Intervention de Laurent
Fabius
Ouverture du colloque sur
le
«10e anniversaire de la convention internationale des droits
de l'enfant»
organisé par
l'association Louis Chatin et l'ordre des avocats de Paris
Grande Chambre de la Cour
de Cassation - 16/12/1999
Monsieur le
Premier Président, Madame le Bâtonnier,
Mesdames et
Messieurs,
C'est avec
plaisir que j'ai répondu à l'invitation que l'association Louis Chatin et l'ordre des
avocats à la Cour de Paris m'ont adressée.
Nous célébrons
aujourd'hui un anniversaire important. Il y a dix ans, 200 ans après notre déclaration
des droits de l'homme et du citoyen, l'Assemblée générale de l'ONU adoptait le premier
accord international en faveur de l'enfance. Elle osait employer les termes jugés
subversifs par certains de «droits de l'enfant». Elle les garantissait par un engagement
solennel des Etats, par un texte international ayant force de loi. Elle faisait de
l'enfant une personne, sujet de droit doté d'un véritable statut. En proposant un
ensemble cohérent de droits et de devoirs, elle traduisait notre philosophie du progrès,
notre vision d'une humanité capable de s'améliorer. Est-ce à dire que depuis cette
adoption tout a changé? Evidemment, non.(...).
Agir au plan
national. S'est produite dans notre pays une prise de conscience indiscutable de la
nécessité de protéger les droits de l'enfant. Les magistrats, les avocats, les
associations se sont largement mobilisés; l'action des juges pour enfants, le travail
remarquable accompli par les antennes des mineurs au sein des barreaux ont permis de
renforcer la protection des enfants. Les différentes interventions que vous avez prévues
au cours de ce colloque feront certainement le point de cette évolution. Sans préjuger
des conclusions du bilan que vous allez dresser, il est certain que beaucoup de progrès
restent à accomplir.(...).
Quelle que soit
la méthode retenue, nous devons avancer sans nous limiter au champ de la Convention.
Comment?
En faisant
évoluer le droit de la famille, comme le propose le rapport de Madame Dekeuwer-Defossez
qui rejoint sur de nombreux points les recommandations de la commission d'enquête
parlementaire sur l'état des droits de l'enfant en France que j'aie réunie l'an dernier.
En renforçant
la protection des droits de l'enfant mais aussi en donnant tout son sens à la nouvelle
conception de l'enfant qu'a dégagée la Convention. Favoriser l'audition de l'enfant
devant la justice - renforcer le rôle de l'avocat auprès de l'enfant et lui donner les
moyens d'exercer cette mission importante - encourager la création des conseils
municipaux de jeunes - permettre aux enfants de constituer des associations... Autant de
pistes que nous devons explorer complètement.
Donner, aussi,
la parole aux enfants. Le mot «enfant» vient étymologiquement d'infans :
celui qui «ne
parle pas». Pendant longtemps, l'enfant était réputé ne pas parler, on ne l'écoutait
pas. Or nous savons qu'un enfant qui parle, un enfant qui écoute est déjà à moitié
sauvé. C'est cette conviction qui a incité l'Assemblée nationale à prendre depuis
quelques années plusieurs initiatives destinées à favoriser cette prise de parole. La
proposition d'instituer une nouvelle autorité indépendante que j'appelle du beau nom de
«défenseur des enfants» qui devra constituer pour eux un recours permanent, une sorte
de vigie sur l'application concrète des droits de l'enfant. Car le premier des droits des
enfants, c'est d'être informés sur leurs droits. Et de pouvoir parler, alerter,
protester, proposer. J'espère que la mise en place de cette institution du Défenseur des
Enfants, qui viendra compléter votre action et qui agira en étroite collaboration avec
vous, sera très prochainement adoptée par le Sénat.(...).
Mesdames et
Messieurs,
Dix ans, c'est
long, dix ans c'est court: la Convention de New York constitue un pas important mais qu'il
faut parfaire. Nous les décideurs politiques, nous les magistrats, nous les avocats, nous
les responsables d'associations, nous portons des responsabilités. Nous devons nous
battre pour permettre à ces enfants que leurs rêves deviennent loi et que ces lois
soient effectivement appliquées.
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REVUE DE PRESSE
La circoncision, nouvel instrument de
prévention?
Une
étude montre le rôle important de protection de cette pratique.
La
circoncision est-elle appelée à devenir un nouvel instrument de prévention contre le
sida? On pourrait le croire à suivre les conclusions d'une étude épidémiologique
présentée hier à Lusaka lors de la Conférence internationale sur le sida en Afrique,
révélant un aspect très protecteur de cet acte médico-culturel. Cette étude,
réalisée sous l'égide de l'Onusida, a été lancée dans le but de comprendre une des
questions les plus troublantes sur le front du sida : pourquoi certaines grandes villes
africaines ont-elles un taux relativement faible de séropositifs alors que d'autres ont
un taux très élevé, et cela alors qu'elles ont les mêmes situations sociales et
politiques de prévention?
Effectuée
de juin 1997 à mars 1998, ce travail a consisté à mesurer puis à comparer les taux de
prévalence dans 4 grandes villes; dont 2 qui ont une épidémie très forte: Ndola, en
Zambie, où près de 23% des adultes de plus de 15 ans sont contaminés, Kisumu, au Kenya
(20% des adultes); avec Cotonou au Bénin (3%) et Yaoundé au Cameroun (4%). Dans chacune
d'elles, un échantillon de 1000 hommes et 1000 femmes (entre 15 et 49 ans) ont été
interrogés. De même que les prostituées. Les types de virus circulant ont été
également analysés. Un premier constat s'impose: "Les différences d'épidémie ne
peuvent pas résulter de variations de comportements sexuels," a expliqué Anne Buve
de l'Institut des maladies tropicales d'Anvers. En second lieu, ce n'est pas la faute...
du type de virus circulant. "Dans les 4 villes étudiées, les différentes souches
du virus du sida circulent, en particulier à Yaoundé. Or, Yaoundé a un taux
d'épidémie faible." Troisième aspect, la circoncision. "Dans les 2 villes de
faible prévalence du sida, Cotonou et Yaoundé, pratiquement tous les hommes sont
circoncis", ont expliqué les chercheurs. "Alors qu'à Ndola, seuls 10% des
hommes sont circoncis, et à Kisumu le pourcentage global est à peine de 30%. Le lien est
clair. Il est indéniable que la circoncision a un rôle important de protection."
Mais cette spécialiste tempère: "ce n'est pas parce que les hommes sont circoncis
qu'ils ne sont pas contaminés. A Yaoundé, 3% des hommes sont infectés par le virus, ce
n'est pas rien. L'usage du préservatif reste la seule garantie." Faut-il néanmoins
lancer des programmes massifs de circoncision? "Evidemment que de tels programmes ne
sont pas possibles," a répondu Sevrin Berge, anthropologue à l'université de Yaoundé. "La circoncision
reste un acte rituel et traditionnel. Mais notre tâche à nous c'est maintenant de le
faire savoir."
Enfin,
le dernier élément de cette étude se révèle, lui, beaucoup plus dramatique. Les
villes les plus touchées sont celles où les filles de moins de 15 ans sont très
largement contaminées: près de 25%. "Elles sont contaminées par des hommes âgés,
dans un rapport souvent de force, ou de quasi-prostitution en échange de petits
cadeaux", a expliqué une chercheuse ougandaise. "C'est terrible, car les
familles et les communautés le savent et laissent faire. En termes de prévention, c'est
l'urgence absolue: protéger ces jeunes filles."
Libération - 15/09/99
Judaïsme.
A la
suite de l'article sur le judaïsme libéral en France (Le Monde daté 19-20 septembre),
précisons que si les juifs libéraux accueillent les enfants de couples dits
"mixtes", ils ne bénissent pas les mariages "mixtes". Les seuls
mariages qu'ils célèbrent sont ceux qui unissent un
homme et une femme, tous deux juifs. Et, bien evidemment, la "circoncision" dont
il est question dans cet article ne concerne que les bébés de sexe masculin.
Le Monde - 12/10/99
Je
veux un nouveau prépuce.
Question:
J'ai récemment lu dans un magazine qu'il était possible de reconstituer le prépuce
(après une circoncision) par un procédé de poids et de rubans. Est-ce vrai? Stéphane,
Paris.
Réponse:
Je n'ai jamais entendu parler d'une technique pareille, mais il est possible que des
chirurgiens esthétiques proposent de telles opérations... Si tel était le cas, je vous
déconseille quand même fortement de vous lancer dans ce genre d'aventures. Ce qui
importe, c'est que votre pénis soit fonctionnel tel qu'il est. Mieux vaut un sexe sans
prépuce qui marche plutôt bien, qu'un pénis avec un prépuce "reconstitué",
mais qui tombe en panne... Sylvain Mimoun, andrologue.
M Magazine - 11/99
Afrique:
empêcher l'excision.
En
Somalie, en Sierra Leone et au Mali, plus de 90% des filles de 4 à 12 ans sont soumises
à l'excision ou à l'infibulation. Face à cette situation, l'association Plan
international a pris les choses en main. Les 25 exciseuses de Bamako ont été informées
sur les graves problèmes de santé liés à ces pratiques et ont accepté de
"déposer leurs couteaux". L'association a 2 objectifs d'ici 2002: que les
hôpitaux refusent de pratiquer l'excision et diminuer de 50% le pourcentage de parents
fidèles à la tradition de cet acte de mutilation.
Top Famille - 11/99
Les
piercings sur la langue: une mode dangereuse pour la santé.
La
mode des piercings sur la langue, florissante en Grande-Bretagne où même une
petite-fille de la reine a tenté l'expérience, présente de sérieux risques pour la
santé, avertit l'Association des dentistes britanniques (BDA).Ces ornements "peuvent
être perdus, aspirés ou avalés, et les piercings peuvent aussi s'infecter, gêner la
respiration, déclencher une septicémie et même un syndrôme de choc toxique",
s'inquiète la BDA. Sans compter les kystes et les dégâts infligés aux nerfs et aux
veines de la langue.
Mais
les piercings ne mettent pas seulement en danger la santé de la bouche. Beaucoup de
"perceurs" utilisent des équipements de stérilisation insuffisants, risquant
de contaminer leurs clients avec le virus de l'hépatite B ou du sida, déclarent les
dentistes britanniques."Pour ceux qui voudraient malgré tout un piercing, ils
doivent s'assurer que le perceur stérilise correctement ses instruments et que la boucle
est en or, en acier chirurgical ou en titane", recommandent-ils.
AFP - 21/07/99
Sans
commentaire.
Le
rabbin David Gulinkin, doyen d'un institut talmudique à Tel-Aviv, autorise le piercing
des paupières, des lèvres, du nombril, de la langue et des parties génitales (la Bible et le Talmud ne font-ils pas allusion à
des personnages portant des boucles d'oreille ou des anneaux dans le nez? ) mais interdit
le percement du pénis pour les célibataires.
Le Monde - 31/08/99
1er
janvier, coupez court!
Dans
le calendrier catholique d'avant le concile Vatican II, le 1er janvier était consacré à
la Sainte-Circoncision du Christ. Né un 24 décembre, Jésus a été circoncis 8 jours
plus tard. Meilleurs vux...
SM - 12/99 |