Article 222

Journal pour les Droits de l'Enfant

N°17 - 1 euro4e trimestre 1999

 

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ASSISTANCE PUBLIQUE

HÖPITAUX DE PARIS

ECOLE DE CHIRURGIE

17, rue du Fer à Moulin

75005 PARIS

Paris, le 8 janvier 1999

Pr Y. AIGRAIN

Directeur Scientifique

A.M.E.

BP 220

 92108 BOULOGNE CEDEX

 

Monsieur,

 J' ai bien reçu votre courrier du 21 Décembre dernier.

 Je vous informe que nous ne désirons pas recevoir la cassette vidéo dont vous faites mention.

 Veuillez croire, Monsieur, à mes sentiments les meilleurs.

 Professeur  Yves AIGRAIN

 

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Intervention de Laurent Fabius

Ouverture du colloque sur le

«10e anniversaire de la convention internationale des droits de l'enfant»

organisé par l'association Louis Chatin et l'ordre des avocats de Paris

Grande Chambre de la Cour de  Cassation - 16/12/1999

 

Monsieur le Premier Président, Madame le Bâtonnier,

Mesdames et Messieurs,

 C'est avec plaisir que j'ai répondu à l'invitation que l'association Louis Chatin et l'ordre des avocats à la Cour de Paris m'ont adressée.

Nous célébrons aujourd'hui un anniversaire important. Il y a dix ans, 200 ans après notre déclaration des droits de l'homme et du citoyen, l'Assemblée générale de l'ONU adoptait le premier accord international en faveur de l'enfance. Elle osait employer les termes jugés subversifs par certains de «droits de l'enfant». Elle les garantissait par un engagement solennel des Etats, par un texte international ayant force de loi. Elle faisait de l'enfant une personne, sujet de droit doté d'un véritable statut. En proposant un ensemble cohérent de droits et de devoirs, elle traduisait notre philosophie du progrès, notre vision d'une humanité capable de s'améliorer. Est-ce à dire que depuis cette adoption tout a changé? Evidemment, non.(...).

Agir au plan national. S'est produite dans notre pays une prise de conscience indiscutable de la nécessité de protéger les droits de l'enfant. Les magistrats, les avocats, les associations se sont largement mobilisés; l'action des juges pour enfants, le travail remarquable accompli par les antennes des mineurs au sein des barreaux ont permis de renforcer la protection des enfants. Les différentes interventions que vous avez prévues au cours de ce colloque feront certainement le point de cette évolution. Sans préjuger des conclusions du bilan que vous allez dresser, il est certain que beaucoup de progrès restent à accomplir.(...).

Quelle que soit la méthode retenue, nous devons avancer sans nous limiter au champ de la Convention. Comment?

En faisant évoluer le droit de la famille, comme le propose le rapport de Madame Dekeuwer-Defossez qui rejoint sur de nombreux points les recommandations de la commission d'enquête parlementaire sur l'état des droits de l'enfant en France que j'aie réunie l'an dernier.

En renforçant la protection des droits de l'enfant mais aussi en donnant tout son sens à la nouvelle conception de l'enfant qu'a dégagée la Convention. Favoriser l'audition de l'enfant devant la justice - renforcer le rôle de l'avocat auprès de l'enfant et lui donner les moyens d'exercer cette mission importante - encourager la création des conseils municipaux de jeunes - permettre aux enfants de constituer des associations... Autant de pistes que nous devons explorer complètement.

Donner, aussi, la parole aux enfants. Le mot «enfant» vient étymologiquement d'infans :

celui qui «ne parle pas». Pendant longtemps, l'enfant était réputé ne pas parler, on ne l'écoutait pas. Or nous savons qu'un enfant qui parle, un enfant qui écoute est déjà à moitié sauvé. C'est cette conviction qui a incité l'Assemblée nationale à prendre depuis quelques années plusieurs initiatives destinées à favoriser cette prise de parole. La proposition d'instituer une nouvelle autorité indépendante que j'appelle du beau nom de «défenseur des enfants» qui devra constituer pour eux un recours permanent, une sorte de vigie sur l'application concrète des droits de l'enfant. Car le premier des droits des enfants, c'est d'être informés sur leurs droits. Et de pouvoir parler, alerter, protester, proposer. J'espère que la mise en place de cette institution du Défenseur des Enfants, qui viendra compléter votre action et qui agira en étroite collaboration avec vous, sera très prochainement adoptée par le Sénat.(...).

 

Mesdames et Messieurs,

Dix ans, c'est long, dix ans c'est court: la Convention de New York constitue un pas important mais qu'il faut parfaire. Nous les décideurs politiques, nous les magistrats, nous les avocats, nous les responsables d'associations, nous portons des responsabilités. Nous devons nous battre pour permettre à ces enfants que leurs rêves deviennent loi et que ces lois soient effectivement appliquées.

 

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REVUE DE PRESSE

La circoncision, nouvel instrument de prévention?

Une étude montre le rôle important de protection de cette pratique.

La circoncision est-elle appelée à devenir un nouvel instrument de prévention contre le sida? On pourrait le croire à suivre les conclusions d'une étude épidémiologique présentée hier à Lusaka lors de la Conférence internationale sur le sida en Afrique, révélant un aspect très protecteur de cet acte médico-culturel. Cette étude, réalisée sous l'égide de l'Onusida, a été lancée dans le but de comprendre une des questions les plus troublantes sur le front du sida : pourquoi certaines grandes villes africaines ont-elles un taux relativement faible de séropositifs alors que d'autres ont un taux très élevé, et cela alors qu'elles ont les mêmes situations sociales et politiques de prévention?

Effectuée de juin 1997 à mars 1998, ce travail a consisté à mesurer puis à comparer les taux de prévalence dans 4 grandes villes; dont 2 qui ont une épidémie très forte: Ndola, en Zambie, où près de 23% des adultes de plus de 15 ans sont contaminés, Kisumu, au Kenya (20% des adultes); avec Cotonou au Bénin (3%) et Yaoundé au Cameroun (4%). Dans chacune d'elles, un échantillon de 1000 hommes et 1000 femmes (entre 15 et 49 ans) ont été interrogés. De même que les prostituées. Les types de virus circulant ont été également analysés. Un premier constat s'impose: "Les différences d'épidémie ne peuvent pas résulter de variations de comportements sexuels," a expliqué Anne Buve de l'Institut des maladies tropicales d'Anvers. En second lieu, ce n'est pas la faute... du type de virus circulant. "Dans les 4 villes étudiées, les différentes souches du virus du sida circulent, en particulier à Yaoundé. Or, Yaoundé a un taux d'épidémie faible." Troisième aspect, la circoncision. "Dans les 2 villes de faible prévalence du sida, Cotonou et Yaoundé, pratiquement tous les hommes sont circoncis", ont expliqué les chercheurs. "Alors qu'à Ndola, seuls 10% des hommes sont circoncis, et à Kisumu le pourcentage global est à peine de 30%. Le lien est clair. Il est indéniable que la circoncision a un rôle important de protection." Mais cette spécialiste tempère: "ce n'est pas parce que les hommes sont circoncis qu'ils ne sont pas contaminés. A Yaoundé, 3% des hommes sont infectés par le virus, ce n'est pas rien. L'usage du préservatif reste la seule garantie." Faut-il néanmoins lancer des programmes massifs de circoncision? "Evidemment que de tels programmes ne sont pas possibles," a répondu Sevrin Berge, anthropologue à  l'université de Yaoundé. "La circoncision reste un acte rituel et traditionnel. Mais notre tâche à nous c'est maintenant de le faire savoir."

Enfin, le dernier élément de cette étude se révèle, lui, beaucoup plus dramatique. Les villes les plus touchées sont celles où les filles de moins de 15 ans sont très largement contaminées: près de 25%. "Elles sont contaminées par des hommes âgés, dans un rapport souvent de force, ou de quasi-prostitution en échange de petits cadeaux", a expliqué une chercheuse ougandaise. "C'est terrible, car les familles et les communautés le savent et laissent faire. En termes de prévention, c'est l'urgence absolue: protéger ces jeunes filles."

Libération - 15/09/99

 

Judaïsme.

A la suite de l'article sur le judaïsme libéral en France (Le Monde daté 19-20 septembre), précisons que si les juifs libéraux accueillent les enfants de couples dits "mixtes", ils ne bénissent pas les mariages "mixtes". Les seuls mariages qu'ils célèbrent sont ceux qui unissent  un homme et une femme, tous deux juifs. Et, bien evidemment, la "circoncision" dont il est question dans cet article ne concerne que les bébés de sexe masculin.

Le Monde - 12/10/99

 

Je veux un nouveau prépuce.

Question: J'ai récemment lu dans un magazine qu'il était possible de reconstituer le prépuce (après une circoncision) par un procédé de poids et de rubans. Est-ce vrai? Stéphane, Paris.

Réponse: Je n'ai jamais entendu parler d'une technique pareille, mais il est possible que des chirurgiens esthétiques proposent de telles opérations... Si tel était le cas, je vous déconseille quand même fortement de vous lancer dans ce genre d'aventures. Ce qui importe, c'est que votre pénis soit fonctionnel tel qu'il est. Mieux vaut un sexe sans prépuce qui marche plutôt bien, qu'un pénis avec un prépuce "reconstitué", mais qui tombe en panne... Sylvain Mimoun, andrologue.           

M Magazine - 11/99

 

Afrique: empêcher l'excision.

En Somalie, en Sierra Leone et au Mali, plus de 90% des filles de 4 à 12 ans sont soumises à l'excision ou à l'infibulation. Face à cette situation, l'association Plan international a pris les choses en main. Les 25 exciseuses de Bamako ont été informées sur les graves problèmes de santé liés à ces pratiques et ont accepté de "déposer leurs couteaux". L'association a 2 objectifs d'ici 2002: que les hôpitaux refusent de pratiquer l'excision et diminuer de 50% le pourcentage de parents fidèles à la tradition de cet acte de mutilation.

Top Famille - 11/99

  

Les piercings sur la langue: une mode dangereuse pour la santé.

La mode des piercings sur la langue, florissante en Grande-Bretagne où même une petite-fille de la reine a tenté l'expérience, présente de sérieux risques pour la santé, avertit l'Association des dentistes britanniques (BDA).Ces ornements "peuvent être perdus, aspirés ou avalés, et les piercings peuvent aussi s'infecter, gêner la respiration, déclencher une septicémie et même un syndrôme de choc toxique", s'inquiète la BDA. Sans compter les kystes et les dégâts infligés aux nerfs et aux veines de la langue.

Mais les piercings ne mettent pas seulement en danger la santé de la bouche. Beaucoup de "perceurs" utilisent des équipements de stérilisation insuffisants, risquant de contaminer leurs clients avec le virus de l'hépatite B ou du sida, déclarent les dentistes britanniques."Pour ceux qui voudraient malgré tout un piercing, ils doivent s'assurer que le perceur stérilise correctement ses instruments et que la boucle est en or, en acier chirurgical ou en titane", recommandent-ils.                  

AFP - 21/07/99

 

Sans commentaire.

Le rabbin David Gulinkin, doyen d'un institut talmudique à Tel-Aviv, autorise le piercing des paupières, des lèvres, du nombril, de la langue et des parties génitales  (la Bible et le Talmud ne font-ils pas allusion à des personnages portant des boucles d'oreille ou des anneaux dans le nez? ) mais interdit le percement du pénis pour les célibataires.

Le Monde - 31/08/99

 

1er janvier, coupez court!

Dans le calendrier catholique d'avant le concile Vatican II, le 1er janvier était consacré à la Sainte-Circoncision du Christ. Né un 24 décembre, Jésus a été circoncis 8 jours plus tard. Meilleurs vœux...

SM - 12/99

 

ARTICLE 222 est publié par :
l'Association contre la Mutilation des Enfants,
BP 220
F-92108 BOULOGNE
ame@enfant.org
Composé et reproduit par nos soins. Dépôt légal : 4e trimestre 1999


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