
d'hôpitaux intra-muros me signalent des incidents, parfois graves. » Le rapport au corps, la pratique de la prière, les interdits
alimentaires... Rites et préceptes religieux s'immiscent dans le
fonctionnement quotidien de l'hôpital. Les textes de loi protègent la liberté religieuse des patients. Dans les établissements hospitaliers publics, un espace est
réservé aux aumôniers de tous les cultes, et les demandes alimentaires
particulières sont respectées. Tant que la pratique est confinée à la sphère
privée, pas de problème. Mais le bât blesse quand ces croyances heurtent la
neutralité laïque du service public et entravent les traitements médicaux.
Voire pis : menacent la vie du patient... « Une fois, en réanimation, raconte le
docteur Jean-Pierre Bal, chef des urgences à l'hôpital intercommunal de
Créteil (Val-de-Marne), un homme devait être opéré car il risquait Cas extrême, certes. Mais, au quotidien, d'autres comportements
contrecarrent les usages habituels. Certaines musulmanes pratiquantes n'ont
pas de relation directe avec l'équipe soignante. « On est obligé de passer
par le mari : lui seul peut nous parler, constate Isabelle Allais,
infirmière à l'hôpital intercommunal de Créteil. Il y a dix ans, ces
demandes passaient inaperçues, aujourd'hui, elles sont régulières. On a
adapté nos habitudes, en admettant par exemple toute la famille dans la salle
de soins. » Les exigences peuvent être fortes. « Les femmes voilées
veulent des chambres particulières, elles refusent toute visite d'hommes
pendant qu'elles allaitent », dit cette infirmière d'une maternité de la
banlieue nord de Paris. Les soignants se trouvent parfois confrontés à la loi des maris.
Lesquels refusent notamment que leur épouse soit prise en charge par un
homme. Un rapport de l'Inspection générale de l'administration remis au
Premier ministre en janvier s'en alarmait - tout en précisant que ces cas
étaient limités à la banlieue parisienne, la région lyonnaise et l'Alsace. «
On s'entend dire : "Chez nous, c'est le mari qui décide !",
constate le docteur Daniel Rotten, au centre hospitalier de Saint-Denis. Certains
en viennent aux mains. » Retour en arrière ? « J'ai vu fonctionner des services
hospitaliers de gynécologie au Maroc et en Tunisie dans les années 50, et je
n'ai pas rencontré ces problèmes, se souvient le professeur Henrion. En
France, aujourd'hui, des maris irascibles vont jusqu'aux menaces avec armes.
» Le personnel doit se plier à des choix décidés au nom de préceptes
religieux. Des exemples ? « Le principal problème que nous avons avec les
patientes musulmanes, dit cette infirmière (d'origine musulmane) d'un
établissement du Val-d'Oise, est le refus de l'HT 21, la prise de sang
destinée à déceler la trisomie 21, parce qu'il s'agit d'un acte préalable à
un avortement. » « Pendant le ramadan, raconte l'une de ses
consœurs aux urgences de Créteil, si des patients ne sont pas examinés
avant la rupture de jeûne, ils repartent chez eux sans soins... » Des malades - mais des médecins aussi - affaiblis parce qu'ils suivent
le jeûne. D'autres qui refusent un traitement parce qu'il comporte des
gélatines animales. Une femme en train d'accoucher qui, par respect strict du
shabbat, arrive à pied à l'hôpital, puis refuse de prendre l'ascenseur et
monte les escaliers dans le noir jusqu'à la salle de soins - et que
l'aide-soignante laisse faire, parce que « c'est sa religion». Ces
histoires sont le pain quotidien d'Isabelle Lévy, qui, depuis plusieurs
années, arpente les couloirs des hôpitaux de la région parisienne pour « déminer
» les tensions, décrypter les textes religieux aux médecins, infirmières et
surveillants béotiens. « Les soignants ne savent pas toujours distinguer
les limites à accepter, et les croyants font parfois preuve de zèle dans leur
pratique, par ignorance, relève la jeune femme. Par exemple, le Coran
exonère les femmes enceintes ou les mères qui allaitent du jeûne du ramadan,
mais les croyantes ne s'accordent pas ce droit. Il est nécessaire d'affirmer
que les trois monothéismes admettent la transgression des interdits en cas de
risque de perte d'intégrité physique ou mentale. » « Il faut choisir
la vie », comme dit le Talmud. « En droit, on peut être poursuivi pour
non-intervention à personne en danger, ce principe passe avant le respect des
préceptes religieux », rappelle Gérard Barsacq, directeur de l'hôpital de
Créteil. Mais comment avoir une confiance absolue quand les hospitaliers
eux-mêmes affirment un parti pris ? « De plus en plus de soignants
pratiquent leur religion dans l'enceinte de l'hôpital, observe Isabelle
Lévy. Des médecins qui s'absentent de leur service pour faire leur prière
ou refusent de prendre des gardes le samedi parce que l'on ne doit pas
travailler, un infirmier qui enseigne le Coran dans l'office, une infirmière
qui passe ses nuits à lire la Bible au lieu de faire sa tournée... » L'Académie de médecine, dans un communiqué officiel, le 9
décembre 2003, s'est émue de « l'affichage d'une appartenance religieuse »
des soignants, « susceptible de troubler l'indispensable relation de confiance
entre le médecin et son patient ainsi qu'entre les différents membres du
personnel médical ». Dans les maternités, il n'est pas rare que des
médecins, catholiques, juifs ou musulmans, refusent de pratiquer des IVG au
nom de leurs convictions religieuses. Avec le temps, l'hôpital s'est organisé. D'abord, une circulaire
du 2 février 2005 de l'administration hospitalière a précisé noir sur blanc
le cadre des relations entre laïcité et liberté religieuse. « Depuis les
affaires du voile, les choses se sont clarifiées, assure le professeur
Bassam Haddad, responsable de la maternité à l'hôpital de Créteil. On
précise lors de la première consultation aux patients le système des tours de
garde et l'impossibilité de choisir son médecin à l'avance. Nous n'assurons
pas un service à la carte... » Dans les hôpitaux, il devient courant de
prévenir les patients de l'état du droit. La communication, paraît-il,
favorise « Les patients d'origine maghrébine ne posent plus tellement de
problèmes, souligne le docteur Gilles Dauptain,
chef de service d'une maternité de la périphérie nord de Paris, en poste
depuis vingt ans. Ils ont parfaitement intégré le fonctionnement de la
médecine française. Il est très rare qu'ils refusent des soins. L'islam
auquel nous sommes confrontés maintenant est celui des Afghans et des
Pakistanais. » Dans cet établissement, on croise des femmes voilées de la tête
au pied par une burqa et des gants. « Une fois, une Africaine a refusé une
césarienne en disant : "Je ne suis plus une femme si j'accouche
ainsi" », raconte une sage-femme. L'issue ? « On est obligé de
négocier par l'intermédiaire du mari, explique le docteur Dauptain. En
cas de blocage, on prévient le procureur, mais ce n'est pas toujours simple.
Alors, on téléphone au marabout, qui vient et palabre avec le mari. Souvent,
celui-ci finit par accepter la césarienne... » Le Point - 06/04/06 Signe d'appartenance : une
fiction de Kamel Chérif Ali, âgé de 8 ans, est élève dans une école en Tunisie. Il est la
risée de ses camarades car il n'est pas circoncis. Le jour de se
circoncision, Ali fugue et trouve refuge chez son grand-père. France 5 - 30/12/05 Campagne contre le "repassage" des seins Près d'un demi-millier de personnes ont assisté, mardi à Yaoundé,
la capitale camerounaise, au lancement d'une campagne de lutte contre le
"repassage" des seins des adolescentes au Cameroun organisée à
l'appel du Réseau national des tantines (RENATA), une association de filles
mères. Selon la secrétaire exécutive du réseau, Mlle Bessem Ebanga, la
campagne fait suite à une enquête menée en décembre dernier dans les dix
provinces du pays qui a révélé l'ampleur du phénomène assimilé à une autre
forme de mutilation corporelle. L'enquête effectuée sur un échantillon de 5.661 filles et femmes,
âgées entre 10 et 82 ans, qui ont subi la pratique, indiquent qu'elles ont,
par la suite, subi des perturbations générales : fièvre, apparition de kystes
sur les seins, douleurs intenses, démangeaisons des seins, écoulements
anormaux et cancers. Au Cameroun, 24% d'adolescentes subissent le
"repassage" des seins avec divers objets chauffés (pierre, spatule,
pilon, herbes, épluchures de plantain, sel, pétrole, serre seins). Selon le
chargé d'affaires de l'ambassade d'Allemagne au Cameroun, Stephen Lerdermann,
son pays soutient la campagne contre le repassage des seins parce qu'elle
s'inscrit dans les Objectifs du millénaire pour le développement proposés par
les Nations unies. Il a salué les efforts de RENATA qui ont permis de faire
connaître la pratique et les souffrances qu'elle engendre. Catherine, qui est
membre du réseau, réside à Douala, la capitale économique camerounaise. Elle
affirme avoir été massée pendant trois jours par sa mère qui lui expliquait
que c'était pour qu'elle ne soit pas précocement abordée par les garçons.
Cela ne va pourtant pas l'empêcher de se retrouver enceinte à 17 ans. Originaire de la province du Sud-Ouest,
Emilia a, pour sa part, suivi les conseils d'une camarade de classe en se
massant les seins avec une louche chauffée. Toutes les deux affirment avoir
été beaucoup aidées par le réseau. Elles ont lancé un appel aux parents et à
toute la communauté pour que cesse cette pratique dégradante. Selon RENATA,
10% de cancers du sein sont le résultat du repassage des seins. RENATA
regroupe 61 associations de jeunes filles qui ont accouché entre 13 et 19
ans. Elle est présente dans 8 des 10 provinces du pays. Panapress (Cameroun) - 30/05/06 Indonésie : les médecins n'ont plus le droit de pratiquer
l'excision Les médecins et les infirmières n'ont plus le droit de pratiquer
des excisions en Indonésie, pays musulman le plus peuplé du monde, a annoncé mercredi
un haut responsable du ministère de la Santé. Dans ce pays, certaines communautés encouragent les parents
à faire procéder à une ablation d'une partie du clitoris des petites
filles à leur naissance même si les instances islamiques indonésiennes ne
sont pas toujours d'accord sur l'intérêt de ces pratiques quand elles n'ont
pas de but thérapeutique. Selon Sri Hermiyanti, directrice du service de la santé familiale
au sein du ministère, les excisions symboliques, qui ne causent pas de tort
physique à l'enfant pourront encore être réalisées. "Mutiler,
endommager, inciser le clitoris ou procéder à son ablation ne sont pas
autorisés. Ces pratiques violent les droits reproductifs de ces jeunes filles
et endommagent leurs organes", a déclaré Hermiyanti, ajoutant qu'une
circulaire avait été diffusée en avril parmi les autorités médicales. « S'il ne s'agit que de nettoyer l'organe, ce n'est pas un
problème. Mais en Indonésie cela implique une incision. La pratique relève
davantage de la tradition que de la religion, de nombreux imams ne
l'encourageant pas », a-t-elle expliqué. Selon l'Organisation mondiale de la santé, deux millions de
filles dans le monde entier sont, chaque année, exposée à l’excision, une
pratique antérieure à l'avènement de l'islam. AFP - 04/10/06 30 ans de réclusion requis
contre l'homme accusé d'avoir coupé le sexe d'un enfant 30 ans de réclusion criminelle assortis d'une peine de sûreté de
20 ans ont été requis vendredi par l'avocat général de la cour d'assises du
Val-d'Oise contre Olivier Toussat jugé pour "actes de barbarie"
après avoir sectionné en 2000 le sexe d'un enfant de 4 ans à Cergy. Olivier
Toussat encourt une condamnation de 30 ans de réclusion criminelle
assortie d'une peine de sûreté de 22 ans. Le verdict était attendu tard
vendredi soir. "Je ne peux pas vous demander de ne pas condamner Olivier
Toussat à la peine qu'il encourt de 30 ans parce que les faits sont
indéniables et les conséquences irréparables", a déclaré l'avocat
général Charles Modat après être longuement revenu dans ses réquisitions sur
la qualification « d'actes de barbarie » retenue contre l'accusé.
« Personne ne peut contester que c'est un acte barbare et qu'il en est
responsable. La mutilation est l'objectif d'Olivier Toussat, on ne peut pas
parler de violences ayant entraîné une mutilation. Il a voulu les souffrances
que cet acte a impliquées. Il n'a pas reconnu la victime comme une personne
humaine », a indiqué l'avocat général. Olivier Toussat est accusé
d'avoir sectionné le sexe d'un enfant de 4 ans le 28 décembre 2000 dans les
toilettes d'un Mc Donald de Cergy. L'enfant avait été retrouvé par son
assistante maternelle, en pleurs, présentant une plaie ensanglantée au
bas-ventre, le sexe sectionné au ras du pubis. AFP - 13/10/06 Réponse de Mme Richard, avocate de la défense, au courrier de
l'A.M.E. Je ne suis pas tenue au secret professionnel dans le cadre d'un
procès qui ne s'est pas déroulé à huis clos. Il a été débattu publiquement
des faits suivants: Mon client, Olivier Toussat, n'a fait l'objet d'aucune
circoncision dans sa jeunesse, ni religieuse, ni de convenance. En revanche,
il avait le projet de pratiquer sur lui-même cette "opération" et
avait d'ailleurs commencé à se mutiler en ce sens (petites cicatrices
constatées par les experts). J'espère avoir répondu à vos interrogations. Maître Richard - 17/10/06 _____________________ Journée internationale
des Droits de l’Enfant 20/11/2006 Le docteur Gérard Zwang a le plaisir de décerner le prix de l’Association contre la Mutilation des
Enfants à Mlle Sabine Tranin pour son essai Les ONG occidentales au Cambodge, la réalité derrière le mythe paru aux éditions L'Harmattan.
Article 222 est publié par l'Association contre la Mutilation des Enfants AME - BP 220 - 92108 Boulogne cedex Composé et reproduit par nos soins. Dépôt légal : 4e
trimestre 2006 Retour au sommaire des journaux |